Et voici les votes du Vous n'y échapperez pas #1 ! =D
Pour rappel, ce petit défi consistait à écrire un texte sur le sujet de son choix. La seule contrainte était d'y intégrer une petite série de mots imposés qui étaient : Rémiges - Jactance - Caryophyllaceae - Animosité - Macadam - Cerf-Volant.
Des mots pas toujours facile à placer, mais que nos trois participantes ont exploité avec brio et imagination \o/
A présent, il ne vous reste plus qu'à voter pour votre texte préféré ! Pour cela, vous avez 10 jours à compter d'aujourd'hui. N'hésitez pas à faire part de vos réactions à la suite de ce message :) A l'issue des votes, les participantes remporteront 4XP et la gagnante un badge spécial =D
( Au passage, la mise en page des textes est purement décorative ^^ évitez donc de voter pour la présentation du texte, seul le contenu importe ! )
Pour rappel, ce petit défi consistait à écrire un texte sur le sujet de son choix. La seule contrainte était d'y intégrer une petite série de mots imposés qui étaient : Rémiges - Jactance - Caryophyllaceae - Animosité - Macadam - Cerf-Volant.
Des mots pas toujours facile à placer, mais que nos trois participantes ont exploité avec brio et imagination \o/
A présent, il ne vous reste plus qu'à voter pour votre texte préféré ! Pour cela, vous avez 10 jours à compter d'aujourd'hui. N'hésitez pas à faire part de vos réactions à la suite de ce message :) A l'issue des votes, les participantes remporteront 4XP et la gagnante un badge spécial =D
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- Texte 1:
- « Le sorcier »
Sur les grandes plages bretonnes, je me promène, mon cerf-volant à la main. Mes pieds nus foulent le sable fin et frais du matin. Une légère brise balance les vagues contre le sable et souffle gaiement dans mes oreilles. Je m'assois face au soleil, près de jolies petites plantes, derrière la grande plage face à la mer. Aucun nuage guette l'horizon, le soleil se lève donc en paix, doucement, sans bruit, il monte vers le ciel. Derrière des buis touffus, entourés de caryophyllaceae, se trouve une ombre, une ombre bien plus grande que moi, je trouve alors ça très étrange.L'ombre s'approche doucement vers moi, inquiète et légèrement énervée que quelqu'un ou quelque chose puisse troubler ma tranquillité, je me lève rapidement et cours vers la mer. Les pieds dans l'eau fraiche et clair des premières lueurs du soleil, j'observe avec angoissent l'imposante ombre cachée derrière le buis. J'aperçois peu à peu les contours, c'est une forme humaine, assez large, assez grande, pas très discrète pour le coup. Je devine qu'il arrive tout droit du macadam, puisque derrière le coin entouré de verdure, se trouve la route.La personne cachée derrière, sort enfin, c'est un grand homme habillé de noir et de gris, ayant une légère barbe mal rasée. Les cheveux d'une noirceur à en faire peur, il doit avoir la quarantaine. Les mains derrières la nuque, comme quelqu'un de fier appelant à la jactance. N'aimant guère cette présence imposante et gênante, je détourne le regard et fait mine de l'ignorer, mais comment ignorer les imposantes rémiges, calées dans ses cheveux épais et sombre. Comment ne pas avoir soudainement un élan d'animosité, envers un être gênant et très bruyant lorsque tu veux être tranquille ?Je commence alors à entendre des bruits de pas derrière moi, du sable qui se soulève, l'homme étrange qui trouble ma tranquillité me suis ! Ayant soudain compris que je n'étais nullement en sécurité ici, je commence à courir sur le sable. L'homme me suit à grandes foulées derrière moi, il me court après ! Je me réfugie alors dans un trou assez large, pour entrer une bonne partie de mon corps, entre la mer, le sable et les rochers, j'ai peur que la mer monte et que je me retrouve piégée.Un autre trou, au niveau de mon œil, me permet heureusement de voir la plage, difficilement mais c'est mieux que de ne rien voir du tout. Je vois l'homme approcher, mais je l'entends aussi dire d'une voix grave et tonitruante : "KASSKARA EST A MOI, A MOI !". Interpelée, je comprends alors trop tard que la mer monte soudainement, j'observe paniquée par le petit trou, et vois l'homme levait les mains vers le ciel, légèrement incliner vers la mer.Soudain, du noir, je tombe dans un trou béant, sans fin, ni début, je hurle de toutes mes forces pour sortir d'ici, appeler à l'aide mais rien, rien de rien. J'ouvre les yeux paniquée. Je me retrouve, en position de méditation, sur un tapis rouge devant mon entraineuse qui me dit de sont plus beau sourire : "Alors cette méditation ?"Codage par Natu De C.G
