Hello ♪
Voici...voici...voici sous vos yeux ébahis et impatients...les votes du défi « Vous n'y échapperez pas ! #2 » !!!
Maintenant, pour vous rafraîchir un peu la mémoire, au cas où cela vous serrez sorti par la tête, voici un petit récapitulatif. Les participants de ce défi, devait écrire un texte, le thème étant libre, mais avec une petite difficulté en plus : intégrer des mots imposés. Au total, 6 mots que voici : Prépondérance ▬ Fiction ▬ Mêlécasse ▬ Légionellose ▬ Mâchoire ▬ Astéroïde
5 candidats courageux ont relevés le défi, et ses 5 ont intégrés à merveille ses mots dans leur texte, à vous de votez pour votre préférez. Le mieux écrit ? A partir de maintenant, vous aurez 10 jours, pas plus, pour voter et (peut-être) faire gagner votre texte favori ! A l'issue des votes, les participants remporteront 4 XP et le (ou la) gagnant(e) recevra un badge spécial. Je vous propose de découvrir sans tarder les textes de nos chers participants courageux, mais avant, simple mise au point : l'apparence est purement esthétique, cela ne doit pas vous influer dans votre choix.
Voici...voici...voici sous vos yeux ébahis et impatients...les votes du défi « Vous n'y échapperez pas ! #2 » !!!
Maintenant, pour vous rafraîchir un peu la mémoire, au cas où cela vous serrez sorti par la tête, voici un petit récapitulatif. Les participants de ce défi, devait écrire un texte, le thème étant libre, mais avec une petite difficulté en plus : intégrer des mots imposés. Au total, 6 mots que voici : Prépondérance ▬ Fiction ▬ Mêlécasse ▬ Légionellose ▬ Mâchoire ▬ Astéroïde
5 candidats courageux ont relevés le défi, et ses 5 ont intégrés à merveille ses mots dans leur texte, à vous de votez pour votre préférez. Le mieux écrit ? A partir de maintenant, vous aurez 10 jours, pas plus, pour voter et (peut-être) faire gagner votre texte favori ! A l'issue des votes, les participants remporteront 4 XP et le (ou la) gagnant(e) recevra un badge spécial. Je vous propose de découvrir sans tarder les textes de nos chers participants courageux, mais avant, simple mise au point : l'apparence est purement esthétique, cela ne doit pas vous influer dans votre choix.
- Texte 1:
- Vous n'y échapperez pas #2«Qui suis-je ?»«C'est une bonne question, on verra ça à la fin des votes !»
La chambre de l'hôpital n'était absolument pas confortable. Ce n'était pas une nouveauté. Les matelas sont tellement fins qu'ils ne méritent même pas cette appellation. L'homme allongé sur cette couchette avait l'habitude des visites à l'hôpital. Mais même en étant habitué, personne n'aime devoir y retourner encore et encore. Malgré son âge avancé, il se complaisait à imaginer ce qu'aurait été une vie sans visite régulière dans cet établissement de malheur. Parfois ça lui redonnait le sourire, mais ce n'était que pure fiction.
Sa femme choisit cet instant pour pénétrer dans la pièce blanche. Elle était suivie du médecin qui s'occupait de son mari. Le docteur n'en menait pas large face à la prépondérance de cette femme. Cette dernière a toujours été naturellement faite pour diriger. C'était une femme d'ordre à l'époque où elle était dans l'armée, une des premières femmes a avoir accédé au rang de colonel. Elle n'avait rien perdu de sa prestance avec l'âge. Malgré son traque évident face à cette femme, le médecin fit part des résultats au couple.-Bonjour monsieur, comme je l'expliquais à l'instant à votre femme, c'est un cas de légionellose. Votre cas fait parti des maladies à déclaration obligatoire. Elle ne se guérira pas en 2-3 jours et dans certains cas où l'âge est avancé, elle peut se révéler mortelle.
Tout au long de sa tirade explicative, le médecin pu voir les mâchoires du couple tiquer. Évidemment que ce n'était pas à prendre à la légère comme toutes les visites de contrôle pour sa voix de mêlécasse. Quoique ces visites étaient plutôt présentes pour vérifier que le foie de l'homme n'était pas en train de couver une cirrhose. Il était de notoriété publique dans l'établissement que l'homme était plutôt penché sur l'alcool. Le docteur se souvenait très bien d'une visite où l'homme n'était pas sobre et d'après sa femme ne l'avait pas été depuis plusieurs jours. Ce jour-là, il avait subit un exposé sur une astéroïde pour laquelle l'homme avait donné le nom de sa femme. Ses collègues s'étaient longtemps moqués de lui.
