Salut à tous !
Avec toutes mes excuses pour le retard, j'ouvre les votes pour le défi Fanfiction. Pour ce défi, les écrivains devaient s'approprier un univers et ses personnages. Au programme, des super-héros, des baguettes magiques et du lion qui nous fait pleurer ! Bonne lecture à tous, ça en vaut le coup (et bravo aux participants pour cela )
Et n'oubliez pas de voter pour votre préféré, celui qui a le mieux réussi l'exercice ! Le sondage sera ouvert jusqu'au 28 juin =)
TEXTE 1 - Fanfiction Avengers
TEXTE 2 - Fanfiction Harry Potter
TEXTE 3 - Fanfiction Le Roi Lion
TEXTE 4 - Fanfiction Game of Thrones : et si Rhaegar Targaryen avait défait Robert lors de la bataille du Trident ?
Avec toutes mes excuses pour le retard, j'ouvre les votes pour le défi Fanfiction. Pour ce défi, les écrivains devaient s'approprier un univers et ses personnages. Au programme, des super-héros, des baguettes magiques et du lion qui nous fait pleurer ! Bonne lecture à tous, ça en vaut le coup (et bravo aux participants pour cela )
Et n'oubliez pas de voter pour votre préféré, celui qui a le mieux réussi l'exercice ! Le sondage sera ouvert jusqu'au 28 juin =)
TEXTE 1 - Fanfiction Avengers
- Spoiler:
- Marchant d’un pas lent, il fixa droit devant lui. Autour, tout n’était que destruction et chaos. Les maisons s’effondraient en miettes et la cendre s’envolait au grès du vent. Des débris jonchaient la rue, des voitures carbonisées et des corps sans vie dont certains regards étaient tournés vers le ciel, baignaient dans leurs propres sangs. Des frissons parcoururent alors tout son corps à cette vue, son souffle se fit alors tremblant, sa gorge se noua douloureusement. Il continua malgré tout son avancée, tremblant faiblement, essayant de ne pas tourner son regard vers l’un des corps des civils. Comment ont-ils fait pour en arriver là ? Comment se fait-il qu’ils aient failli à leur mission ? Ils devaient simplement protéger cette ville et ses habitants et encore une nouvelle fois, mettre le Mal hors d’état de nuire. Mais comment ? S’arrêtant alors lentement, il tourna autour de lui, les larmes lui montant lentement aux yeux, la culpabilité le rongeant de plus en plus. Incapable… Ils étaient incapables de faire face à cette menace plus puissante qu’eux. Des milliers de personnes étaient mortes car ils étaient incapables de faire face à cette menace venue d’ailleurs. Trop puissante, plus qu’à la pointe de la technologie, même Thor n’avait pu rien faire.
Steve Ranger fixa alors ce macabre tableau qui s’offrait à ses yeux larmoyant, lentement il lâcha son bouclier qui se fracassa au sol et tout aussi lentement, Captain America se sentit comme happé par le sol et tomba alors à genoux, fermant les yeux. Ils avaient plus d’une fois combattu d’innombrables dangers et malgré la difficulté avaient toujours réussi… Pour la première fois, ils avaient perdu, et trop de vies innocentes avaient péri sous leurs yeux. Mais ils se sont démenés, ils avaient tout fait, ils n’avaient aucunement lâché aussi facilement. Se dépassant encore et encore, les Avengers n’avaient pas arrêté le combat pour autant. Sauver et protéger, voilà ce qu’ils devaient faire et c’est ce qu’ils avaient fait. Malgré cette lourde perte de vies civiles, ils avaient tout de même réussi à en protéger et à faire évacuer la grande ville.
