Bonjour bonjour !
J'ai travaillé un peu sur ton texte. Je t'ai fait une correction orthographique/grammaticale pure et une autre avec des petites suggestions de style =) j'ai mis des commentaires en rapport avec les corrections à chaque paragraphe et le texte corrigé complet en spoiler en-dessous, pour que tu n'aies pas besoin d'effacer chacun de mes commentaires.
Un matin, vous avez remarqué que les couleurs avaient terni
s. Comme un voile sombre qui flottait encore devant vos yeux. Vous avez mis ça sur le compte d’une mauvaise nuit, et le souvenir d’un cauchemar
s malsain vous est revenu ainsi. Le genre de rêve angoissant
, dans une atmosphère grise
, qui laisse un goût de sang et de cendre au fond de la gorge.
1) "terni" : les participes passés à la suite du verbe avoir ne s'accordent jamais avec le sujet. Ici "couleurs" et le sujet de "avaient terni", donc le participe passé ne prend pas de s
2) ajout de deux virgules : "dans une atmosphère grise" est un complément non-essentiel et dans cette phrase, il serait incorrect de ne pas l'isoler entre virgules parce qu'il sépare l'élément "rêve" de son complément direct "qui laisse...".
Ce matin, un verre ne vous a pas suffi, un douche fraîche ne vous a rien fait, et votre déjeuner a eu du mal à passer. Vous ne compreniez pas pourquoi cette torpeur ne vous lâchait pas. En y repensant, l’expérience de cette nuit était bien plus saisissante que d’habitude. L’éveil de vos sens ne fait que raviver votre mémoire onirique et les chimères qui vous ont hanté sous la lune.
Cette ombre a soudainement bougé, vous en êtes certain. Ce regard vous fixait dans ce coin sombre, derrière vous, c’en était sûr. Vous vous retournâtes, d’un sursaut, mais vous
constatâtes qu’il n’y avait rien. Pourtant, ce regard inhumain vous observait, il n’y avait pas de doute. Vous avez senti votre âme se percer et votre cœur s’arrêter de battre, l’espace d’un instant. Aucun de vos sens ne vous indiquait qu’il était là, si ce n’était du fond de vos tripes. Un sentiment qui tournait dans votre estomac, qui vous mettait mal à l’aise.
"constatâtes" : ça sonne assez moche comme verbe, j'admets, mais c'est la forme correcte de constater au passé simple et tu ne peux pas mélanger deux temps différents pour des verbes qui se suivent chronologiquement. Tu l'avais mis à l'imparfait. Le temps est correct dans un récit mais il désigne généralement une action longue qui est souvent interrompue par du passé simple, or là il me semble que c'est une action qui suit directement le fait de se retourner, et tu as mis retourner au passé simple donc constater doit être au même temps.
Vous avez remarqué cette présence et vous
avez compris qu’elle s’était senti
e découverte. Elle vous jugea, elle vous jaugea, elle décida pour vous de votre fin.
1) "avez compris" : (même remarque que tout à l'heure pour le fait d'utiliser deux temps différents dans la même phrase et avec le même sujet pour des actions qui se suivent)
2) "sentie" : avec le verbe être, par contre, le participe passé s'accorde avec le sujet, donc prend un -e ici. Et le participe passé des verbes en -ir est -i et jamais -it
“Allons, allons, ne soyez pas si pessimiste. Je me fiche bien de votre mort, ou de votre vie.”
vous souffla une voix éthérée dans votre tête.Dans un dialogue comme ça, la didascalie qui décrit la voix doit être accolée au texte entre guillemets.
Elle savait tout ce qui tournait dans votre petite tête. Elle pouvait anticiper tout vos mouvements avant même que vous
ne les réfléchissiez.
Je ne suis pas sûre que "réfléchir un mouvement" soit une formulation existante. "Envisager" serait peut-être mieux, ou "anticiper", un verbe de ce style.
Alors que vous … vous ne la distinguiez qu’à travers votre peur.
La voix s’est moquée de vous, a ri
t de votre pitoyable situation,
alors que vous étiez à deux doigts de fondre en larme ou de souiller vos sous-vêtements. Elle vous a expliqué avec beaucoup de
supériorité condescendance que vous veniez juste prendre conscience du véritable monde qui vous
entoure.
1) "alors que vous étiez à deux doigts" : j'ai rajouté ça mais tu peux rajouter un peu n'importe quoi qui précise bien que le sujet de la partie suivante est "vous" car tel que tu l'as formulé là c'est la voix qui est "à deux doigts..."