Une fois sorti de la chambre, le docteur se rendit en salle de pause pour souffler un peu. Ce n'était pas tant le patient qui l'épuisait, mais plutôt l'autorité naturelle de cette femme. Il n'était pas effrayé, il était carrément terrorisé !La sortie, ce n'est pas là.Dakota - Never Utopia
- Texte 2:
- Le nez dans un bouquet de fleurs, je laisse mes esprits dériver jusqu’à plus soif. La fête a battu son plein, hier soir, désormais c’est la réminiscence des basses qui m’explose le crâne. Musique ou souvenir, le résultat est le même: si j’essaye de me lever, le sol tanguera si fort sous mon pas que je risque de visiter la terre.
Et d’ailleurs, il fout quoi, là, ce bouquet de fleurs? A l’odeur - parce qu’il faut même pas espérer me voir déciller une paupière, c’est au dessus de mes forces - je pencherais pour du lilas... Sauf que c’est pas la saison. On doit nager en pleine fiction là, ou pas loin. Allez, prendre son courage à deux mains, peut-être que si j’arrive à avaler de l’eau, j’aurais plus l’impression d’être en pleine mer par temps de tempête?
Je me passe les mains sur le visage, le front, la mâchoire. Mes yeux papillonnent, s’ouvrent, se ferment, les flashs de lumière qui me parviennent du monde extérieur sont autant d’agressions qui me font imploser la boite crânienne dans un joli feu d’artifices qui ne dépareillerait pas dans une pluie d’étoiles filantes... Bon Sang, je dois avoir la même tronche que quelqu’un qui se serait mangé un astéroïde en pleine tête!
Mes mains tâtonnent sur la table qui me broyait la joue y’a pas si longtemps, j’arrive à crocheter mes lunettes. Elles ont l’air intactes, bien que leur éloignement géographique d’avec mon nez laisse à présager un vol plané bien senti. C’est la dernière fois que je me laisse entraîner dans une beuverie pareille, prépondérance de l’autorité naturelle et du charisme de Nicolas ou pas. On ne m’y reprendra pas de sitôt! Quelle idée, sérieusement! Allez, ouvrir les yeux, il le faut!
Je me redresse, fais craquer deux-trois vertèbres au passage - j’ai le dos engourdi de l’inconfortable position dans laquelle j’ai passé la fin de la nuit - et ouvre grand les yeux. Les verres correcteurs de mes lunettes focalisent les paillettes qu’égrène crûment les néons, faisant perler des larmes indolores sur mes joues. Plus jamais un tel truc!
Essayerai-je de me lever? Oui. J’ai une gueule de bois, je n’agonise pas non plus au fond de mon lit avec une légionellose ou autre tétanos! Du nerf! J’arrive à la porte, je ne sais pas bien comment. Je titube, j’hésite dans cet environnement que je reconnais à peine. Un appartement où les cadavres de bouteilles côtoient un rat.
... Un Rat? Un cri m’échappe. Une vraie voix de mêlécasse, une vraie voix de gonzesse, la honte! Je détale, le pas hasardeux, je suis dans un couloir dont la lumière fixe, jaune, semble vouloir me narguer. « Ah tu as mal au crâne? Attends, je vais t’amplifier ça un bon coup » Je descends des escaliers sans savoir où ils me mènent, puis j’arrive dehors. Simplement dehors. L’air glacial de l’hiver me fait du bien, les rues sont désertes, éclairées d’une opalescence blafarde : l’aube est encore jeune.
Les sens brouillés, incapable d’une pensée cohérente, j’arrive chez moi, je m’effondre sans demander mon reste sur le canapé le plus proche. Plus jamais! Plus jamais une telle cuite! Les brumes du sommeil se resserrent, m’emportent tandis que je dérive au loin. Un hurlement strident et mécanique déchire l’air. Je lance un bras dans la direction de l’origine du vacarme, ma main atterrit mollement sur mon téléphone portable. Un geste ramène l’appareil jusqu’à mon oreille.
« C’est pour quoi? »
Bouche pâteuse, voix endormie, je dois pas être beau à voir, sérieusement.
« Lieutenant Dupuis, on a besoin de vous au poste, le plus vite possible. Il s’est passé quelque chose. »
... Journée de merde!
- Texte3:
- « Cela fait six jours. Six jours que je survie seule dans la forêt. Sélectionnant avec minutie chaque baie que je mange et chaque gibier que j’abats, heureusement, le maniement de l’arc ne m’est pas inconnu, dans mon petit village comme dans beaucoup d’autre à notre époque, la chasse est vitale et tout le monde devait y participer. Cependant, maintenant que l’épidémie c’est répandu, je m’inquiète de tout ce qui entre dans ma bouche quitte à mourir de faim, je ne veux pas perdre mon humanité.
