Spécial Fêtes - Le Père Noël ne passera pas.
Bonjour à tous !
Il est temps de passer sur la dernière épreuve du défi spécial fête !! La dernière partie concerne nos chers codeurs cette fois !
Ils auront la lourde tâche de créer un codage harmonieux mettant en valeur et le texte et l'illustration de ce texte réalisée par nos graphiste ayant participé à l'épreuve précédente !
Malheureusement il n'y a eut que deux participations... Du coup je proposer aussi à nos codeurs la possibilité de faire une mise en page sur les textes n’ayant pas d'image ! Mais avec une condition supplémentaire que de trouver un petit visuel (même juste une icône) à placer dans la mise en page !
Voici les textes et les images !
- Texte 1:
- L'hiver avait fait son apparition, les jours étaient de plus en plus froids et cela faisait plusieurs jours que j'ai épuisé mes réserves de bois. Je ne me chauffe plus qu'avec les roches de dragons de mon père, elle dégage cette douce chaleur. J'ai réparé la porte qu'on avait faite et recouvert tous les murs par des couvertures et tous les tissus que j'ai pu trouver comme chaque année. Quand je suis sortie aujourd'hui la neige bloquait presque entièrement la porte, j'y pense on avait de la chance que celle-ci s'ouvre vers l'intérieur. J'ai d'ailleurs attrapé un lapin, j'aurais aimé que mon père soit là pour voir ça. Il me manque tous les trois...
Cette nuit j'ai encore fait ce rêve, quand j'ai ouvert la porte le reste de la maison était encore intacte. Le feu brûlait dans la cheminée. Ma grande sœur encore en train de jouer avec sa poupée, le visage préoccupé de mon père à cause de tout ce qu'on dit sur l'écran du salon. Mais mon père me disait toujours que les hommes nous avaient sauvés de nous même et qu'il ne me fallait pas écouter les vieux de la ville. Il utilisait des mots étranges pour les définir, mais il criait souvent devant l'écran quand il parlait avant finalement de souffler d'exaspération quand il était fatigué. Ma mère était dans la cuisine, elle préparait le repas et heureusement elle avait toujours le sourire, mais je me souviens mieux encore du moment où elle regarde par la fenêtre et qu'il s’est effacé.
Je me rappelle encore du froid qui faisait dans cette pièce quand ma mère m'y a jeté avec ma sœur, elle me tenait fermement contre son corps et tremblait. Au travers la petite ouverture je me souviens de mon père qui criait, deux hommes en noir accompagné d'une créature étrange lui faisaient face. Finalement, il ouvre notre porte et les deux hommes en noir commencent à s'énerver l'un contre l'autre alors que ma mère les supplie. Après... la bestiole s'énerve soudainement et l'un des hommes en noir est jeté au plafond, l'autre homme est projeté dans la petite pièce avec nous et reste immobile alors que l'autre retombe sèchement au sol. Ma mère disparaît soudainement de mon champ de vision frappé par l'étrange animal alors que mon père saisi la lance accroché au mur et pourfend la créature de part en part. Celle-ci encore plus en colère utilise la plupart de ses membres et transperce mon père contre le mur. Ma sœur me tient la main et m’entraîne avec elle en pleurant, l'homme en noir tente de nous retenir, mais parviens juste a m'attraper laissant ma sœur sortir seule. Il ferme la porte et me serre contre lui, je l'entends pleurer au travers de son masque, mais ne comprenant pas ce qui se passe je le serre à mon tour. Je commence à pleurer en silence sans vraiment comprendre pourquoi, tu me manques et malgré tout j'ai oublié de te dire merci pour ce jour.
J'ai compté les marques qu'on faisait sur le mur comme tu me l'as appris, il est bientôt Noël. Ce sera mon premier seul depuis que tu m'as quitté, je me demande ce qu'il va m'apporter cette année. J'aimerais tant le rencontrer cette fois-ci, les jours sont longs sans toi. J'ai aussi croisé l'animal avec lequel tu es arrivé, elle dormait, mais je l'ai reconnu, elle a encore la lance de papa. Tu n'as pas as-t’inquiété j'ai fait comme tu me là demandé, je ne l'ai ni approché, ni touché et j'ai effacé mes traces.
Des gens son arrivé aujourd'hui en criant, quand j'ai ouvert la porte ton monstre les avait déjà tous tuées. Je n'ai pas pue m'en empêcher, mais ne t'inquiète il ne fera plus jamais de mal. Je pense que le vieux ne passeras plus sa fais déjà deux jours que noël est passé, j'ai peut être mal compté.Tu m'as tellement appris, je n'ai plus très froid, mais ma jambe saigne. Je pense que je vais marcher un peu et vérifier les pièges.
*Bruit de page qui se tourne.