- Texte 2:
- Harmonie, Distinction & VilénieInstallée au centre de l'immense jardin qui longeait la maison de maître, une sublime véranda siégeait. Cette dernière, vitrée, servait également de serre au cadet de la famille. Plus encore, il se révélait être le seul à y mettre les pieds. Sa passion pour les fleurs restait un mystère que ses géniteurs n'ont jamais voulu comprendre. Et pourtant, ces mêmes fleurs étaient adulées par les nobles des temps anciens dont ils se trouvaient être les descendants. Ce jeune homme vivait donc presque exclusivement dans cette véranda qu'il avait fait aménager à ça guise. Cette dernière se voyait séparer par plusieurs paravents qui définissaient l'espace que chaque filiation. Le plus grand espace se tenait au centre de la véranda et appréciait les caryophyllacées qui brillaient par leur blancheur signifiant leur pureté. Dans le langage des fleurs des péquenauds, la rose était signe d'amour. Peu de personnes connaissaient la vraie reine des fleurs. Celle qui méritait tous les regards et qui, de ce fait, avait toute l'attention de ce jeune passionné, ne pouvait être une autre que la Caryophyllaceae de son nom latin. Plus qu'une simple fleur, cette reine, d'une pureté rare, était le sujet de fascination de cet éphèbe.
Alors que le damoiseau s'apprêtait à nettoyer les feuilles du seul bonsaï présent dans la serre, le pépiement de sa toute belle, toute jeune hirondelle, résonna dans la véranda. Le regard du jeune homme s'adoucit et il ouvrit la cage de son oiseau. Cet oiseau de malheur, comme il l'avait qualifié quand il l'avait trouvé moins d'un mois auparavant, à moitié morte sur le pas de la porte de sa véranda, se révélait être un de ses plus beau trésor. Le jeune homme caressa délicatement la tête de sa nouvelle compagne. Les gazouillis qu'il reçu en échange le firent sourire.
-Il va me falloir te trouver un cryptonyme.
En disant cela il souleva les rémiges de l'oiseau pour constater par lui-même si la blessure de son hirondelle se révélait guérit dans son entièreté ou non. Certes, sa nouvelle protégée ne pouvait pas encore voler. Probablement qu'elle ne le ferait même plus jamais. Le jeune homme ne cédait jamais l'un de ses précieux trésors. Et si pour pouvoir garder sa dernière protégée il lui fallait l'enfermer dans une cage pour le reste de sa vie, il n'hésiterait pas une seule seconde. Si la cage se révélait insuffisante à retenir sa nouvelle compagne, l'éphèbe savait quelle méthode utilisée pour lutter contre sa soudaine haine de la solitude. Ce n'était pas son genre de faire preuve d'animosité néanmoins, son hirondelle n'avait pas besoin de voler, elle ne ressentirait donc pas le manque que la perte de ses ailes lui procurerait. Et puis si elle voulait vraiment retourner dans les hautes sphères de la véranda, le jeune homme pouvait toujours lui trouver un cerf-volant pour compenser. Il était le roi de son domaine et personne n'avait la permission de lui désobéir ou de s'enfuir. Beaucoup le trouvait hautain et il l'assumait. Sa jactance n'avait n'égale que sa solitude et la première servait malheureusement à maquiller la seconde.
Quelqu'un frappa à la porte de la véranda avant d'entrer et de s'arrêter sur le pas de la porte. Le jeune homme soupira en sachant pertinemment qui était l'intrus qui venait de pénétrer dans sa propriété, sa génitrice. Elle ne pouvait en aucun cas se prétendre sa « mère ».
-Dakota, tu es attendu dans le salon.
Sans rien ajouter de plus l'intruse partie. Dakota, puisque c'était le nom que sa stupide génitrice lui avait donné, se leva et reposa son hirondelle dans sa cage qu'il laissa ouverte, pour ne pas qu'elle s'enfuit, il lui suffisait de faire attention en ouvrant la porte de la véranda. Le jeune homme reporta sa réflexion temporairement pour se rendre dans la demeure où il était attendu.
-Ne t'enfuis pas Macadam, je reviens bientôt.
- Texte 3:
- Lakona, L'esprit libre❝ L es hautes collines de Ling resplendissent au soleil. Encore une journée chaude, mais équilibrée par la légère brise fraîche provenant du Nord. Le noble rocher des Cherokee est comme tous les matins inondé de fleurs, notamment de la famille des Caryophyllaceaes, très présente dans la région. L’œillet est néanmoins prédominant au pied du protecteur orienté vers la vallée. Selon les dires du peuple Heisei, cette fleur est la favorite de Omwhaï, divinité à l’origine de leur subsistance. Symbole de l'amour envers le divin, les œillets sont cueillis en masse chaque matin, avant le levé du soleil (donnée importante).
