Hey,
Merci à tous pour vos nombreuses participations à ce premier défi que j’anime. Il est maintenant temps de passer aux votes.
Bonne lecture à tous !
Vous avez 10 jours pour choisir votre texte préféré, soit jusqu'au 27 Août.
N.B : Rappel des consignes du défi Ici
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N.B : Rappel des consignes du défi Ici
Texte 1
- Le journal d'une Princesse:
- Journal d'une Princesse
Hem... C'est dur de commencer un journal intime. Je ne l'ai jamais fait avant, mais bon. S'il devient célèbre, je l'appellerai "Les Mémoires d'Une Princesse". Vous savez, dans ma vie de princesse: je dois m'entrainer chaque jour pour pouvoir épouser le prince de Belleville. Il a une face de rat, un nez pateux et de vilains yeux bruns, mais ça va, il n'est pas si moche une fois qu'on s'est habitué. En plus, il est persuadé d'etre un génie, d'une magnifique beauté. Un exemple de sa prétention ? Un jour, juste après s'etre mouché grossièrement, il avait, comme si c'était normal, laché : « Si tout le monde pense que je suis merveilleux, il y a une raison, princesse !» Ajoutons à la liste de ses défauts qu'il est odieuuux. Mais mes parents, le Roi et la Reine D'Elendir, ont besoin de cette alliance politique, alors j'obéis.Ah, mais parents... C'est compliqué d'avoir le roi et la reine pour géniteurs. Je me souviendrais toujours de la fois ou ma gouvernante, Lady Clarick, m'apprit à leur parler."Leur?" Oui, à mes parents. Elle avait dit, mot pour mot, « Ecoutez, Darling. Lorsque vous parlerez à vos parents, levez la tête, parlez distinctement, et ne tortillez pas vos doigts ! La pointe des pieds en dehors, faites la révérence, ouvrez la bouche, ouvrez-la grande, et répondez toujours : "OUI, votre Majesté! " ». Je n'avais pas compris pourquoi. D'ailleurs, je ne sais toujours pas pourquoi je parle comme ça à mes parents, mais il prait que c'est normal lorsqu'on est une princesse. Je dois également savoir coudre, parler couramment russe, japonais, italien et espagnol, skier, monter à cheval et monter sur un chameau. Ah oui, et me coucher tot pour me lever tot, avoir une peau magnifique et un teint frais. . C'est pour cela qu'à 21h27 (l'heure actuelle), je dois me coucher. Donc, à demain, "cher journal" .
Il est 17h, et enfin j'ai une pause. Aujourd'hui, avec mon fiancé, k'ai eu un conversation étrange. Je vais copier ici tout le dialogue entre le Prince Chaussette (oui oui, il sent aussi la chaussette), Lady Clarick et moi. :
-Prince, avez-vous fini votre dessert? ( Clarick )
-J'en rveux. Repasse moi du dess'. (A votre avis? )
-C'est qu'il n'y en a plus, Prince Duchaynes. (C'est son vrai nom proncer Du-kay-anss )
-Humppf.. "
Il se releva, et glissa. Il s'appretait aller toucher le sol, lorsqu'à quelques secondes de la chute, son corps resta suspendu en l'air quelque secondes. Comme en lévitation... Il se redressa.
"C'est comme si vous... voliez... murmurai-je.
- Je n'appelle pas ça "voler", j'appelle ça "tomber avec panache" ! (répondit Prince Chaussette, toujours aussi humble. )
-Oui... tomber avec panache. Bien sur.
-Comment ça bien sur? C'est la vérité.
-Bien évidemment, monsieur...
-Comment avez-vous trouvé le repas ? ( interrompit Clarick)
-Pas mal. (Dukaynes) A propos, princesse, vous viendrez dîner avec moi ce soir. Et ce n'est pas une invitation !"