"Héé !! Arrête de lire tu veux... On est arrivé trop tard, les corps sont encore chauds. Mais ils ont eu cette saloperie, de vrais héros. On rentre ?"
"J'ai des traces ici, suis moi."
"Mais attend, il était que 20 on les a tous trouvés. On ferait mieux de rentrer... Mais attend bordel, mais ou tu vas!!! Attends-moi !!"
- Texte 2:
Cette année encore, on se foutait de sa gueule. C'était une de ces journées déprimantes où l'hiver suintait sa bonhomie à tous les coins de rue, où les flocons s'amoncelaient pour mieux dissimuler les blessures du monde, et où chacun semblait décidé à célébrer dans une euphorie fanatique l'abrutissement du genre humain dans une candeur dégoulinante de niaiserie crasse. Sauf que vous vivez au pays des fêtes et que l'air a littéralement cette odeur écœurante de pain d'épice flottant au-dessus de la neige amoncelée, laquelle dégouline véritablement de tout le sucre glace dont elle est constituée. Dire que dans la réalité certains passaient Noël sous les tropiques, environnés de cocotiers et de plages de sable fin... Pourquoi fallait-il que l'inconscient collectif se figure naturellement Noël sous un manteau neigeux entretenu par des températures polaires ? Il y avait même des lutins itinérants qui ne trouvaient rien de mieux à faire de leurs journées que de brailler à tue-tête des chansons éculées qui vous donnaient envie de leur arracher la tête passé la première mesure. C'était comme un rhume, une contagion virale délirante qui faisait des millions de victimes ne prenant même pas la peine de se prémunir contre ses ravages. Chaque année, Griny espérait se découvrir la faculté d'hiberner afin de survivre à l'odieuse période de Noël. Sauf que la patience n'avait jamais été son truc et que Max était parfaitement capable d'arracher la tête d'un lutin imprudent. Avouez qu'il aurait été dommage de rater pareille occasion de gâcher la fête.
L'énorme chien lui lança un regard affectueux en se redressant, comme s'il avait perçu l'élan de tendresse de son maître qui affichait pourtant un visage à la hauteur des températures extérieures : glacial. Enfin... il ne le qualifiait de « chien » que par commodités. La bestiole mesurait tout de même trois mètres cinquante pour près de deux cents kilos et tenait plus du loup que du caniche de votre grand-mère. Griny soupira et se mit à battre le comptoir du rythme de sa mauvaise humeur. Et voilà que comme chaque année on trouvait encore le moyen de le faire attendre. Ah ça ! Pour épingler des rubans ringards et tape-à-l’œil sur des cadeaux il y avait du monde, mais pour remplir les démarches administratives, c'était une autre histoire ! Hans allait en entendre parler. Le pire, c'était de les voir s'activer dans la fabrique, fébriles et joyeux, entretenant le déni de leur condition d'esclaves et de crétins finis. L'incapacité des lutins à saisir le pathétique de leur condition ne cesserait jamais de l'exaspérer. D'ailleurs, il se doutait qu'on avait volontairement assigner un vieux bougre à moitié sénile aux formalités administratives. En fait, c'était clair. On l'invitait gentiment à faire un massacre. C'était donc ça son cadeau de Noël ? La question en suspend et l'air de vraiment considérer la réalisation d'un tel projet, Griny fusilla du regard l'adorable créature qui s'avança finalement à sa rencontre en lui tendant la fatidique enveloppe.
- « Et voilà ! C'est d'un triste tout de même, mais enfin... il ne faut pas que cela nous empêche de passer un joyeux Noël », lança le vieux lutin d'une voix compatissante et résignée qui eut le don de mettre les nerfs de Griny à vif.
- « C'est ça, mauvais Noël à vous aussi », répliqua-t-il en se saisissant de l'enveloppe et en signant le registre d'une écriture haineuse et agressive. Max commença à s'agiter et à gémir devant la porte, confirmant qu'il n'était pas le seul à ne plus pouvoir supporter l'hypocrisie ambiante.
- « Il ne mord pas au moins ? », demanda son interlocuteur dans une pathétique tentative d'engager la conversation.
- « Non, mais moi si ».
Gary se jeta en avant en faisant claquer ses mâchoires à destination du vieillard façon Hannibal Lecter. Pour une raison inconnue et au demeurant incompréhensible, les gens ressentent le besoin spontané de vous communiquer leur bonne humeur, comme s'il était inconcevable que vous soyez légitimement en colère, triste ou exaspéré, comme si vous leur faisiez l'insulte de leur renvoyer la réalité au visage. Certains poussent même le vice jusqu'à vous intimer de vous sentir désolé, comme s'ils vous faisaient la grâce de bien vouloir vous distraire de vos penchants destructeurs et aigris en attente de votre éternelle reconnaissance. Sauf qu'il y avait bien longtemps que Griny n'était plus distrait par quoique ce soit et qu'en matière d'aigreur, il aurait pu concourir pour les championnats du monde catégorie poids lourd.