Là où je vivais, mon petit frère, Ludovic, âgé de onze ans, fut le premier à contracter le virus. Le médecin de la cité la plus proche disait qu’il avait la « légionellose », une maladie qui se propageait rapidement depuis le tremblement de terre et les montés de des températures en ces périodes automnales, mais les alchimistes avaient soit disant déjà trouvé le remède. Pourtant, son état allait en s’aggravant. Alors qu’il n’avait qu’un peu de fièvre et de fatigue, son teint pâlit et ses yeux blanchirent. Les habitants les plus faibles comme les enfants et les anciens eurent petit à petit les mêmes symptômes dans les jours qui suivirent. On envoya chercher le médecin à nouveau, mais jamais on ne revit le bout de son nez ni celui des messagers. La terreur prit rapidement le pas sur la raison parmi nos voisins. Mes parents décidèrent d’arrêter le traitement prescrit par les alchimistes de la ville, pensant qu’ils s’étaient trompés dans leur science trop aléatoire. Ludovic commença à délirer et la colère montait de plus en plus vite chez lui alors qu’il avait toujours était tendre et attentionné. Il avait essayé à plusieurs reprises de frapper nos parents, mais ma présence semblait l’apaiser. Peut-être parce que je n’avais jamais eu le cœur de lui refuser quoi que ce soit et que je ne pouvais que lui tenir la main silencieusement dans cette situation. Nos parents étaient des gens assez strict et ne cessaient de donner des leçons, cela nous avait donné des caractères différents, mais nos liens de fraternité était plus fort. Même si on les aimait profondément, on était plus distant avec nos procréateurs.
Dans les rues du village, la tension ambiante mena le vieux fou du village à tenter d’expliquer les évènements récents. Il menait des activités obscures, caché dans son prétendu laboratoire où il avait inventé un long tube permettant de regarder le ciel de plus près. Il avait baptisé cet objet le « téléscope » et personne n’avait compris d’où venait ce nom, mais le voir dépasser de son toit inquiétait beaucoup ses voisins. Ainsi son statut avait pris la place de son nom et personne ne se souvenait alors de ce qu’il y avait écrit sur son acte de naissance, il était juste « le Fou ». Il était déjà sortie de sa tanière quelques semaines plus tôt pour dire qu’un « astéroïde », « météore », « étoile » ou autre « artefact céleste » de son invention tomberait sur le sol. Il prétendit ensuite que le tremblement de terre était dut à ce phénomène et maintenant, il sortait pour expliquer que la maladie était répandue par cet objet « extraterrestre ». Ses avis n’avaient jamais eu aucune prépondérance dans le village jusqu’alors. Mais, ce jour-là, les habitants doutaient de ce qu’ils savaient et étaient prêt à croire n’importe quoi pour expliquer leur détresse. Les malades ne montraient aucun signe d’amélioration quel que soit le traitement, leur comportement devenait exécrable, et pour couronner le tout, aucune nouvelle de l’extérieur et les messagers ne revenaient jamais. Le Fou présida donc un conseille pour trouver des solutions.
Mon petit frère ne ressemblait plus à rien. Sa peau grise se craquelait de plus en plus, des blessures s’ouvraient d’elle-même sur son visage et du sang ne cessait de couler de sa bouche, ses oreilles et son nez. Il ne trouvait jamais le sommeil, même lorsque je lui chantais quelques berceuses. Son état me pesait plus que tout et il m’arrivait de m’effondrer de fatigue sur son lit. J’étais à chaque fois réveillée par le comportement toujours plus dérangé de Ludovic qui me griffait et tirait machinalement mes longs cheveux blonds comme s’il voulait les arracher. Je n’avais pas la force de m’énerver contre lui, ce ne pouvait être que la maladie qui lui faisait faire de telle choses, alors, d’une voix sanglotante, je récitais une fois de plus les comptines que je connaissais pour l’apaiser. Je savais que cela fonctionnait car, même si sa voix mêlécasse ressemblait à des grognements d’outre-tombe, je l’entendais murmurer mon nom pour ne pas que je le quitte.
