Bonjour à tous Il est l'heure des votes pour ce défi !
Et dans un cortège d'applaudissements, voici l'arrivée des participants ! Mon ordinateur n'étant pas très performant on va dire... je vous préviens que je vais devoir faire un DP. Je suis d'ailleurs heureuse de voir que ce défi a été apprécié
Je rappelle également que tous les participants remportent 4XPs et que le gagnant en remportera 6 de plus. Vous aurez jusqu'au 23/07/15 pour voter ! Bonne chance à tous !
(La suite dans mon prochain message)
- Petit rappel du Sujet:
- Voici donc 6 mots, à placer impérativement dans votre texte, de manière naturelle et simple. Les mots devront être engras , soit entre la balise [b*][/b*] sans les petites étoiles. Pas de limite de lignes ou de mots, vous êtes totalement libre au sujet de la taille de votre texte. Peu importe également l'ordre d'insertion des mots, il faut simplement qu'ils soient présents.
Les mots à placer sont donc :
Paupiette - Ganoderme - Envoûtant - Radoucir - Pneumonie - Chaussette
Et dans un cortège d'applaudissements, voici l'arrivée des participants ! Mon ordinateur n'étant pas très performant on va dire... je vous préviens que je vais devoir faire un DP. Je suis d'ailleurs heureuse de voir que ce défi a été apprécié
Je rappelle également que tous les participants remportent 4XPs et que le gagnant en remportera 6 de plus. Vous aurez jusqu'au 23/07/15 pour voter ! Bonne chance à tous !
- Texte 1:
- Ma paupiette dansait sur la poêle
Comme la Ganoderme dansait dans les champs
De cette danse d'étoiles
Et de ces envoûtants chants
Je toussait en la mangeant
Tel une pneumonie de vieux grinçants
Et cet éternuement dérangeant
Me fit avaler le vif d'argent.
Et cette chaussette machiavélique
Qui me regardait d'un aire sournois
en se trempant dans l'acrylique
Pendant que je me coupais le doigt.
Cette télé à l'écran noir
me fit m'adoucir
Pendant qu'un homme en noir
Faisait la pub pour maigrir.
- Texte 2:
- Le ciel d'une pâleur pastelle s'éveille. L'aurore chasse les dernières ténèbres d'une nuit trop chaude pour radoucir le temps brûlant de l'incandescence de l'été indien dévalant les jours de septembre. La forêt est calme, paisible. Le parfum tendre de la mousse, les fragrances de sève épineuse et de fleurs des sous-bois se mêlent aux pollens de ganoderme, étranges champignons grimpeurs, et rendent l'air presque envoûtant. La lumière se faufile par delà les boules cotonneuses qui masquent le timide lever de soleil. Il marche.
Son pas craque sur des branches trop sèches. Ses chaussures épaisse lui tracent le chemin à travers les bois. Un reniflement, une déglutition douloureuse et le bruit brusque d'un éternuement trouble le silence et la quiétude de ce matin d'automne. Il se mouche, pestant contre la féroce pneumonie qui crache ses miasmes abjectes dans ses poumons par une si belle journée. Son pas lent mais sûr l'emmène au bord de l'eau. Un ruisseau impétueux et vif coule au pieds du sentier. Son regard sombre se pose sur une pierre. Polie par le temps et les aspérités du vent s'engouffrant dans son couloir pour se perdre, plus haut, dans la montagne.
Il sourit et plie les genoux pour y trouver le repos. Il marche depuis si longtemps que la douleur envahie chaque parcelle de son corps. Fourbu de fatigue, harassé d'un périple si long, il s'autorise une divagation fantasmagorique, son estomac creux et désespérément vide rêvant à une assiette de purée accompagnant une délicieuse paupiette de veau. Il libère ses pieds courbaturés et couverts d'ampoules de cette prison de tissu et arrache les chaussettespour tremper ses orteils dans l'ondée. Son voyage touche à sa fin et bientôt il retrouverait la morne hospitalité de son foyer et la routine traître d'une vie qu'il avait pourtant choisi.
Son regard se perd dans l'immensité du ciel, à la recherche du point culminant à l'horizon. L'ombre froide du sommet creux refroidit l'air tiède et comme une réponse à son compagnon de voyage, la bise souffle pour lui indiquer le chemin. Fort d'un nouvel espoir, il prend son courage et toute la ténacité qu'il reste dans son coeur, et sans penser au lendemain, il se remet en route. Son pas devient léger. Devant lui, la montagne, dans sa paisible contemplation du monde d'en bas, lui tendait ses bras de roc, soufflant dans un murmure que lui seul perçoit : Viens !