C'est ainsi qu'il enfourcha Max en jetant sur le village enneigé un regard consterné par son potentiel hautement dépressif. Un arbre éternua à côté de lui, ce qui le consola un peu, sans qu'il ne songe à replacer correctement l'écharpe qui avait glissé de son tronc. De toute façon, il était pressé. L'autre gros lard avait toute l'année pour établir sa liste mais il attendait toujours le dernier moment pour la transmettre à son frère, comme si punir les mauvais enfants étaient une tâche subalterne et anecdotique alors qu'il s'agissait de la seule chose présentant un tant soit peu d'intérêts dans cette fête absurde ! Non, Griny n'aimait pas plus les enfants que son employeur. Toutefois, Max n'avait pas attendu qu'il arrête de broyer du noir pour s'élancer dans la neige, effrayant un groupe de lutins qui s'apprêtait à entamer leur chorale devant un parterre d'êtres fantastiques abrutis par le climat ambiant. Il ne consentit à sortir de ses pensées que lorsque le chien-loup géant freina des quatre fers sur un toit enneigé pour éviter la collision avec l'inconscient qui venait de lui barrer la route. Du haut de son balai, Halloween lui jeta un regard surpris et condescendant, comme à son habitude, sous les aboiements joyeux du chien.
- « Oh, c'est toi !
- Non, le Père Noël en bikini. Tu en connais beaucoup des mecs se baladant à dos de chien géant ? », la réplique fusa, mesquine, mais sans grande conviction.
La jolie sorcière se fit tout sucre et envoûtante, usant sans vergogne du faible qu'il avait toujours eu pour ses mauvaises manières.
- « Tu es tellement chou quand tu es désagréable.
- Bon allez, qu'on fasse vite, je n'ai pas toute la journée devant moi. Donc comme d'habitude, un sort.
- C'est fou ça ! Depuis le temps, tu devrais toujours te balader avec un bonbon ou deux, ce n'est pas comme si c'était nouveau qu'avec moi on devait toujours s'acquitter d'un bonbon ou repartir avec un sort ! »
Gary s'impatientait et le fit savoir à grand renfort de moulinet pour signifier qu'il avait compris la leçon alors qu'il l'oublierait aussitôt qu'elle aurait fini de s'amuser avec lui. Mais Halloween se fit plus taquine, venant voler à sa hauteur, faisant la moue en se donnant l'air de réfléchir à ce qu'elle lui réservait et aimant faire traîner les choses.
- « Alors les méchants enfants vont être punis, c'est ça ?
- Que veux-tu...
- Pourtant ils étaient tellement chou cette année ! On s'est tellement amusé à faire les quatre cents coups ensemble !
- Il faut croire que ce n'est pas du goût de tout le monde.
- Ah, oui ! Mais il y a une exemption de mauvaise conduite pour Halloween.
- C'est qu'ils ne sont pas sages de base.
- Tu amènes la liste à Hans ?
- A qui d'autre ? Tu connais beaucoup de...
- ...de Père Fouettard, oui, oui, on sait. Franchement Griny, tu devrais te renouveler un peu au lieu de faire la tronche sans arrêt ».
Il lui lança un regard blasé et décida d'interrompre leur joute verbale. Plus tôt elle se lasserait, plus tôt elle le laisserait partir. Sauf qu'avec Halloween, il fallait s'attendre à tout et surtout au pire. Elle se fit de nouveau charmeuse et il savait déjà précisément à quoi s'attendre.
- « Allez...
- Non.
- Allez !
- Non. Tu sais très bien que je n'ai pas le droit.
- Depuis quand tu te préoccupes des règles ?
- Ne fais pas de ton cas une généralité.
- Allez... », se mit-elle à roucouler de plus belle.
- « Hallow', si je te laisse rayer un nom, c'est ma réputation qui est en jeu.
- Justement, ce serait une façon de gâcher Noël ! »
Ah... Il n'avait pas vu les choses sous cet angle et nul doute que ça n'échapperait pas à la perfide charmeuse qui lui faisait face.
- « Je préfère encore plus ton air coupable à ton air grincheux...
- Ça c'est parce que tu as de sérieux problèmes relationnels lié à ton équilibre mental décadent.
- Oui, c'est exactement ce que me dit mon psy. Mais je trouve que c'est justement ce qui fait mon charme. Tout le monde ne peut pas en dire autant. Oh, je sais ! », s'exclama-t-elle soudain, surexcitée.
- Je crains le pire », et c'était le cas.
- « Ton sort ! Tu vas être obligé de te montrer aimable jusqu'à la fin de la journée ! »
Gary feignit éclater de rire avant de conclure froidement :
- « Non.
- Dis ce que tu veux, tu n'as plus le choix.