On dénombrait toujours plus de malade dans le village et tous refusaient l’attention des personnes saines. Le conseil décida alors d’agir. Torche à la main, le Fou menait les sages du village dans le but de brûler les malades pour endiguer l’épidémie en commençant par le premier infecté : mon frère. Impossible pour moi de laisser l’être qui m’était le plus cher finir sur un bucher. Le Fou resterait un fou à mes yeux et sa folie était plus dangereuse et plus infectieuse que ce virus. La furie et la détermination de ces gens se faisait ressentir si fort que je ne voulus pas à discuter avec eux. Je me dépêchai d’attraper tout ce qui me semblait utile dans ma chambre et celle de mon frère : arc, flèche, couteau, quelques vêtements … puis j’enveloppai mon frère dans ses couvertures pour pouvoir nous enfuir du village. Avant de quitter la maison par la fenêtre de la chambre, lançant un dernier regard derrière moi, je vis mon père faire irruption dans la pièce, sont regard était à la fois sévère et gorgé de larmes. Il était prêt à sacrifier son fils pour le village mais eu une seconde d’hésitation qui me permis de disparaitre de ce village de fous. Je ne fus pas poursuivit longtemps, la forêt dans laquelle je me dirigeais faisait peur aux villageois et si mon frère ne brulai pas, il aura au moins quitté le village. Après plusieurs minutes de course, je m’effondrais de fatigue. Dans un dernier regard en direction du village, et je vis une colonne de fumée monter au-dessus des arbres, témoin du sort funeste des malades là-bas. J’explosai alors en larme à cause de la fatigue et des tragédies qui m’entouraient. J’aurais voulu retenir mes larmes à ce moment pour ne pas inquiéter mon frère, mais je n’étais pas préparée à ces scénarios inimaginables. Je ne savais plus vraiment ce qu’il fallait faire ou penser, l’état de mon frère était critique et je me condamnais peut être avec lui.
Je me réveillais une fois de plus en sursaut, Ludovic venait de m’arracher une poignée de mes longs cheveux blonds. Je m’étais endormie comme ça au milieu de la forêt oubliant mon petit frère malade, comment pouvais-je prétendre pouvoir le protéger dans ces conditions ? Je serrai fort les dents avant d’inspirer un bon coup pour pouvoir entonner une chanson gaie et reposante afin de le rassurer. Lorsqu’il retrouva son calme, je pouvais regarder autour de moi, je reconnaissais quelques arbres, il n’y avait pas plus d’un moi auparavant, j’attrapais des lapins avec ma mère armé de ce même arc que j’avais pensé à prendre avant de partir. Mon protégé avait surement faim et soif. Je parti alors en quête d’un coin d’eau en gardant l’œil ouvert si jamais je voyais un gibier sur la route. Un ruisseau coulait non loin de là, un coin bien connue des chasseurs du village où l’on aimait jouer et se baigner les jours de chaleur comme aujourd’hui. J’enlevais mes vêtements ainsi que ce de mon frère pour pouvoir le plonger dans l’eau afin de le laver et de rafraichir son corps, espérant faire tomber sa fièvre. Son corps était horrible à voir et j’avais du mal à garder un visage composé. Les couleurs oscillaient entre un gris bleue et un gris vert, ses os marquaient les reliefs et une odeur de mort l’entourait. J’avais tellement peur de lui faire mal que je laissais le courant de l’eau faire son office et même ces douces caresses emportaient des touffes entières de ses cheveux. Je prenais un peu d’eau entre mes mains pour la glisser entre ses lèvres violacées, cela le fit tousser, mais j’étais rassurée de le voir boire un peu. Je n’avais aucune idée de comment je pourrais lui faire manger quoique ce soit. Je le reposais ensuite sur la rive, sous un rayon de soleil pour que la chaleur de l’astre le sèche. Je décidais de rester un peu plus longtemps dans l’eau, lui tournant le dos pour pleurer encore. J’avais l’impression de ne plus savoir faire que ça. Le couteau à la main, j’admirais sa lame d’acier me jurant d’être plus forte, mon frère comptait sur moi. Je séchai une dernière fois mes larmes du revers de la main et, le visage sévère, je coupai mes cheveux d’un geste déterminé et sec. Pour mon frère, et surtout pour moi, je devais avoir une apparence plus guerrière, les temps paisibles étaient finis pour nous et j’étais la seule à pouvoir subvenir à nos besoins. Voyant le reflet de mon nouveau visage dans l’eau clair, je reprenais enfin des forces et lorsque je vis, en me retournant, mon frère debout, mes souhaits semblaient enfin s’exhausser. Je ne faisais pas attention à son regard vitreux, ses bras ballants ou sa mâchoire décrochée, le fait qu’il soit debout prouvait que les forces lui revenaient. Ces eaux devaient avoir de belles vertus.