Et voilà comment je me retrouve, moi, Princesse Emily, dans ma chambre, à me préparer pour ce stupide diner dont je n'ai pas envie. Je devrais me préparer, mais je préfère écrire dans ce journal. J'hésite à appeler lady Clarick. Elle m'aide beaucoup dans les moments où je suis perdue, comme celui-ci. "Perdue" es un grand mot, c'est vrai. N'empeche que je n'ai pas du tout envie de me marier avec ce vers de terre. Je suppose qu'elle me répondra un truc du style « Le passé c'est le passé Darling, ça parasite le présent ! ». C'est son genre. C'est tellement représentatif de son mode de vie. Elle vit au jour le jour, et ne pense pas au passé ou au futur. Elle a un point de vue interressant sur le monde qui l'entoure, et c'est pour ça que je décide de l'appeler.
Voilà qui laisse à réfléchir. Après un "Oui, darling?", ma gouvernante s'est installée avec moi et m'a conseillée. Voici ce qu'elle m'a conseillé: « Regarde au-delà de ce que tu vois, Emily. » Elle ne me tutoie et ne m'appelle par mon prénom que trèèès rarement. Cela m'a réchauffé le coeur, et j'ai été touchée. « Au cours de ce diner, n'oublie pas qui tu es. Une princesse de qualité sait reconnaitre la véritable nature des gens. Et tu es une princesse de qualité. »
Je repense à ça maintenant qu'elle est partie, et j'essaie de voir les qualités du Prince de Belleville. J'emplis mon coeur de bonté, je me gonfle de compassion, et tout cela m'envahit comme un enchantement qui me fera apprécier ce prince; je sens cependant que cet enchantement ne sera pas éternel; Au douzième coup de minuit, le charme sera rompu, et tout redeviendra comme avant, me souffle mon imagination dramatique.
Eh bien... non. Cela n'a pas duré jusqu'à minuit. Le prince m'a annoncé qu'il souhaitait annuler le mariage. Ca s'est passé de cette manière;
"Princesse, j't'apprécie... à peu près. Mais t'as vraiment un coeur de glace, et je peux pas épouser une nana comme ça. "
J'étais outrée. Une "nana" ? C'est quoi ce vocabulaire? C'est vraiment d'un vulgaire ! J'ai failli le frapper. Mais je me remémorai les paroles de Lady Clarick, et les répétait en boucle dans ma tete. "Je suis une princesse de qualité, je suis une princesse de qualité, jesuisuneprincessedequalité " Je me suis donc contenue, et me redressant dignement, je lui ai sèchement répondu :
« Le seul cœur de glace ici, c'est le vôtre. » Avant de m'en aller. Je ne sais pas du tout comment je me sens. Je ferai mieux de dormir à cette heure, et de glisser ce journal dans une cachette.
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Ces évènements ce sont produits il y a des mois !! Pardon, mais j'avais totalement oublié que j'ai un journal intime. C'est mon premier, et c'est galère de tenir un compte-rendu exact de chaque journée. Je crois que je vais arreter là.
Texte 2
- Spoiler:
- Mon prénom est Eliza. J’ai aujourd’hui 15 ans, et les quinze années que je viens de passer se sont déroulées sans grandes surprises. J’ai été éduquée dans une famille aisée - très aisée même -, qui a fait fortune grâce au commerce. Ma grande sœur, Elisabeth, a toujours été la préférée dans notre famille. Toujours prête à suivre les ordres sans rechigner. Mais moi je ne suis pas comme cela. J’ai besoin d’avoir le contrôle de ma vie, de gérer moi-même mes choix. Je ne veux pas être guidée par mes parents. Mais ça bien sur, ils ne le comprennent pas.
Aujourd’hui comme cadeau d’anniversaire, j’ai eu droit à la visite habituelle de ma professeur de danse classique. Je déteste ça, mais je suis forcée de m’entraîner à ce sport, comme Elisabeth. Par la suite, ma gouvernante, m’a donné ma leçon quotidienne de bonnes manières. Je n’en peux plus de supporter ça tous les jours, mais que puis-je faire d’autre… ? Et pour finir, la prof de théâtre est elle aussi venue donner son cours. Je suis censée jouer une pièce de théâtre en fin d’année, avec d’autres élèves qu’elle qualifie comme « brillants ». Et aujourd’hui encore, les textes que je dois dire sont totalement idiots.