2) C'est quelque chose de stylistique ici mais le mot qui conviendrait le mieux à cette phrase serait "condescendance", parce que "supériorité" ne s'applique pas à une façon de parler ou d'agir)
3) Ici il vaudrait mieux au choix : écrire "que vous venez" ou "qui vous entourait", pour garder la concordance des temps. Un peu comme on dit "on m'a dit que tu étais là" et pas "on m'a dit que tu es là"
Les Ombres ont toujours dominé la surface du globe. Immortel
les , elles se battent sans se soucier des vies humaines. Elles se fichent bien des conséquences sur le monde des mortels, elles se plaisent juste à s’affronter entre elles. Et vous… vous subissiez la violence des combats, et vous en serez désormais des témoins privilégié
… 1) -lles, ce sont les ombres ^^
2) Il n'y a pas d'espace avant des points de suspension
Elle vous apprend cependant autre chose d’intéressant qui vous rapprochera
s un peu plus d’une marionnette. Elle vous l’a appris d’une voix sucré
e et chaleureuse qui l’a excité
e plus que tout au monde. Vous, humains conscients du monde obscur
e, avez le don d’être de véritables armes entre les mains de ces ombres… que vous le vouliez… ou non...
1) Pas de s à la troisième personne du singulier, et le sujet ici c'est "autre chose"
2) "sucrée" : accord de l'adjectif
3) "qui l'a excitée" : Je reviens à l'auxiliaire avoir : ici, le "l'" avant le verbe c'est l"ombre", féminin, qui est le COD du verbe. Comme il est placé avant l'auxiliaire avoir, le participe passé qui suit s'accorde avec
- Spoiler:
Un matin, vous avez remarqué que les couleurs avaient terni. Comme un voile sombre qui flottait encore devant vos yeux. Vous avez mis ça sur le compte d’une mauvaise nuit, et le souvenir d’un cauchemar malsain vous est revenu ainsi. Le genre de rêve angoissant, dans une atmosphère grise, qui laisse un goût de sang et de cendre au fond de la gorge.
Ce matin, un verre ne vous a pas suffi, un douche fraîche ne vous a rien fait, et votre déjeuner a eu du mal à passer. Vous ne compreniez pas pourquoi cette torpeur ne vous lâchait pas. En y repensant, l’expérience de cette nuit était bien plus saisissante que d’habitude. L’éveil de vos sens ne fait que raviver votre mémoire onirique et les chimères qui vous ont hanté sous la lune.
Cette ombre a soudainement bougé, vous en êtes certain. Ce regard vous fixait dans ce coin sombre, derrière vous, c’en était sûr. Vous vous retournâtes, d’un sursaut, mais vous constatâtes qu’il n’y avait rien. Pourtant, ce regard inhumain vous observait, il n’y avait pas de doute. Vous avez senti votre âme se percer et votre cœur s’arrêter de battre, l’espace d’un instant. Aucun de vos sens ne vous indiquait qu’il était là, si ce n’était du fond de vos tripes. Un sentiment qui tournait dans votre estomac, qui vous mettait mal à l’aise.
Vous avez remarqué cette présence et vous avez compris qu’elle s’était sentit découverte. Elle vous jugea, elle vous jaugea, elle décida pour vous de votre fin.
“Allons, allons, ne soyez pas si pessimiste. Je me fiche bien de votre mort, ou de votre vie.” vous souffla une voix éthérée dans votre tête.
Elle savait tout ce qui tournait dans votre petite tête. Elle pouvait anticiper tout vos mouvements avant même que vous ne les envisagiez. Alors que vous… vous ne la distinguiez qu’à travers votre peur.
La voix s’est moquée de vous, a ri de votre pitoyable situation, alors que vous étiez à deux doigts de fondre en larme ou de souiller vos sous-vêtements. Elle vous a expliqué avec beaucoup de supériorité que vous veniez juste prendre conscience du véritable monde qui vous entoure.
Les Ombres ont toujours dominé la surface du globe. Immortelles, elles se battent sans se soucier des vies humaines. Elles se fichent bien des conséquences sur le monde des mortels, elles se plaisent juste à s’affronter entre elles. Et vous… vous subissiez la violence des combats, et vous en serez désormais des témoins privilégié…
Elle vous apprend cependant autre chose d’intéressant qui vous rapprochera un peu plus d’une marionnette. Elle vous l’a appris d’une voix sucré et chaleureuse qui l’a excitée plus que tout au monde. Vous, humains conscients du monde obscure, avez le don d’être de véritables armes entre les mains de ces ombres… que vous le vouliez… ou non...