Le sourire enfin retrouvé, je fis des grands signes à mon frère avant de le rejoindre sur la rive. Mais alors que j’allais sortir de l’eau, un guerrier surgit de nulle part tranchant d’un coup froid le cou de Ludovic. L’évènement si soudain réveilla toute ma rage, le couteau à la main, j’allais faire payer son geste à ce bandit. Sortant de la rivière d’un bond habile, je me lançais sur lui plantant mon arme dans son dos. Il eut le temps de se retourner pour me montrer son visage déformé par l’incompréhension et la douleur. Il n’eut pas le temps de se justifier, ma lame trancha sa gorge avant. Son corps titubant tomba rapidement à l’eau, le courant emportant son corps loin de la scène. Je retrouvai alors la tête décapité de mon défunt frère. Ma situation n’avait plus aucun sens. Que devais-je faire ? Qu’est-ce qui m’attendait désormais ? La vie, la maladie, l’espoir, la folie, la joie, la rage, tout s’enchainait trop vite pour rester saine d’esprit.
Je ne me souviens même plus de ce qui se passait dans ma tête, je revois mes gestes comme si ce n’était pas moi qui les faisais. Mes mains creusant une tombe à m’en arracher les ongles pour y cacher le corps de ce pauvre garçon qui ne ressemblait plus en rien à mon frère tellement son corps était décomposé, comme s’il avait était mort depuis plusieurs semaine déjà. »
« Ton histoire est horrible, jeune fille » fit la voix roque de Amyr, un vieille homme qui l’avait écouté avec beaucoup d’attention. « Et nous savons tous que ce n’est ni un rêve, ni une fiction » expliquait-il en montrant la dizaine de voyageurs qui l’entouraient. « Nous avons tous vécu ce genre d’évènement durant ce moi cauchemardesque … Désormais nous sommes là pour t’aider, comme nous nous sommes entraidés tous ensemble. Nous sommes des élus, immunisés à la maladie par les dieux et nous devons surmonter cette épreuve qu’ils nous imposent. Nous avons vu l’artefact divin qui a répandue la maladie et nous pensons que les divinités se sont mises en colère parce que nous ne les priions plus assez. Leurs visages sévères étaient gravés dans cette roche venus des étoiles. Notre mission est désormais d’exterminer les derniers malades et rassembler les élus pour recréer une civilisation plus proche des dieux.
Maintenant, tu n’as plus à t’inquiéter de rien et tu peux reprendre une vie paisible à nos côté et sous la protection des dieux. Nous avons de la nourriture et des boissons qui te remettrons sur pieds rapidement, ne te prives de rien, tu dois refaire le plein de force. »
La jeune fille avait raconté son histoire comme une machine sans vie et sans âme, puis, en écoutant ce doyen, elle se rendait enfin compte de ce qu’elle avait vécu. Elle reprenait ses esprits peu à peu et parvenait à retrouver un fil de pensé plus stable. Elle ne voulut toujours pas se poser de question et se mit à manger ce qu’on lui proposait, lentement avec des gestes mal assurés. A mesure que son ventre se remplissait, les saveurs se faisait de plus en plus plaisante et les odeurs agréables. L’ambiance sereine et joyeuse autour d’elle l’atteignit enfin pour qu’elle retrouve enfin le sourire. Le vin l’aida à profiter de ce bonheur et lorsqu’elle fut entièrement repus, on la laissa seule dans une tente ou elle ne tarda pas à trouver un sommeille comme jamais elle n’en avait connu.
On lui laissa tout le temps dont elle avait besoin pour se réveiller le lendemain. Ses hôtes lui proposèrent un petit déjeuner copieux en lui expliquant que c’était le dernier repas gratuit qu’elle aurait. Cependant, elle fut ravie d’apprendre que l’on comptait sur elle dans la vie du groupe, elle était ravie d’avoir un travail et une nouvelle raison de vivre. Son talent à l’arc firent d’elle une chasseuse de plus à son nouveau groupe et on lui apprit quelques rituels qu’il fallait respecter pour rendre hommage à la déesse de la chasse, divinité qui avait guidé ses flèches durant ces six jours d’errance.
Lorsqu’elle retrouva la solitude, elle n’eut pas le temps de faire le point sur sa nouvelle vie, un homme vint la rejoindre. Il était beau, musclé au teint de peau halé. Son regard d’acier et sa courte chevelure noire lui allait très bien. Cependant, une lueur de colère animait le fond de ses yeux. Il lui tendit un arc flambant neuf et se présenta froidement comme le seul forgeron du groupe. Elle le remercia et demanda timidement pourquoi il semblait si distant avec elle en lui offrant un cadeau. Les autres membres se réjouissaient tous d’une nouvelle acolyte contrairement à lui.