- Levez la tête, parlez distinctement, et ne tortillez pas vos doigts ! La pointe des pieds en dehors, faites la révérence, ouvrez la bouche, ouvrez la grande, et répondez toujours « OUI, votre Majesté ! »
Je m’exécute, consciente du ridicule que je dois donner. Mes parents me regardent avec attention, me comparant constamment à ma sœur. Je n'ai pas le droit à l'erreur. Par la suite, Julienne, la professeur de théâtre continue ses indications précises, me demandant cette fois-ci de me prendre pour un oiseau. J’ouvre grand les bras, comme s’ils étaient des ailes, et m’élance dans un grand saut, que j’espère rendre majestueux… Malheureusement pour moi, je me prends les pieds dans le tapis et m’écroule par terre, comme une pauvre fiente.
- Je n’appelle pas ça « voler », j’appelle ça « tomber avec panache ! », me lance t-elle dans un petit rire pour essayer de me réconforter.
Mais je vois bien que mes parents lèvent les yeux au ciel, et mon père se détourne même en quittant la pièce. Heureusement pour moi, la séance est terminée, et Julienne s’en va, à mon plus grand plaisir.
Plus tard, alors que je me morfonds sur mon lit, je me dis que je suis au moins libérée des cours en tous genres aujourd’hui. Mais la journée est loin d’être terminée, et je sais que mes parents ont prévu un dîner avec Paul-Henri, le fils d’une autre famille aisée avec qui ils sont en lien. Je devrais surement me marier avec lui lorsque j’en aurais l’âge, et n’aurais probablement pas le choix. Elizabeth, qui a déjà 18 ans et demi, est déjà promise à un autre fils de riches, et se mariera très certainement bientôt.
- Elizaaaa ! Paul-Henri est làààà !
En regardant la pendule, je remarque qu’il est déjà 19h30, ce qui correspond surement à la réservation dans un restaurant chic que les parents de ce snob de Paul-Henri auront choisi. Dans un soupir, je me rappelle de Cendrillon, dans un des contes de disney, et j’aimerais vraiment au moins un instant pouvoir être sa place, mais dans le sens inverse de l’histoire. Elle souhaitait aller au bal, dans de belles tenues pour rencontrer le prince charmant, mais moi je désire seulement être libre. Je me souviens encore de la phrase fétiche, que j’aimerais bien entendre un jour : au douzième coup de minuit, le charme sera rompu, et tout redeviendra comme avant. Ce serait chouette de pouvoir fonctionner de cette manière, mais malheureusement pour moi, les bonnes fées n’existent pas.
Je descends dans le salon, et aperçois Paul-Henri qui attend en regardant sa belle montre dorée d’un air hautain, comme toujours. Je soupire, surtout en voyant mes parents qui me regardent d’un air sévère, pour bien me faire comprendre de me tenir correctement et de me montrer polie. J’essuie la sueur de mes mains sur ma robe blanche, et le jeune garçon un peu plus âgé que moi me lance :
- Vous viendrez dîner avec moi ce soir. Et ce n’est pas une invitation.
J’en souris presque. Snob, peut-être, mais en tout cas pour le choix des mots, il y a mieux. Regarde au-delà de ce que tu vois, me dis-je toujours. Après tout, il n’est pas si moche une fois qu’on s’est habitué. Il m’attrape par le bras, m’emportant vers la voiture conduite par le chauffeur de sa « fabuleuse » famille, et je jette un regard désespéré à mes parents qui se contentent de me fixer d’un air dur. Elisabeth, elle, n’a surement jamais posé de soucis… Il n’y a que moi qui suis source de problèmes.
Le repas se passe sans surprise, et je manque à plusieurs reprises de m’endormir. La patience me quitte peu à peu, surtout que Paul-Henri ne se gêne pas pour vanter ses mérites. Musclé, beau, intelligent, riche… D’après lui, il est l’homme parfait. Du style « Tout le monde pense que je suis merveilleux ». Dommage pour lui, je ne suis pas de cet avis-là. Oh que non, pas du tout même. Mais je serais surement forcée de me marier avec lui plus tard et de fonder une famille, qui sera elle-aussi éduquée avec les bonnes manières habituelles. Même si pour moi, ces principes et idéologies ne sont pas si bons que cela.