Non loin de là au milieu des diverses demeures d’un genre nouveau, mêlant tipi et maison en terre, Lakona guète le ciel. Ce matin, elle a participé à la « quête de l’Orange ». Elle aussi a cueilli des fleurs. En fait, cela fait au moins deux lunes qu’elle met la main à la pate, et non sans raison. Orange est l’esprit d’Omwhaï sur leur terre, la manifestation de leur unique Dieu. Il rode, masqué dans les pins, afin de protéger les Heisei des assauts ennemis (sait-on jamais, sa mère l’a menacé plusieurs fois de la céder aux terribles Sent-Des-Pieds si elle ne finissait pas sa soupe). Depuis ce jour elle avait proposé à ses camarades de former l’armée des « Loups-Courageux » pour combattre les Sent-Des-Pieds, pour combattre ceux qui terrorisent les jeunes âmes innocentes de leur clan. Cela avait commencé par quelque chose de simple : tailler des bouts de bois pour en faire des lances. Le résultat avait été assez … amusant. Mais une fois pointu le bout du conifère pouvait facilement crever l’œil des méchants ! Après tout, Lakona avait bien réussi à attraper un poisson avec ! De là, elle était devenue chef des Loups-Courageux. Jusqu’au jour où leur aventure tourna à la mésaventure : lors d’un entraînement sur la plus haute colline (histoire qu’Orange voit que ses petits fidèles avaient le sang guerrier !), le plus jeune de la troupe failli tomber dans le vide, sous les yeux de sa mère. Le Grand Conseil fut réuni, et des sanctions furent prises. De là, les Loups-Courageux furent dissous sur le moment, sous le regard sévère d’Omwhaï. Lakona fut dépossédée de ce qu’elle estimait être sa destiné, elle avait donné sa parole. Néanmoins l’ensemble de son peuple garda de l’animosité envers elle : Heisei, littéralement le « calme » et la « sérénité » … alors pourquoi cette gamine ne cessait d’influencer les bambins vers la voie de l’agitation et des aventures guerrières alors qu’Orange veillait sur eux ? C’est simple : le rêve.
Depuis toujours Lakona rêvait de combats, de sensations fortes … alors que son clan, son sang, se réfugiait dans la quiétude qu’offrait les colines. Non. Etait-ce pour cela que son père avait finalement disparu ? Un jour maman lui avait dit qu’il était parti, tout simplement. Où ? Parti à la chasse ? Auprès d’Omwhaï ? Elle ne le saura jamais. Mais aujourd’hui, elle savait au moins pourquoi. Pour fuir tout cela, pour vivre, tout simplement. Alors elle s’était pliée aux coutumes, d’une part dans l’espoir de rencontrer Orange, de l’autre pour satisfaire sa maman. Pour l’instant, elle n’avait atteint aucun des objectifs. Sa mère s’était désintéressée d’elle peut après le Grand Conseil. Non pas qu’elle ne l’aimait pas, non, elle était simplement fatiguée de toujours faire face à ses semblables.
Lassée d’attendre, Lakona prit le taureau par les cornes (ou l’oiseau par les plumes) et se rendit au petit ruisseau de l’Espoir. Les pieds dans l’eau fraîche, les fesses dans l’herbe et les mains pleines de terre, elle observe les quelques petits êtres vivants descendre le cour d’eau. Elle sait que dans quelques instants la douleur de ses pieds gelés viendra la sortir de ses pensées. Si tu savais, Lakona. Un caillou tomba droit dans l’eau. Comme ça, sans crier gare. Il peut pleuvoir des cailloux ? C’est possible ? Oui, les esprits veillent du ciel sur leur sang, alors pourquoi ne pourraient-ils pas balancer quelques cailloux de temps en temps, comme elle aimait le faire avec son papa ? En tout cas, cela fit relever le menton de la demoiselle, pour son bon plaisir. Droit devant elle, sur le rocher des Cherokee, une drôle de silhouette se dessine, comme posée sur le rock. Une forme avec de grandes ailes puissantes : Orange ?
Autant vous dire qu’elle n’a jamais couru aussi vite, la petite Heisei ! Finalement, le ciel veillait bien sur elle. Face à la petite fille se trouvait un magnifique volatile, d’une race qu’elle ne connaissait pas. Son plumage était doré, ses ailes déployées un bref instant lui permirent également de constater que ses rémiges étaient anormalement violacées. Le violet est signe de combativité depuis la nuit des temps. Alors sans réfléchir, Lakona laisse son esprit s’exprimer.