Maintenant si je peux me permettre quelques remarques de style : tu as tendance à trop mélanger les temps. Par exemple, dans ce texte, tu passes du présent au passé composé, puis quelques phrases au passé simple. Le mieux serait que tu te cantonnes soit au présent soit au passé composé (qui sont les plus présents dans ton texte). Mon avis sur les premières phrases, c'est que les points successifs donnent un effet coupé et haletant qui peut parfaitement coller à ton contexte. Mais je pense que le "ainsi" est de trop, de mon point de vue : comme il rime avec "mauvaise nuit", il donne un effet poétique qui casse cette idée de suspens sombre.
Pour le paragraphe suivant, après le "d'habitude", j'aurais mis un point virgule plutôt qu'un point. Même si le point donne un effet pressant, le point virgule permet de faire le lien entre la phrase qui parle de l'expérience de la nuit et la conséquence directe que cette simple phrase a sur le lecteur/personnage.
Pour la partie qui suit, je mets directement le texte que j'imaginerais à la place :
Cette ombre a/avait soudainement bougé, vous en êtes/étiez certain. Un regard vous fixe/fixait dans ce coin sombre, derrière vous, vous en êtes/étiez sûr. Vous vous retournez/êtes retourné, d’un sursaut, mais vous constatez/avez constatez qu’il n’y avait rien. Pourtant, un regard inhumain vous observait, il n’y a/avait pas de doute. Vous avez senti votre âme se percer et votre cœur s’arrêter de battre, l’espace d’un instant. Aucun de vos sens ne vous indiquait qu’il était là, si ce n’était, du fond de vos tripes, un sentiment qui tournait dans votre estomac, qui vous mettait mal à l’aise.
Je m'explique : "un regard" plutôt que "ce regard" parce que c'est une sensation, un sentiment indistinct qui frappe sans que le lecteur/personnage ne puisse précisément identifier la menace. Pour les verbes c'est surtout que je pense que le passé simple fait bizarre dans ce texte tout en passé composé et présent (comme je ne savait pas quel temps avait ta préférence, j'ai mis les deux. Pour la dernière phrase, je pense qu'elle était bancale seule, raison pour laquelle je l'ai accroché avec celle qui la précédait, pour leur donner un sens commun et logique.
Dans le dialogue de l'ombre, j'aurais plutôt utilisé "survie" que "vie" parce que tu l'as mis après mort, et que "survivre" apporte un contraste plus fort avec "mourir" que simplement "vivre". Pour la suite comme j'ai déjà dit, je ne pense pas que "réfléchir un mouvement" existe comme formulation.
Je suppose que le passage au présent correspond aux explications de l'ombre ? Dans ce cas pourquoi ne pas marquer leur différence par rapport au reste du texte par la mise en page ? En italique, avec un petit écart à gauche, quelque chose dans ce style qui permettrait de savoir que ça ne fait plus partie des actions en cours et de justifier le passage au présent. Ou, plus classiquement, des guillemets ou un saut de deux lignes.
Pour la dernière partie, justement, je trouve qu'il y a beaucoup de points de suspension. Ils sont assez nombreux, et ça donne un effet de ralentissement un peu pesant. Je ne sais pas si c'était l'effet que tu voulais à la base, j'ai plutôt l'impression que le but était de donner un effet dramatique, comme de représenter le temps que le lecteur/personnage met à réaliser à quel point son monde a changé. Si c'est vraiment ça, je te conseillerais plutôt quelque chose due genre :
Et vous qui subissiez la violence des combats, vous en serez désormais des témoins privilégié…
Elle vous a cependant appris autre chose d’intéressant, quelque chose qui vous rapprochera un peu plus d’une marionnette. Elle vous l’a appris d’une voix sucrée et chaleureuse, ce qui l’a excitée plus que tout au monde : vous, humains conscients du monde obscur, avez le don d’être de véritables armes entre les mains de ces ombres./… Que vous le vouliez… ou non.
Le point final simplement pour ajouter l'effet percutant du lecteur/personnage qui réalise qu'il est trop tard et qu'il ne pourra pas y échapper.
Après bien sûr ce n'est que mon avis personnel sur quelques points de styles qui pourraient, à mes yeux seulement, être améliorés. Tu n'es pas obligé de tout prendre en compte ni même d'être d'accord avec moi tout le temps, peut-être que je me suis trompée sur l'interprétations de certaines phrases ou de certaines choses aussi.
Du coup j'espère quand même t'avoir aidée sur certains points et avoir expliqué assez clairement =)