Le repas terminé, Paul-Henri me raccompagne chez moi, et me laisse devant la porte avec une révérence ridicule. J’ai bien envie de le chasser à coups de pied, mais je n’en suis pas capable. J’ouvre la porte, et à peine suis-je rentrée que je me retrouve nez à nez avec mes parents, qui se tiennent les bras croisés devant moi. Encore des reproches je suppose…
- Eliza, votre comportement à l’arrivée de ce cher Paul-Henri m’agace énormément, raille ma mère en me fixant d’un regard noir.
- Exactement. Vous me décevez, très chère, rajoute mon père.
Je reste un moment interdite devant eux, leurs paroles résonnant dans ma tête, et le sang battant à mes tempes. Je serre les poings et les dents, si bien que mon visage vire au rouge, et j’essaye de me calmer. Mais lorsque ma mère rajoute avec un mouvement dédaigneux de la main que je ne suis qu’une petite insolente, la colère qui bouillait dans mon cœur depuis si longtemps explose tout à coup.
- De toute façon, rien de ce que je fais ne vous va ! Elisabeth est toujours mieux perçue, moi je ne suis qu'une garce et une petite insolente ! Vous rêviez d'une autre fille qui suivrait vos ordres, et bien ce n'est pas le cas ! Vous n'êtes pas capables de m'accepter comme je suis ! Vous me faites chier !
Mes paroles les étonne grandement, et je vois mon père virer au blanc. Ma mère, elle, semble garder son calme, mais intérieurement je me doute bien qu'elle a bien envie de tomber à la renverse. Je reste figée en face d'eux, ma colère retombant peu à peu, mais toujours bien présente et prête à éclater de nouveau.
- Eliza. Je ne tolère pas ce langage, s'écrie soudainement ma mère. Nous sommes vos parents, vous nous devez le respect. Votre coeur n'est fait que de glace pour ne pas voir tous les efforts que nous faisons pour vous.
- Le seul coeur de glace ici, c'est le votre.
Un postillon de colère va s'écraser tout près de ma mère, et je détourne le dos, furieuse, en déchirant à moitié les côtés de ma robe, me rendant plus libre de mes mouvements. Un silence s'installe derrière moi tandis que je me dirige à grands pas vers la porte, mais j'entends mon père me lancer de loin :
- N'oublie pas qui tu es.
Je renifle dans un haussement d'épaule, et franchit le seuil de la maison en claquant la porte derrière moi. Plus jamais je ne reviendrais ici. Je vais partir, loin, pendant un long moment au moins. Je n'ai prit aucune affaire, mais je m'en fiche. Je n'ai pas envie de retourner là-bas pour préparer une valise. Le passé c'est le passé Darling, ça parasite le présent. C'est ce qu'une amie m'avait dit une fois. Son père à elle était décédée il y a plusieurs mois, et elle avait réussi à tourner la page. Alors pourquoi pas moi.
Une nouvelle ère débutait, l'avènement d'un cycle nouveau pour moi, Eliza. Solitaire, je l'étais désormais, orpheline même on aurait put dire. Mais cela me plaisait. Mes parents auraient ainsi tout le temps nécessaire pour réfléchir à l'éducation qu'ils me donnaient.
Et un jour peut-être, je reviendrais.
Texte 3
- Spoiler:
- 1er Juillet :
Tous les jours c’est la même. Lever, longue douche, trois cafés d’affiler (si si c’est bien trois cafés que je bois, sans je suis tellement fatigué que je ne remarque pas où je vais et la plupart du temps je vais embrasser mon ami le mur ... ou alors mon copain le plancher, vous devriez me voir voler vous, c’est hilarant ! ... quoi que mon fessier s’en rappelle encore le lendemain ) ... bon personnellement je n’appelle pas ça voler, j’appelle ça "tomber avec panache" ! mais bon, ce n'est pas l'avis de tout le monde. La même longue et ennuyante routine. Il ne pourrait pas se passer quelque chose de nouveau au moins pour une fois ?
5 Juillet :
Enfin de la nouveauté. Ce matin, y’a la secrétaire du docteur Passmoitout qui regarde une cliente qui a un mouvement de recul en me voyant. Elle fait un petit sourire et lui souffle, doucement : Il n'est pas si moche une fois qu'on s'est habitué ! Non mais le culot qu’elle a, je vous jure ! Voir que je suis moche ... Bon je ne suis pas une gravure de mode non plus hein, j’m’appelle pas Leonardo Di Caprio, mais j’estime avoir quand même le droit au respect.