Une main se posa timidement sur son épaule et le soldat releva lentement la tête et regarda Tony qui s’agenouillait à côté de lui. Lui aussi, regardant cette rue dévastée et jonchée de débris et de corps. Le soleil se pointait au zénith, la chaleur ne cessait d’augmenter et, lentement, l’odeur de la mort et de la décomposition se fit sentir. Tous deux eurent un rictus mais ne bougèrent pas non plus, continuant de fixer devant eux, se maudissant d’avoir été faibles, de n’avoir rien pu faire. Trop de personnes sont mortes… Ce combat fut le plus meurtrier depuis le commencement des Avengers. Timidement, Steve regarda son ami qui avait fini par détourner le regard de cette rue. Tous deux se fixèrent ainsi, leur regard parlant pour eux. Puis lentement, Tony se leva, grimaçant alors à cause de la douleur et tendit la main vers Steve qui l’attrapa. Iron Man l’aida à se relever, tous deux jetèrent un dernier regard vers cette rue et s’en allèrent, le cœur lourd et rongé par tant de culpabilité et de haine envers eux-mêmes.
Dans les autres rues, le même carnage, partout dans cette ville maintenant fantôme, le même tableau. Une ville détruite, une ville abandonnée, une ville fantomatique. Là où la dernière bataille s’est jouée dans cette triste et misérable guerre pour la paix. Mais quelle paix ? Qu’importe le nombre de batailles qu’on gagnera dans cette pseudo guerre, tout recommencera encore et encore. Car ce monde est rongé par d’anciens vices par l’envie du pouvoir et de la richesse. L’envie de gouverner et de régner sur le monde entier voire le détruire. Qu’importe le nombre de fois qu’on se relèvera, qu’importe le nombre de fois qu’on se redressa fièrement face au mal, disant qu’on se battra au nom de la Paix. Qu’importe combien de fois on façonnera le monde pour une paix durable. Qu’importe le nombre de fois qu’on se battra, qu’on tuera, qu’on criera de rage, qu’on se révoltera. Il y aura toujours des personnes qui voudront le mal, qui voudront détruire cette paix si fragile.
Les Avengers quittèrent les lieux après avoir aidé à enterrer les corps, après s’être assurés que les survivants ne manquent de rien, qu’ils aient tous un toit, de quoi manger, boire avoir chaud et aussi après avoir vérifiés que chaque corps dans chaque rue soient bien mort. Ils trouvaient par chance quelque personne encore en vie, plongé pour la plus part dans l’inconscient.
Steve regardait les nuages, s’enfermant dans un parfait silence, à côté de lui Tony le fixait tristement. Le reste de la troupe aussi se renfermait dans un silence impérial et ils arrivèrent au Q.G. Tony s’approcha du blond qui était adossé au bar, fixant sans rien dire le contenu de son verre qu’il avait à peine touché. Il tapota amicalement son épaule, comme pour le réconforté tout en s’asseyant sur le siège à côté de lui, le silence régnait toujours entre eux.
- Tu veux une bière… ? Proposa timidement Steve.
- Non merci…
- On… On aurait pu sauver plus…
- On aurait pu perdre beaucoup plus…
Steve le regarda et fini par hochait alors lentement la tête. Tony avait raison, sa aurait pu être pire… Sa aurait pu être la Terre entière. Mais n’empêche, Steve voulaient en sauver plus et regrette d’avoir était faible face à ça. Il baisse la tête, soupirant, Tony le fixe sans rien dire, mais lui aussi pensant la même chose. Tous ici, sont rongés par la triste, la culpabilité et une colère envers eux même. Une colère envers leurs faiblesse que l’ennemis à parfaitement utilisé. Trop puissant, trop nombreux… Ils furent rapidement dépassaient et on vus tout se détruire en mille morceaux.