« Cette homme que tu as tué au bord de la rivière, c’était mon frère. » se justifia-t-il. « Il a vu flotter tes cheveux et q décidé de remonter la rivière seul en disant qu’il allait surement trouver une princesse qu’il pourra sauver … Tu l’as tué alors qu’il te protégeait … »
« Je … je suis … désolé … je … » Balbutia-t-elle
« J’ai moi-même retrouvé son corps mort sur la rive le lendemain matin, nous avons remonté la rivière jusqu’à la tombe de ton frère et nous avons mis six jour à te retrouver … »
« Je ne voulais pas … je voulais … »
« Il t’a sauvé du mort-vivant qu’était devenu ton frère et son sacrifice nous a permis de te retrouver … tu lui dois la vie et tu lui as donné la mort … »
Un silence pesant tomba soudainement alors qu’elle fondait en larme tant elle regrettait son geste. Elle se rendait compte qu’elle n’avait fait que des erreurs depuis que la malédiction avait atteint sa région. Son frère était mort le jour où il était tombé malade et elle aurait pu épargner bien des peines si elle avait accepté de le voir partir. Le forgeron eut un léger rictus soulagé. Cela lui avait fait du bien de partager sa tristesse et de voir qu’une enfant naïve et responsable de la mort de son ainé comprenait ce qu’elle avait fait. Il ne pouvait pas en vouloir au visage doux et au regard émeraude de cette fille. Il lui pardonna aussitôt, lui-même avait fait des choses immorales pour survivre ces dernières semaines. Il la prit dans ses bras en lui chuchotant :
« Je te pardonne, je suis fière de savoir que mon frère a sauvé une élue et je prendrais soin de toi à présent. Les dieux ont voulus les choses ainsi. »
Elle se jura alors de tout faire pour mériter ce pardon. Dans un dernier sanglot, elle remercia l’homme en avouant qu’elle aurait du mal à faire confiance à des dieux qui font tant souffrir leurs protégés. Il rétorqua que certain dieux étaient moins tendre que d’autre, mais qu’il fallait tous les respecter pour leurs puissances.
Le groupe parvint rapidement au village natal de la jeune femme. Le forgeron restait à ses côtés et elle pouvait rester sereine grâce lui, malgré la désolation des lieux. Beaucoup de maison avait brûlé et il n’y avait plus âme qui vive. De derrière un mur encore debout sortit une femme échevelée. Même si son corps était déjà à moitié décomposé, la jeune fille reconnu immédiatement sa mère. Un dernier test pour elle ? Les larmes coulèrent le long de ses joues, mais d’un geste précis, elle arma son nouvel arc, bandât un trait et abattis sa génitrice dans un sifflement glauque. Elle avait juré de ne pas refaire les mêmes erreurs, en qualité d’élue, elle ne devait plus mettre son entourage en danger. Le forgeron l’embrassa pour la consoler et le groupe tout entier sut qu’ils pouvaient désormais pleinement lui faire confiance. Elle resta dans ses bras de longues minutes pour digéré les évènements ou pour profiter de ce cocon chaux et agréable qu’elle trouvait dans ces bras musclés.
Lorsque le village fut purgé des derniers malades qui rodaient, ils partirent ensemble vers l’ouest, vers une nouvelle vie, fonder une nouvelle famille.
- Texte4:
- BOUM. Effroyablement tonitruant, j'en avais senti la maison trembler sous mes pieds. Roulant des yeux, je tendis l'oreille en retenant mon souffle pour essayer de déterminer la conduite à tenir. La toute première fois j'avais dévalé les marches quatre à quatre en beuglant de peur, convaincu que j'allais retrouvé Mélusine carbonisée et le rez-de-chaussée en flammes. À la place j'avais été accueillis par une seconde détonation qui me projeta au sol et le regard effaré de mon épouse qui s'était contenté d'un ''À aucun moment tu t'es dis que ça allait faire péter la poudre et qu'une deuxième détonation allait suivre ? Je t'aime mais des fois tu prends des risques inutiles. ''. Je n'avais pu que la regarder avec effarement, la mâchoire béante. C'était moi qui prenait des risques inutiles en volant à son secours alors qu'elle jouait avec des machins qui explosaient, rongeaient, intoxiquaient ou autres ? Déjà elle filait tirer sur une cordelette qui ouvrirait des trappes dans le plafond contenant du sable mouillé sensé contenir l'incendie, me laissant sur place toujours sonné et passablement en colère. Je lui avait bien évidemment souhaité une vilaine brûlure sur le coup avant de me raviser. Depuis cet épisode, j'attendais sagement un signe qui me dise quoi faire et ce furent ses jurons accompagnés du crissement du mécanisme délivrant le sable qui me convinrent que je pouvais abandonner mes calculs pour descendre voir l'étendue des dégâts.