15 Juillet :
Vous auriez du me voir ce midi. Alors que je revenais tranquillement du travail, j’ai rencontré l’amour de ma vie. L’âme de mon âme ... la fleur de mes nuits (oui bon ok j’arrête !). Elle était là, tel un papillon voulant se brûler sur une flamme. Je l’ai regardé dans les yeux et lui ai dit, avec un brin d’autorité dans la voix : Vous viendrez dîner avec moi ce soir. Et ce n'est pas une invitation ! Pour seule réponse, elle m’a aboyer dessus. Non mais où va le monde ? Si en plus ma chienne se met à me grogner dessus, je ne vais pas y survivre, c’est moi qui vous le dit !
21 juillet :
Aujourd’hui c’est cours de danse avec mon patron. Pourquoi me direz-vous ? Pas le choix, ce soir nous assistons au gala de charité (et on devra obligatoirement danser au moins deux fois) de l’entreprise ennemi, histoire de bien se faire voir et récolter des informations ultra-secrète pouvant nous servir à détruire leur plan diabolique ... plan étant de nous faire fermer notre entreprise ... Oui je suis parano et alors ?
La prof de danse, c’est le diable en personne. Non mais jamais contente elle. Et elle ose se moquer de moi en plus. Je la vois bien sur le trône de sa majesté la reine, tient : Levez la tête, parlez distinctement, et ne tortillez pas vos doigts ! La pointe des pieds en dehors, faites la révérence, ouvrez la bouche, ouvrez-la grande, et répondez toujours : "OUI, votre Majesté ! HAHA c’est elle tout crachée ! bon trêve de plaisanterie, je vais m’y remettre avant de recevoir un coup de cravache ... je vous avais dit qu’elle était folle !
27 juillet :
Ah mais non, mais c'est pas vrai ça. Jamais tranquille chez soi. Oui je sais, j'ai un passé médiocre et alors ? Ma mère s'tune droguée, mon père un fugitif et mon frère est alcoolique. Personnellement je suis un brin cinglé avec une bonne dose d'humour. Chaque fois que l'on parle de mon passé, je n'ai qu'une envie, c'est de répondre : Le passé c'est le passé Darling, ça parasite le présent ! Après ça ils voudront bien me lâcher la grappe, non ?
30 juillet :
Regarde au-delà de ce que tu vois qu’elle me dit. Non mais moi je veux bien, mais à part des gratte-ciels à perte de vue, j’vois rien d’autre hein ! Ah non c’est pas vrai, j’vois aussi les nuages et le couple qui se fait chier à côté ... ah oui pardon c’est vrai ... môsieur veut que je reste poli, bon alors je vois le couple à côté qui s’emmerde royalement en regardant le ciel d’un air las et fatigué .. ça va là, pas besoin d’en rajouter ? Non ? Merci ! Je continue !
Donc je disais, à part les grattes-ciels, le couple qui se tourneboule les pouces et les nuages gambadant joyeusement dans le ciel .. d’ailleurs sa gambade des nuages ? Non ? Tant pis, moi j’le dis alors ils le font et NAH !
5 Août :
J’veux pas y aller ... J’VEUX PAS J’VEUX PAS J’VEUX PAAAAAAAAS ! Non mais y’a l’autre folle que j’aime pas. Chaque fois que j’y vais elle me rabâche le même refrain : N'oublie pas qui tu es, avec une voix gutturale et tout. Non mais comment voulez-vous rester tranquille alors que l’autre cinglée vous répète s’te phrase au moins cinquante fois par jour ? C’est à en devenir fou ! Je suis fou d’ailleurs à l’endurer comme ça ! J’devrais pas lui parler tient ... VALA j’vais faire ça !
Marc, vient manger !
Ah, mais elle m’énerve. J’l’a connais même pas et elle me frustre le bourricot là !
10 Août :
Et voilà que ça recommence. Non non pas la peine de demander, j’allais vous le dire de toute façon. Et ne levez pas les yeux dans les airs, j’vous vois venir avec vos grands airs, mais ça prends pas avec moi, merci !