TEXTE 2 - Fanfiction Harry Potter
- Spoiler:
- « Je crois que j'ai toujours souhaité être un héros. Être de ces personnes qui sont aimées, au moins pour les actes qu'elles accomplissent, sinon juste parce qu'elles sont elles-mêmes. J'ignore encore si aujourd'hui, quelqu'un d'autre que toi m'a aimé ou m'aimera uniquement pour moi. J'en doute fortement. J'ai été aimé parce que j'étais riche. Parce que mon père était considéré comme puissant et ma mère comme intelligente. Parce que j'avais les cheveux blonds, presque blancs, de la royale caste des Malefoy. Mais tout cela ne m'a pas servi à grand-chose, pendant cette satanée guerre que je ne peux que mépriser. Alors que les années se sont écoulées, alors qu'elles ont fui entre mes doigts alors que je tentais moi-même d'échapper à mes cauchemars, je me vois désormais, penché sur toi, à me dire que tu es sans doute l'unique être de cette terre à réellement m'aimer parce que je me tiens devant toi, sans en attendre plus de ma part. »
Le regard froid du jeune homme se posa sur un cliché, posé sur la petite commode Louis XV acheté dans un marché moldu. Qui aurait pensé qu'il aurait possédé ce genre d'acquisition ? Il gratta son menton décoré d'une barbe de trois jours. C'était rare qu'il ne se rase pas pendant aussi longtemps. Sous ses yeux, les deux silhouettes s'embrassaient et se prenaient dans les bras. Se dégageait de leurs visages une affection certaine et un bonheur sincère. Mais il savait que son mariage n'était pas de ceux décidés par amour. Il l'avait trouvé, il l'avait désiré, mais dans la simple optique de ne pas finir seul. Bon parti, il n'avait eu aucun mal à la convaincre de l'épouser. Elle-même connaissait les tenants et les aboutissants de leur union. Jeune femme solitaire, elle non plus n'avait pas souhaitait terminer sa vie dans une maison vide et froide.
Dans un geste, l'héritier, devenu homme en plein cœur d'une guerre dont le but lui échappe encore, se pencha sur le berceau, présent au centre de la chambre. Il saisit le petit corps de son descendant et le serra contre lui, sentant les cheveux blonds lui chatouiller le cou. Le petit être se pelotonna dans ses bras, faisant apparaître un léger sourire sur les lèvres de paternel. Oui, Scorpius était le seul à l'aimer pour ce qu'il était. Et ce qui le réconfortait, c'était que cet amour serait éternel, jusqu'à leur mort à tous les deux.
TEXTE 3 - Fanfiction Le Roi Lion
- Spoiler:
- Musique d'accompagnement :
Le soleil se couchait sur la savane, envoyant ses doux rayons percuter le Rocher des Lions. La chaleur était un signe positif dans ces contrées, et Simba, jeune roi de la Terre des Lions, le savait. Cela faisait maintenant plusieurs lunes qu’il était devenu le maître des lieux, après avoir chassé Scar, son oncle tyrannique et ses amies hyènes. Malgré sa tristesse toujours profonde, due à la mort de son père, Mufasa, Simba savait rester courageux, et gardait en mémoire que désormais, il était le responsable de la savane.
Heureusement, il n’était pas seul pour s’occuper de son domaine. Nala, sa jeune compagne, l’accompagnait toujours dans ses décisions, même si elle devait le plus souvent s’occuper de leur fille, Kiara, qui avait vu le jour depuis peu. Mais Simba était également épaulé de sa propre mère, Sarabi, qui malgré son vieil âge, restait fidèle au poste.
-Simba ?
Le grand lion dressa les oreilles en entendant la voix de sa compagne. Nala l’observait, perchée derrière lui sur le Rocher des Lions. Il se rendit compte qu’il était couché sur le dos, soupirant face au ciel. Il se releva, s’ébroua, et renifla légèrement. Son nouveau rang le rendait parfois un peu rêveur, et il avait souvent besoin de s’évader dans de longues réflexions. Doucement, il lécha le dessus de la tête de Nala, qui lui sourit gentiment. Mais lorsque Simba se recula, il remarqua que sa compagne semblait inquiète. Il prit peur aussitôt, et l’interrogea du regard, tendu.
-C’est ta mère. Elle te réclame.