- Texte 3:
- Il faisait froid. Beaucoup trop froid ici. Claquant des dents, il avançait du pas le plus rapide possible à travers
les différents étalage. Il aurait tellement voulu être à la maison, à cet instant, avec elle... Mais ce n'était pas le
moment. Il verrait plus tard. Pour l'instant, il fallait qu'il achète ce qu'il pouvait. A sa droite, un marchand l'avisa
en hurlant, alors qu'un nuage de fumée apportait la délicieuse odeur de viande...
"PAUPIETTES DE VEAU! ELLES SONT BONNES MES PAUPIETTES ELLES SONT BONNES! Alors monsieur, approchez! Vous en voulez,
n'est-ce pas?"
L'estomac de l'homme acquiesça, mais son porte monnaie refusa catégoriquement. Aussi, sans dire un mot de peur que sa langue ne gèle, il se détourna de cette vision idyllique pour se concentrer uniquement sur ce dont il avait besoin avant de rentrer. Le nuage envoûtant de saveur ne réussissait pas à radoucir le froid mordant de l'hiver, la neige qui vous fouettait brutalement le visage, la dure réalité de la pauvreté et de la faim. Dans ce petit village du Sud de la Russie, l'hiver était rude cette année, et la pneumonie en avait déjà emporté plus d'un. Pourtant, le visage de l'homme s'illumina tout à coup. Il l'avait enfin trouvé! D'un pas sûr, il s'avança vers l'étalage où un visage familier lui sourit.
"John! Je t'attendais. Désolé vieux, j'ai changé de place depuis la dernière fois et je n'ai pas pu te prévenir. La même chose que d'habitude, je présume?"
Le John en question sourit, et posa résolument l'intégralité de sa bourse dans la main de son interlocuteur.
"Merci, mon ami, merci beaucoup d'être là. J'ai tardé à te trouver, mais j'ai réussi! Donne moi tout ce que tu peux pour
ça."
Et tandis que le vendeur s'affairait à remplir un sac, John s'assit sur une caisse vide qui trainait là. Le retour serait plus long que l'allée, avec ce sac plein, mais l'esprit y serait. Il réussirait. Et dans moins d'une heure, il serait enfin avec elle. On lui tapa sur l'épaule, et son vieil ami lui tendit le sac tant convoité. Des deux mains. Encore une fois, il avait eu la main lourde... John le remercia chaleureusement d'une grande accolade, mit son sac sur le dos et prit le chemin du retour. Long chemin.
Les minutes étaient longues, les pas de plus en plus pénibles, mais il avançait tout de même bon train. Une cinquantaine de minutes plus tard, il arriva face à une grande porte. Il continua sur quelques mètres et une petite portes dérobées, cachée par la grande, s'ouvrit lorsqu'il en actionna la poignée. Refermant vite derrière lui afin de garder le plus de chaleur possible à l'intérieur, il poussa alors un énorme soupir, tâchant de poser -mais, à la vérité, laissant tomber son sac.
Le chargement s'affala également au sol, et quand il s'ouvrit, une patate roula à travers la pièce qui semblait être la pièce principale, jusqu'à une paire dechaussette. Dans cette paire de chaussette, des pieds. Au bout de ces pieds, une petite fille à lunette, qui tenait tout contre elle un livre beaucoup trop épais pour ses bras si fins. La petite se pencha, ramassa le condiment qui avait roulé jusqu'à elle, et sourit.
"Papa, tu reviens enfin!"
John, heureux d'être rentré, se rua sur sa fille, l’attrapa et la serra fort contre lui. Après avoir passé une demi-heure à lui faire des chatouilles et la câliner, ils se posèrent tous deux sur un fauteuil, et John demanda à sa fille ce qu'elle avait fait pendant son absence. Remontant alors ses lunettes, petites billes de verre si chères et si précieuses, elle prit un air très sérieux qui la rendait beaucoup trop adulte pour ses 7 ans.
"J'ai lu, je me suis entraînée pour l'école!" Elle attrapa le livre qu'elle avait plus tôt et l'ouvrit. "Je suis tombée sur quelque chose de bizarre... Papa, tu sais ce que c'est, un ganoderme?"
John ouvrit des yeux ronds et secoua la tête en signe de dénégation. Sa fille lui montra alors tout un article sur ce curieux champignon. Après quelques secondes de réflexion intense, John parla posément.
"Je ne sais absolument pas ce que c'est ma fille. En tout cas, une chose est sûre, c'est que je doute qu'il nous soit utile pour faire la soupe que nous avons à faire!"
Un éclair de malice passa dans ses yeux, sa fille leva les yeux au ciel, un sourire aux lèvres, mais compris qu'il était temps de se consacrer à autre chose que ses études. Ils se levèrent et se dirigèrent vers le réchaud, prêts à y passer la soirée s'il le fallait.
(La suite dans mon prochain message)
Dernière édition par Klebs le Sam 25 Juil 2015 - 15:19, édité 4 fois