Une acre fumée vint à ma rencontre, me faisant instantanément tousser et griffant ma gorge. Très vite je me mis en apnée et une fois arrivé dans le salon je vis ma minuscule compagne sautiller d'une fenêtre à l'autre dans sa combinaison protectrice partiellement noircie pour les ouvrir et faire sortir toute cette fumée. Elle aussi toussait d'une voix de mêlécasse des plus rebutantes. Visiblement elle avait fait fort. Si j'étais plus calculs théoriques, elle adorait les expérimentations pratiques et le fait que l'on ait un laboratoire dans notre maison avait été une condition non négociable au fait qu'elle accepte de m'épouser. Son père avait été nettement moins difficile à convaincre : si sa fille était jolie comme un cœur, elle pouvait se montrer parfaitement exécrable quand on la contredisait et sa passion pour la science en faisait une intrigante plus qu'une véritable dame qu'il avait craint d'avoir d'énormes difficultés à caser. C'était précisément ce qui m'avait plut et la prépondérance masculine dans le domaine scientifique ne faisait d'elle qu'une fleur plus rare.
Je m'étais mis en quête d'une épouse après le plaidoyer de mes parents quant à la nécessité d'avoir un héritier légitime et j'imaginais que ce ne serait que le début d'une longue corvée qui aboutirait à un morne mariage jusqu'à ce que je croise cette douce dingue. Instantanément je m'étais dis qu'elle était la seule personne suffisamment fortunée pour représenter un parti convenable tout en n'étant pas quelqu'un qui m'ennuierait à mourir. C'était un paris gagné : j'allais perdre tout mes cheveux avant de m'ennuyer et une fois que je serais père, je mourrais d'un arrêt cardiaque au premier boum, persuadé qu'elle avait fait exploser le bébé.
''Que s'est-il passé ?
- Tu ne te moques pas ?
- Promis.
- Je travaillais avec une chandelle et j'ai soulevé la cloche dans laquelle je laissais se fermenter des trucs pour produire des gaz et ça a explosé…
- Mais.. il fait jour ! Qu'est-ce que tu faisais avec une chandelle ?
- Je réchauffais mon thé.
- Mais tu ne pouvais pas aller en cuisine ?!
- J'y suis allé mais Mimi dormait ! ''
Le chat. Elle avait encore une fois fais péter le laboratoire pour ne pas réveiller le chat. Cette histoire tenait de la fiction et non de la réalité, je dormais, voilà tout. Je n'allais pas la tuer. J'allais l'éplucher. Les dégâts partiellement réparés j'essayai en vain d'achever mon calcul avant de finalement décider de la rejoindre dans le lit conjugal où elle devait m'attendre, un roman à la main. Je lui souris en me glissant entre les draps, amusé de voir qu'elle lisait encore un de ces trucs à l'eau de rose. Cette manie de la part d'une personne si terre à terre m'avait toujours étonné. Et pourtant elle les adorait. C'était une petite part de féminité qu'elle cachait à tout un chacun, si bien que je ne l'avais découvert que bien après l'avoir épousée. Elle avait dû se dire que je ne partirais plus à ce stade là Calant ma tête contre ma paume et mon coude sur le matelas, j'embrassai son épaule avant de lui demander :
''Qu'est-ce qui t'a donné l'idée d'étudier la fermentation ?
- Un fait divers dans le journal disant qu'une étable avait pris feu suite à une simple étincelle ! Comme toujours ses yeux pétillaient quand elle repensait aux raisonnements l'ayant amenée à une expérience (même foireuse).
- Donc la bouse de vache c'est inspirant ?
- Dérivant surtout, vu tous les raisonnements alambiqués que j'ai eu.
- Dérivant…
- Absolument ! Comme la dérive partielle par rapport à l'espace. C'était sans aucun rapport et elle le savait, elle avait simplement eut envie de faire un jeu de mot à notre sauce : scientifique et en l’occurrence mathématique.
- Je me sens comme tangent vis à vis de cette métaphore !
- Mais non, ce n'est qu'imaginaire
- Cette histoire devient complexe !
- Ta conscience primitive ne concevrait-elle que le réel ?
- Tu sous-entends que mes limites tendent pas au-delà de l'infini ?
- Heu… division par zéro ? Ça c'était absurde. Je lui souris.
- Tu as perdu Mel !
- Faux, tu n'as simplement pas compris, comme bien souvent. '' Je ris.
Elle vint vers moi pour m'embrasser tout en souriant avec ce petit air mutin qui montrait qu'elle était plutôt contente d'elle. C'était précisément pour ce genre de chose que je l'aimais autant que ce qu'elle pouvait m'énerver.
''Sur quoi as-tu travaillé aujourd’hui ?
- J'essaye toujours de calculer la trajectoire de l'astéroïde repéré par Roncier.
-Et qu'est-ce que ça donne ?
- Je vais finir par attraper une légionellose à force de passer de mon bureau au télescope sur le balcon, hormis cela rien de nouveau.