Depuis trois jours, Sarabi n’était pas bien. Elle passait ses journées allongée, sortant de moins en moins pour chasser. Tout le monde savait qu’elle se faisait vieille, mais Simba suspectait qu’elle soit rongée par une maladie quelconque. Il plissa les yeux, et bondit aussitôt du Rocher des Lions pour se diriger vers la petite grotte que sa mère occupait désormais. Il la trouva couchée contre le sol, comme d’habitude, mais depuis sa dernière visite, son état semblait avoir empiré. Elle haletait, tremblante. Rafiki, le mandrill, sorcier de la Tribu, était posté près d’elle, tentant de lui donner un quelconque remède, mais la vieille lionne refusait catégoriquement.
Lorsqu’elle aperçut son fils, son regard changea et s’adoucit. Elle n’en arrêta pas moins cependant de trembler et de respirer très vite. Simba se pencha près d’elle, et elle lui lança, d’une voix rauque et asséchée :
-Mon fils… La fin de ma vie approche… Je dois…
Elle s’arrêta pour reprendre son souffle.
-Je dois te dire quelque chose… Avant que… Je ne disparaisse.
Simba voulut la rassurer, lui affirmer que l’on allait réussir à la soigner, mais il savait que ce serait impossible. Sarabi était âgée, et les lions ne vivaient pas éternellement. Alors il se tut, écoutant ce qu’elle avait à lui dire, les yeux baissés vers le sol.
-Il faut que… Nous soyons… Seuls… S’il te plait…
Le lion comprit aussitôt, et fit signe à Rafiki de sortir dehors, et de ne laisser personne rentrer. Il était la seule famille restante de la vieille lionne. Kiara était trop jeune pour assister à la mort de sa grand-mère, et Mufasa n’était plus là. Le fils de la malade s’assit donc près d’elle, lui offrant un petit coup de langue râpeux sur le dessus de la tête. Mais Sarabi n’y prêta pas attention, et avec un gros effort, poursuivit son dialogue :
-Simba… J’ai essayé... Plusieurs fois de… Te le dire… Mais tu ne m’en laissais…. Jamais…
L’occasion…
Le lion plissa les yeux, inquiet de ce qu’elle comptait lui révéler. C’était surement une nouvelle importante, mais il n’était pas sur de vouloir réellement entendre ça.
-Mufasa… Mufasa… N’était pas… Ton père…
Cette phrase projeta une décharge électrique dans le cœur du roi, qui fit un pas en arrière, sous le choc. Il dévisagea sa mère, figé sur place. Ce n’était pas possible, il était le fils de Mufasa, c’était bien pour ça qu’il avait hérité de la place de roi ! Sarabi était malade, elle déraillait complètement.
Mais la lionne ne semblait pas le moins du monde être à côté de la plaque. Son regard avait beau être fiévreux et terne, il n’en restait pas moins emplit de vérité. En plongeant ses yeux dans ceux de sa mère, Simba sut qu’elle disait la vérité. Mais alors, qui était son vrai père ?
-C’était… Un accident… Simba…. J’aimais ton père… Mais… Un accident…
Le lion continua de la dévisager, restant silencieux. Un accident disait-elle. Comment pouvait-il en être sur ? Et si Sarabi n’avait jamais vraiment aimé Mufasa ?
-Mufasa… N’était pas au… Courant… Mais… Ton vrai père… Non plus…
Le mâle commençait à trépigner sur place. Allait-elle enfin se décider à lui avouer qui était son père biologique ? Cette conversation devenait longue, et le fait que Sarabi soit à l’agonie n’arrangeait rien. Doucement, il posa sa patte sur son ventre, pour l’apaiser, car elle commençait fortement à s’agiter. Sa propre queue fouettait l’air, car le stress le gagnait peu à peu. Il voulait savoir la vérité.
La vieille lionne émit un soupir rauque, et une violente quinte de toux la secoua. Simba ne voulait pas qu’elle meurt avant de savoir la vérité. Maintenant qu’il savait qu’elle lui avait mentit, qu’elle leur avait tous mentis, il la voyait différemment. Dehors, la nuit commençait à tomber. Il se souvenait qu’un jour, Mufasa lui avait parlé des étoiles. Désormais il devait se trouver là-haut. Entendait-il ce que Sarabi était entrain de révéler ?