Tout le monde pense que je suis merveilleux ! Si si tout le monde, la preuve l’autre folle ne me lâche toujours pas et ma chienne a arrêter de me bouder ... c’est pas une preuve convaincante ça ? Hein ? HEIN ??!!! Alors pourquoi ce gamin me regarde avec des yeux tout méfiant comme ça ? Mais me regarde pas comme ça mon petit, regarde, j’ai des bonbons !
15 Août :
Ma copine m’a laisser tomber. Pourtant je lui ai juste fais remarquer qu’elle ne m’avait jamais dit qu’elle m’aimait. Elle m’a regardé, las et m’a dit, cinglante : Le seul cœur de glace ici, c'est le vôtre. Vous êtes capable de voir le rapport vous ? Non ? Parce que moi pas du tout. J’étais affectueux avec elle. Je lui caressais la tête, je lui faisais à manger, je lui achetais des roses quand elle en demandait ... je lui ai même prêter ma carte de crédit ... alors qu’ai-je fais de mal ? Moi je ne vois absolument pas ! Et puis en plus vous pouvez me dire pourquoi elle m'a vouvoyer ? On ne vouvoie pas les personnes qu'on aime, non ?
21 Août :
Euh dites, vous pouvez me dire pourquoi le type m’a sortie cette phrase vraiment très bizarre ? Je sortais pour aller participer au gala de charité pour sauver les baleines à dos de licorne quand un type à l’allure pas du tout normale m’a arrêté et m’a dit : Au douzième coup de minuit, le charme sera rompu, et tout redeviendra comme avant. Non mais je ne vois vraiment pas ce qu’il veut dire moi. Et en plus il a disparut le temps que je me creuse le chiffonnier pour savoir ce qu’il voulait dire. MAIS REVIENS ! Mais c'est pas vrai ça ! Mais il est partit où lui ? ... Oh mince, j'vais être en retard pour le gala.
25 Août :
Ah oui je vois maintenant ce qu’il voulait dire. En fait le gala c’était une arnaque. Une fausse cause alors que la réalité était toute autre. Leur véritable cause était de faire tomber mon entreprise. Vous voyez que j’avais raison depuis le début ! ... Bon d’accord c’est pas l’entreprise ennemi, mais je suis certain qu’ils font partie du complot !
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Alors qu’elle fermait le livre, l’infirmière regarda son patient, résignée. Il ne s’était pas du tout améliorer. Même, on dirait que plus le temps passe, plus il plonge dans son délire. Triste pour le vieux monsieur, Carole lui sourit gentiment avant de reposer son journal sur la table de chevet.
- Marc, c’est très jolie ce que vous avez écrit. Dite-moi, d’où ça vous vient tout ça ?
Le patient la regarda et grimaça. C’était encore cette cinglée qui venait pour lui dire de venir manger. Mais il ne voulait pas lui. Alors il s’enferma dans son silence et fixa le mur opposé, boudeur et obstiné.
- Très bien Marc, vous n’êtes pas obliger de parler. Mais n’oubliez pas de venir manger d’accord ! Et surtout, N’oublie pas qui tu es !
Texte 4
- Spoiler:
- Du haut de mes seize ans, je me demandais si l'amour était une chose inconditionnelle qui pouvait subsister des années. Huit ans pour être précis. Je peux vous dire que c'est TRÈS long. Bon Dieu que j'avais prié le temps pour qu'il efface ce sentiment et ces souvenirs qui ne faisaient qu'hanter mes nuits. Huit ans que mon cœur était encore voué à cette personne qui avait été jadis, ma copine. Entendez par là, petite copine. Bien que nous nous étions juste embrassés sous la pleine lune un soir d'été. Après tout, nous étions jeunes et en notre temps, il était mal vu de faire plus. A moins d'être prêt à nous unir dès notre majorité. Ce qui n'était pas dans mes projets! La belle avait temps espéré que je l'épouse, j'avais vu son cœur se briser à l'instant ou mes lèvres prononcèrent ce "non" qui avait tout gâché. Tout c'était ensuite enchaîné. Elle me fit par de la réputation qu'elle avait dans le village par ma faute. Elle était vue comme la nouvelle catin du village, la fille facile qui ne savait pas fermer les jambes. Je grinçais les dents en y repensant. C'était ma faute parce que je ne souhaitais pas officialiser les choses. Qu'est-ce-que les gens étaient cons! Alors qu'elle m'accusait de sa vie devenue un cauchemar, je lui reprochais son égoïsme et de toujours en vouloir plus trop vite.