- Tu finiras bien par trouver, soit par talent soit par chance. Ou alors nous serons écrasés avant. Et tu ne crains rien, il fait beaucoup trop frais pour la légionellose, par contre, pour une grippe je n'en dirais pas tant.
- Me voilà comblé. ''
Soudain elle lâcha un cris d'effroi et quitta le lit en criant ''J'ai oublié de refermer les cages des rats, faut surtout pas qu'ils sortent ou Mimi va les manger ! Viens m'aider Em' ! ''. Des rats sur lesquels elle faisait des test dans ma maison ? Je n'allais pas la tuer. J'allais l'éplucher.
- Texte5:
- Jour 47
Yo, c’est encore le capitaine. Haha, désolé, en fait je peux vraiment pas m’empêcher de rire en disant ça. J’ai été choisi parce que j’étais le seul à avoir quelque connaissances en voyages spatiaux, mais on peut pas vraiment dire que j’ai la prépondérance sur le vaisseau. C’est vraiment l’enfer ici, mais ça j’vous l’ai déjà dit dans mes précédents rapports. Bon, là j’dois faire un récit des différents trucs qui se sont passés depuis ma dernière communication ? Bah la même que d’habitude, en fait. On a encore entendu des mâchoires se péter jusqu’à tard, hier soir. Vous allez encore m’dire “Vous étes le Capitaine, c’est à vous d’empêcher ça”, et vous savez quoi ? Ouais, z’avez raison. et j’en ai plus rien à taper. Vous vous imaginiez quoi en faisant cette opération, franchement ? Ah ben tiens, vu que j’ai plus de trucs à dire, j’vais faire un peu le résumé de c’qu’on fout ici. Pour la postérité, v’voyez ? De toute façon, z’avez pas l’choix, alors bon. Fallait pas m’dire de faire des rapports de 15 minutes en toutes circonstances.
En fait, on croirait presque qu’il ne s’agit que de fiction. Un rêve, duquel je vais me réveiller et être surpris d’apprendre que rien n’est vrai. Vous vous rapp’lez d’la fabrication de l’Australie ? Les bretons ont envoyé les pires vauriens d’leur temps pour faire un pays, Comme ça ils faisaient d’une pierre deux coups : Ils se débarrassaient de la vermine, et ils fondaient une colonie. Bah en fait, ici, c’la même chose. J’vais pas vous apprendre que c’est la merde aujourd’hui, dans l’monde. Alors les grosses têtes partout dans le monde se sont réunis et ont cherché une solution. Et quelle meilleure solution que d’se casser ? L’Homme il est comme ça, quand il trouve pas d’façon efficace de s’battre, il fuit. Mais bon, ils allaient pas mettre leurs saintes cervelles plus en danger que nécessaire. Alors ils ont pensé qu’ils réuniraient les pires déchets de la planète pour leur petite mission d’exploration. Dans la théorie, c’est génial.
Mais seulement voilà, y’a la pratique. Vous mettez des tueurs, des violeurs, des pédophiles, des psychopathes dans le même espace, et vous pensez quoi ? Qu’ils vont s’mettre à danser partout et dessiner sur les murs ? Moi j’ai encore de la chance, ils ont peur de moi. C’est l’avantage d’être accusé à tort pour une atrocité. Au départ, je criais mon innocence. Mais quand même un monstre qui a assassiné une vingtaine d’enfants te regarde avec des yeux remplis de dégouts, tu finis par te dire que c’est inutile. Enfin, je sais pas pourquoi je vous dis ça. Vous, vous savez très bien que j’ai rien fait. Bref, j’vais pas repartir là dedans.
Mais y’a un bon côté, à tout ça, quand même. Avec les conditions de santé, j’me prendrais presque pour un capitaine dans un navire pirate. Sauf que le Scorbut a été remplacé par la légionellose. Le doc est désespéré. Le pauvre, c’est le seul à part moi qui ne mériterait pas d’être là. Mais d’après ce qu’on dit, c’est un volontaire. Sinon, pour continuer dans la piraterie, j’ai même le second qui me prévient d’une voix de mêlécasse quand il y a un problème sur le pont. D’ailleurs, j’entends le sol gronder devant le bureau, il doit être en train d’arriver avec sa démarche d’éléphant.
“Cap’tain ! J’sais qu’vous êtes en pleine com, mais faut qu’on change de cap, y’a un astéroide d’vant nous !”
Qu-Quoi ? Mais pourquoi vous m’avez rien dit, bande d’inutiles ? Bon, j’dois couper court a mon plaisant monologue ici, j’espère que ça vous dérangera pas. Capitaine Neo, Terminée !
Dernière édition par Lunda le Sam 28 Fév 2015 - 18:43, édité 1 fois