-Ton véritable père… Simba… Ton père était Scar.
Un mot. Un seul mot suffit à Simba pour que tout son monde s’écroule. Sarabi commença à suffoquer, mais il n’avait même plus assez de courage pour la regarder en face, pour l’aider à mourir en paix. Il se détourna, chancelant, son beau pelage doré hérissé sur son dos. Rafiki le mandrill rentra la tête dans la tanière, et courut aussitôt se placer près de la lionne malade, lui tenant la tête vers le haut pour ne pas qu’elle s’étrangle. Mais Simba ne prit pas garde à sa mère qui était au bout de sa vie, et sortit à l’extérieur, toujours aussi choqué. Il savait qu’elle n’avait pas menti, que c’était la vérité. Pourtant, il ne ressemblait pas à Scar, son oncle si agressif, si sadique qu’il avait tué son frère pour obtenir le pouvoir. Simba était semblable à Mufasa, couleur de pelage, yeux noisettes… Et pourtant, ce n’était pas son père biologique. Seulement son oncle, et père adoptif. Le jeune roi était profondément remué, et il grimpa sur le Rocher des Lions s’en faire attention à sa compagne qui l’observait avec inquiétude. Ses pas étaient hésitants, ses oreilles couchées en arrière et sa queue traînant au sol. Lentement, le regard vide, il se percha au bout du Rocher, tandis que la nuit qui venait de tomber l’enveloppait de sa couverture noire et avide. Le mâle doré resta quelques instants immobile, puis rejeta brusquement la tête en arrière, dans une plainte effrayante, dans laquelle se mêlaient de la tristesse, de la rage et de l’incompréhension. Il observa les étoiles, repensant aux paroles de Mufasa, et se souvint que Scar avait été chassé de la Terre des Lions lorsqu’il avait reprit le pouvoir. Il fallait qu’il le retrouve, il fallait qu’il lui avoue la vérité. Simba n’aimait pas son vrai père, car il avait tué celui qu’il croyait être son paternel. Mais Scar était tout le même de sa famille, et était plus proche de lui qu’il ne le pensait, lié par le sang.
Perché du haut de son Rocher, le jeune roi se jura qu’il parcourait ciel et terre pour retrouver le lion bannit, pour lui avouer la vérité. Doucement, il murmura quelques mots pour Mufasa, le lion décédé qui devait l’observer du haut des étoiles. Plus jamais il ne pourrait voir le monde comme avant. Sa propre mère lui avait mentit. Mais la vie devait continuer, et il le savait.
Désormais, une nouvelle quête débutait, et il était temps pour Simba, de se mettre en chemin…
TEXTE 4 - Fanfiction Game of Thrones : et si Rhaegar Targaryen avait défait Robert lors de la bataille du Trident ?
- Spoiler:
- Rhaegar
La fureur de la bataille était telle que le prince entendait de tous les côtés les fracas d’acier contre les boucliers, les armures, et même les corps, qui s’écrasaient ensuite dans le sol boueux du champ de bataille. Lui-même, monté sur son cheval décoré aux couleurs de la maison Targaryen et entouré de chevaliers loyaux, se ruait vers la mêlée, épée dégainée, tailladant des deux côtés dans un bataillon venu des Terres de l’Orage, plongeant son acier dans la gorge d’un homme portant le drapeau du cerf couronné sur champ d’or, teignant la bannière félonne de son sang rouge.
Tandis qu’il perçait dans les rangs, s’éloignant peu à peu de l’infanterie légère qui formait la première ligne, un coup de lance atteignit son cheval dans un défaut de son armure, l’atteignant probablement à se poumons. Bon cavalier, il sauta directement de sa monture avant que celle-ci ne s’écroule au sol dans un râle d’agonie. Il ne perdit pas une seconde et reprit le combat, bataillant un peu à l’épée avec un chevalier du Val avant de lui transpercer la jambe et de l’achever à terre. Une flèche se figea dans la poitrine d’un chevalier dornien qui lui servait d’escorte rapprochée, et celui-ci s’écroula sur son cheval qui, paniqué, fonça dans les rangs, piétinant cadavres et hommes avant de lui-même faillir au sol.