Oui, moi aussi j'étais con. Je ne comprenais pas ce qu'elle vivait. Je ne voyais pas quand on lui jetait des pommes pourries, qu'on l'ignorait et l'insultait de toute part. Pas une seule fois, j'eus levé le petit doigt.
- Pourquoi êtes-vous aussi froide?! Vos sentiments ont-ils déjà disparus pour moi? Vous ne m'embrassez plus, ne me prenez plus dans vos bras... vous n'êtes plus une femme, mais un glaçon, lui dis-je.
- Le seul cœur de glace ici, c'est le vôtre, répondit-elle acerbe.
Ma douce m'avait regardé droit dans les yeux à ce moment-là. Quelque chose était brisé dans son regard, mais encore une fois, je ne compris pas. Du jour au lendemain, je ne la vis plus. Elle était partie avec sa mère dans un autre village loin du mien.
- C'est ainsi que je me retrouve dans votre bureau docteur.
- Ah oui? Pour un amour de jeunesse? Eh bien, je vais voir ce que je peux faire pour vous aider. Parlez-moi de ce que vous ressentez.
- Ce tableau est vraiment hideux, vous savez?
Il porta son regard sur le dit-tableau et l'évalua à son tour, comme si c'était la première fois qu'il le voyait.
- Je comprends que vous n'aimiez pas le sujet que l'on aborde, mais fuir la conversation ne va pas vous aider.
- Non mais, il est vraiment affreux! C'est quoi ce mélange de jaune, de violet et d'olive? Pis ça ne ressemble à rien.
- C'est de l'art contemporain. Il n'est pas si moche une fois qu'on s'est habitué. Vous savez qu'aucun médicament ne peut vous soigner. De plus, soigner une peine de cœur est une thérapie bien longue, surtout si vous ne voulez pas laisser vos sentiments s'ouvrirent. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour venir me voir?
Je ne sus répondre. Certes, je voulais ne plus être désireux de cette femme. Mais je ne voulais pas l'oublier non plus. Comme si cela m'était possible... elle était encrée dans ma peau comme un tatouage que seul moi pouvait voir. Je suppliais pour qu'on me trouve un remède, n'importe. Je ne savais plus quoi faire et cet homme était ma dernière chance.
- Comprenez-moi... je souffre. Tout le monde pense que je suis merveilleux et je voudrais aussi penser ça de moi. Sauf que sans cette femme... je ne suis qu'un gouffre. Elle m'a volé mon cœur et je ne sais pas comment faire pour le récupérer, expliquai-je, je pense sans cesse à elle. Au point que je suis arrivé dans cette ville parce que je sais qu'elle y est.
-Je n'appelle pas ça "voler", j'appelle ça "tomber avec panache" dans ce qu'on peut appeler du romantisme. Quoi qu'un peu effrayant au vu de votre hobby de traque, vous ne trouvez pas, demanda l'homme perplexe à la nouvel.
A part pousser un long soupire de fatigue, je me remis à regarder à nouveau le tableau. Je n'en avais que cure de faire peur ou non, je voulais juste guérir. Finalement, le doc' finit par sortir une vieille montre à gousset et la fit se balancer devant mes yeux. Il me demanda alors de me détendre et de se concentrer entièrement sur la montre et son tic tac. Je m'exécutai et me sentis comme ailleurs soudainement. Je ne repris que conscience de ce qu'il se passait une fois dehors du cabinet et je n'avais qu'une idée en tête; aller voir Hanna à son lieu de travail.