« ▬ Noble Orange, cela fait des mois que je prie Omwhaï de veiller sur toi, et de permettre notre rencontre. J’ai une requête à te faire. »
L’oiseau l’observa silencieusement, fier comme un pan. Ce mutisme était-il bon signe ? Devait-elle continuer ? Elle a du cranc, Lakona, elle n’a pas sa langue dans sa poche, alors …
« ▬ Mon peuple dit que tu voues ton existence à la protection des Heisei, et ce depuis ta naissance. Tu veilles à notre bien-être. Donc j’estime qu’il n’est pas trop osé de te demander si tu serais prêt à me conduire ailleurs, sur ton dos immense et solide. Vers des Terres différentes, explorer le monde et respirer, enfin ! »
Si un volatile pouvait rire, c’est sûrement à cela qu’il ressemblerait. Oui, visiblement Orange semblait se moquer de cette petite fille de la nature. Il approcha et la fixa avec jactance, puis il clôt ses yeux et envisagea de s’en prendre son envol. Cette réaction déclencha la colère de Lakona. Son dernier espoir, le serviteur de son Dieu … elle s’était cassé le dos à récolter toutes ces fleurs, sélectionnant toujours les plus vives et les cueillant à la base ! Non, il ne pouvait refuser ! Elle commença à pester, et la réaction de l’oiseau ne se fit pas attendre. Ses ailes s’agitèrent en direction de la petite Heisei, battant vigoureusement les bras tendus en bouclier, puis il quitta les lieux. Les pleurs résonnèrent contre le rocher toute la nuit durant.
Les plaies soignées et une sérieuse réprimande du Chef effectuées, Lakona retourna broyer du noir sur le lieu de la dispute de la veille. Elle se laissa tomber contre le rock de ses ancêtres d’il y a des millénaires, dans un soupir. Les nuages se déplaçaient avec vitesse, le vent s’était levé. Peut-être qu’il réussirait à punir Orange ? Elle laissa ses paupières tomber sur une dernière image du ciel. Ne jamais le sous-estimer. Alors qu’elle s’abandonnait au désespoir, les esprits eux ne semblaient pas l’abandonner. Quelque chose de doux vint se poser sur sa peau mâte. Une plume ? Oui, une plume des rémiges de l’horrible piaf ! Y avait-il un signe ? Il y a toujours un signe ! La réflexion ne dura pas longtemps, Lakona avait compris. Sans savoir d’où cela provenait, elle se mit à fabriquer un drôle d’élément que son père lui avait un jour dessiné du doigt dans la terre humide. Un jouet d’enfants du passé. Tout en agitant ses petites mains, quelques bouts de bois et des bouts d’étoffe récupérés dans un tipi abandonné, elle se souvenait. Papa avait raconté qu’autrefois les gens s’étaient fourvoyés en la technologie, au détriment de Mère Nature. Certains avaient trouvés le salut sur ces Terres, grâce à la bonté d’Omwhaï. Demain, elle se lancerait en quête de nouveau territoire, comme les dépravés l’avaient fait avec les collines du Sud.
L’animal avait-il eu un pré-sentiment ? Lakona n’en savait rien, mais Orange était là. Elle le toisa du regard, et agrippa les extrémités lisses de pin, avant de hisser l’objet au-dessus de sa tête, et de prendre son élan.
« ▬ Aujourd’hui, je vis ! »
Et elle s’élança. Croyez-vous qu’un enfant puisse s’envoler sans chuter dans le vide à l’aide d’un simple cerf-volant ? Orange n’a pas bougé lui en tout cas. Elle s’était élancée vers l’avenir, vers son macadam. ❞
Est-ce une légende ou une histoire tragique ? Je vais vous confier un secret : Lakona a trouvé son paradis sur Terre, au milieu des chevaux sauvages et des nuits à la belle étoile, loin des conflits Heisei. Pourquoi ne s’est-elle pas simplement écrasée ? Certains racontent qu’Orange se serait discrètement glissé au-dessus du cerf-volant pour le soutenir et permettre à l’enfant d’exaucer son vœu. Mais non, le cerf-volant l’a soutenu lui-même, contre le vent et la gravité. Car après tout ...Qui peut se dresser contre les rêves d’un enfant ?© Illustration par Fataliis sur Deviantart
Dernière édition par Dakota le Dim 10 Aoû 2014 - 13:40, édité 2 fois