C’est alors qu’il aperçut un peu plus loin la puissante carrure du souverain des Terres de l’Orage : Robert Baratheon, le félon, armé de son marteau de guerre. Son rival, le fiancé de Lyanna, sa reine d’amour et de beauté. L’homme en face devait penser la même chose, car à travers son heaume, Rhaegar arrivait à deviner la rage qui dansait dans les yeux bleus du seigneur de l’Orage, qui poussant un rugissement, s’élança vers le prince de la maison du dragon. Presque instinctivement, les soldats aux alentours se jetèrent les uns sur les autres, laissant les deux chefs en duel singulier.
Robert lança le premier coup, visant la tête de Rhaegar, qui l’esquiva d’un pas de côté. Son pied glissa dans le sol boueux, et il dut mettre une main au sol pour rester sur ses deux jambes. Robert retenta donc un coup, que le prince para cette fois de peu avec son bouclier, qui s’éventra, propulsant des débris de moi volant de tous les côtés. Il en profita pour se redresser un peu et de son autre main, tenant l’épée, tenta d’asséner un coup à la jambe du Baratheon. Celui-ci, d’un ample mouvement de son marteau, para aisément le coup, et enchaîna sur une contre-attaque avec un coup particulièrement violent visant sa poitrine.
Il aurait dû en mourir. Il était dans une situation désavantageuse, son bouclier réduit en miettes, son épée trop loin pour tenter de parer le coup –et de toute façon, il aurait été impossible de parer un coup d’une violence pareille. Le marteau aurait dû détruire son armure- ainsi que ses côtes, ses poumons et probablement son cœur, éparpiller les rubis qui était accrochés dessus dans le champ de bataille, pour sonner Robert gagnant de ce duel. Mais il ne sut comment- peut-être une intervention du Guerrier ?-, il réussit à rouler sur lui-même, esquivant le coup mortel d’un cheveu. Emporté par son élan, Robert se retrouva penché, regardant avec stupéfaction le prince. Celui-ci, assis dans la boue, prit son épée à deux mains, et implorant dans sa tête le Guerrier de lui donner la force, décrivit un arc de cercle du bout de sa lame, qui réussit à passer entre l’armure et le heaume du seigneur de l’Orage, et trancha net sa tête, la détachant de son corps et l’envoyant rouler un peu plus loin. Le corps, lui, s’écroula à terre, sur le marteau qui avait tué tant de soldats loyaux à la Couronne.
Aux oreilles du prince, c’est comme-ci les combats avaient cessés, ces oreilles ne percevant plus les bruit de l’acier s’entrechoquant. D’ailleurs, les combattants les plus proches avaient effectivement cessé leurs combats, d’un côté comme de l’autre. Ils durent attendre que le prince dornien Lewyn Martell, dans son manteau blanc de la Garde Royale, ramasse le heaume et en extrait la tête pour la présenter aux combattants pour que l’armée royale relance l’assaut avec une ferveur redoublée, l’armée traîtresse battant en retraite peu à peu suite à la mort de leur chef. Lewyn aida ensuite Rhaegar à se lever. Ce dernier n’était pas sorti indemne de son duel, le marteau ayant également largement abîmé son bras en même temps que le bouclier qu’il tenait. Il le chargea alors sur son cheval, afin que Rhaegar puisse aller soigner son bras à l’arrière de la bataille.
A peine un mois plus tard, la rébellion était matée. Après l’annonce de la défaite de Robert au Trident, Tywin Lannister se joignit finalement aux forces royales, écrasant les armées félonnes des Conflans et les reste de l’armée de l’Orage aux Jumeaux, où les Frey avaient interdit la traversée aux armées félonnes. Lord Eddard, héritier du Nord, refusa de combattre dans une bataille perdu d’avance et capitula, permettant à la plupart des nordiens de rentrer chez eux –seuls les nobles furent emprisonnés. Accalmie ne capitula pas, Stannis « l’inflexible » tenant le siège, mais ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne tombe, et avec elle le dernier symbole de la Rebellion de Robert.