J'entrais dans une petite épicerie et m'approchai de la vendeuse. Elle était toujours aussi belle avec ces longs cheveux légèrement ondulés et ses petits yeux noisette. Cela faisait deux, trois fois que j'étais venu lui acheter quelques articles, mais elle ne semblait pas m'avoir reconnu. Le stress monta en moi, mais j'étais sûr de ce que j'allais faire. Je tenais un bout de papier où j'avais noté l'adresse d'un restaurant ainsi qu'une heure. Car oui, j'étais bien décidé à lui demander un rendez-vous! Le problème fut qu'à peine lui avoir présenté mon nom, Hanna se braqua. Elle semblait même prête à me jeter hors de son magasin! Je tenus bon et lâchai mon billet sur le comptoir.
- Vous viendrez dîner avec moi ce soir. Et ce n'est pas une invitation!
- Ah oui? Et qu'est alors, si ce n'est point une invitation? Goujat!
- Une obligation, madame! Je veux vous y trouver et si ce n'est pas le cas, je vous chercherais jusqu'à vous mettre la main dessus. Darling, je t'en prie, regarde au-delà de ce que tu vois.
Avant qu'elle ne puisse me répondre quoi que ce soit, je filais loin d'ici. J'avais osé lui parler... mais comment allais-je faire durant le rendez-vous?! Si tant soit peu, elle y venait. Après un coup de téléphone nous avions conclus avec mon psychologue que je passerais vers lui juste avant la soirée.
Il commença par me féliciter d'avoir osé lui faire face, puis, il reprit sa montre et me demanda la même chose que la dernière fois. Sauf que j'étais tellement tendu qu'il m'était pratiquement impossible de me détendre.
- Vous êtes bien, tout va bien, vous êtes détendus. Vous n'entendez que le son de ma voix à présent, tout le reste devient flou. Levez la tête, parlez distinctement et ne tortillez pas vos doigts ! La pointe des pieds en dehors, faites la révérence, ouvrez la bouche, ouvrez-la grande et répondez toujours : "OUI, votre Majesté !", ordonna-t-il.
- Quoi?! Vous vous fichez de moi?!, répliquai-je outré.
Mon interlocuteur émit un rire et se contenta de me donner une simple pilule pour me calmer les nerfs. Comme quoi il ne pouvait rien faire d'autre et que c'était à moi de jouer. Pestant contre lui, j'avalais le médicament et me rendit rapidement au restaurant, craignant d'être en retard. Il avait quand même lancé un "n'oublie pas qui tu es, un type super", je lui en voulais de s'être joué de moi ainsi. Avait-il fait la même chose lors de la première hypnose? Mieux valait l'ignorer, je réglerais ça plus tard. En lui écrasant son tableau sur la tête si mon rencard ne marchait pas, par exemple. J'avais réservé une table et je m'y suis assis en guettant de partout le va-et-viens des gens, à l'affût de ma belle Hanna. Elle était en retard... mais j'attendis. Au bout d'une heure, le serveur me demanda de libérer la place et je ne me fis pas prier. A peine avais-je mis un pied dehors que je vis Hanna. Elle s'était postée près de la fenêtre du restaurant, angle mort depuis ma table.
- Je croyais que vous ne viendriez pas, lui dis-je le souffle coupé
- Sincèrement, moi non plus, avoua-t-elle,maintenant, je veux que vous me disiez ce que vous voulez de moi.
- Hanna, darling... vous me manquez. Je ne vous ai jamais oublié et je vous suis resté fidèle
- Oh! Et quoi? Pensez-vous que j'aille envie de vous? Vous faites le beau parleur avec vos ronds de jambes, juste pour rassasier votre ego d'homme en rammenant une femme dans votre chambre. Au douzième coup de minuit, le charme sera rompu et tout redeviendra comme avant.
- Le passé c'est le passé darling, ça parasite le présent! J'étais jeune... je ne pourrais pas passer ma vie avec une autre femme que vous. Je vous en conjure, laissez-moi une seconde chance!
Hanna soupira doucement et finit par s'approcher de moi. Elle se mit à chuchoter de sorte à ce que seul moi puisse l'entendre.
- Courtisez-moi comme si nous nous ne connaissions pas et peut-être, je dis bien peut-être, que nous pourrons à nouveau faire un bout de chemin ensemble.
Dernière édition par Hismeria Altair le Lun 31 Aoû 2015 - 14:53, édité 2 fois