Les procès des traîtres devaient se tenir dans peu de temps, et Rhaegar, maintenant soigné, son bras immobilisé, se promit d’y assister afin d’inciter son père à la clémence pour les traîtres, car une autre rébellion restait possible. Mais il avait autre chose à régler. Parti avec son ami Jon Connington, lord de La Griffonière, il chevaucha rapidement vers Dorne, vers les montagnes Rouges plus exactement, où l’attendait la femme qu’il aimait.
Arrivé après quelques jours de chevauchée, il arriva au pied de la tour. La Tour de la Joie, comme il l’appelait. Mais la joie ne semblait être un bon qualificatif. A peine arrivé, il vit le ser Arthur Dayne , chevalier de la Garde Royale, le visage grave, qui l’invita d’un signe à entrer à l’intérieur, sans un mot, le visage froid. Rhaegar se précipita à l’intérieur, renversant ser Oswell Whent qui montait la garde à la porte, pour se précipiter au chevet de la femme qui gisait dans un lit ensanglanté. Celle-ci était pâle, et semblait souffrir à chaque fois que son ventre se soulevait pour respirer. Il régnait dans la pièce une odeur de sang. Un ventre qui avait d’ailleurs rétréci…
Ser Arthur Dayne, Aube à sa ceinture, prit alors la parole :
« Quand commencèrent les contractions, il y a quelques heures de cela… Quelque chose se passa mal. Le mestre tenta de l’aider, mais il ne réussit à la soigner. L’enfant va bien, mais le mestre assure qu’elle mourra sous peu. » Il baissa un peu les yeux sur la femme, qui semblait sur le seuil de la mort. « Elle s’est accroché pour vous. Elle vous attendait. »
Des larmes montèrent aux yeux du prince. Il saisit la main de la femme, et la prit entre les siennes. Elle était glacée.
« Lyanna… »
La femme ne répondit pas immédiatement. Elle ferma les yeux, puis dans ce qui semblait être un effort surhumain pour elle, tourna la tête vers un petit lit non loin du sien, avant de dire :
« Il… Il s’appelle Jon. C’est un beau nom… » Sa tête se reposa sur l’oreiller, et elle ferma les yeux, avant de reprendre : « Je t’en prie… Demande à ton père de l’autoriser à porter ton nom. Ne l’appelle pas Snow… »
Rhaegar ne put qu’acquiescer de la tête, les mots n’arrivant pas à sortir de sa bouche. Lyanna esquissa un petit sourire, puis les mouvements de sa poitrine ralentirent, avant de cesser. Il ne bougea pas, étreignant sa main pendant plusieurs minutes, au milieu du silence qui régnait dans la salle. Silence qui fut interrompu par des pleurs. Les pleurs d’un enfant, qui était allongé sur un petit lit, un mestre le surveillant. Celui-ci en profita pour prendre la parole :
« Nous n’avons pas de quoi nous occuper de cet enfant ici. Il lui faut une nourrice. »
Rhaegar baissa la tête puis se releva peu à peu, lâchant enfin la main de celle qu’il avait aimée, puis se rapprocha de l’enfant, qui continuait de pleurer. Il avait le visage caractéristique des Starks, et avait hérité assez peu des caractères Targaryen. Il le prit dans ses bras, le berçant un peu.
« Jon… »
Rhaegar épongea les larmes de ses yeux, puis se dirigea vers la porte.
« Je l’emmène à Port-Réal. Ramenez-la là-bas également. Elle aura les funérailles dignes d’une reine.»
Personne ne contesta. Il se dirigea vers la sortie, seul, et l’on entendit son cheval partir au pas, retournant vers la capitale, au milieu du crépuscule doré de Dorne.