- Comme si... »
Son invective mourut dans sa gorge et il se promit qu'elle allait le payer très cher. Au lieu de l'enguirlander comme il convenait, il se retrouva à lui lancer un sourire ravageur et contrit pour s'entendre prononcer des paroles absurdes et contre-nature :
- « Il me déplaît de quitter ta compagnie, mais comme tu le sais, notre timing est serré la veille de Noël. Verrais-tu un inconvénient à ce que je t'abandonne un instant pour m'acquitter de mon devoir ? »
Halloween lui lança un sourire si radieux qu'il cru qu'il allait défaillir, à moitié écœuré et à moitié touché en plein cœur.
- « Tu vois, quand tu es comme ça, personne ne peut décemment te résister ».
Il haussa un sourcil, laissant entendre par un silence éloquent tout le bien qu'il pensait de ce constat avant que l’ensorceleuse ne s'enfuit une fois son méfait accompli. Griny soupira presque avec tendresse tout en la maudissant intérieurement. Obliger le Grinch à être aimable c'était comme demander au Lapin de Pâques de ne jamais frauder la douane.
- « Allez, mon grand ! », lança-t-il à l'intention de Max qui s'élança à nouveau, sautant de toits en toits.
Sa vengeance sur Halloween serait terrible, mais elle pourrait attendre. Il lui restait une mission à accomplir et sa seule joie résidait en ce que pour certains, le Père Noël ne passerait pas.
- Texte 3:
- Maman m'a dit que le Père Noël ne passerait pas cette année, mais je ne comprends pas pourquoi. Nous avons déménagé, avant dans ma maison il y avait une cheminée, maintenant nous vivons dans un appartement, c'est pour ça qu'il ne peut pas ? Parce que je n'ai plus de cheminée ?
Avant j'avais un papa aussi, mais il est parti rejoindre les anges il y a quelques mois, tous mes amis à l'école ont tous un papa et une maman, c'est pour ça qu'il ne viendra pas ?
Maman se dispute beaucoup au téléphone, avec un monsieur, elle parle de moi parfois, elle dit que j'existe et que je dois manger, j'aime bien manger, je crois que le monsieur ne veut pas lui donner de l'argent mais je ne comprends pas tout. Pourtant il n'y a pas besoin de donner de l'argent au Père Noël pour qu'il passe... Alors pourquoi ne pourrait-il pas passer ?
Des fois, j'entends maman pleurer, moi aussi je pleure le soir, je sais que papa est heureux avec les anges mais il me manque, j'aimerais bien que les anges me le rende de temps en temps et je pense que ça ferait de nouveau sourire maman. Depuis que papa est parti maman ne sourit plus, le Père Noël ne passe que chez les gens qui sourient ?
Cette année, en plus, j'ai fait une belle lettre au Père Noël, je n'ai pas demandé beaucoup de cadeaux, je veux une poupée pour faire un peu comme maman, et je veux que le cœur de maman soit guérit. Alors autant je sais que la poupée coûte un certain prix, même si je ne comprends pas bien les symboles, mais je ne sais pas si un nouveau cœur plus heureux ça coûte très cher ou pas beaucoup. C'est pour ça qu'il ne passera pas ? Parce que j'ai demandé quelque chose de trop cher ?
Maman s'est disputée avec ma mamie, elle ne voulait pas que j'aille dormir chez mamie, j'aime bien mamie, mais je n'aime pas dormir chez elle... Son lit il gratte, je ne sais pas comment ça se fait, mais à chaque fois je dors mal, par contre je mange bien, j'aime la cuisine de mamie.
Est-ce que le Père Noël va passer chez mamie ?
J'aimerais bien aider maman à se sentir mieux, mais je suis encore petite, je ne sais pas quoi faire. Dans ma chambre j'ai une tirelire et dès que je trouve une pièce ou que mamie ou maman m'en donne une, je la mets dedans pour le jour où je voudrais m'acheter quelque chose de spécial. D'ailleurs ça fait un moment déjà que maman ne m'a plus donné de pièce, ce n'est pas grave. Je mets toutes mes pièces dans mon sac Barbie puis je préviens maman que je vais jouer un peu dehors. Elle est d'accord tant que je ne m'éloigne pas.
Il y a un magasin à côté de chez moi, je ne sais pas encore ce que je vais acheter. Quand je rentre, je vais voir une dame qui a des habits de la couleur du magasin, avec le même symbole que devant le magasin, dehors. Je lui montre que j'ai de l'argent et lui explique ce que je veux, elle me demande si je suis avec maman et je lui dis que non parce que c'est une surprise justement. Heureusement, elle m'accompagne dans le magasin et m'aide à trouver des idées et finalement j'achète quelques objets. La dame a été très gentille avec moi, j'avais peur qu'elle ne m'aide pas parce que je suis encore petite, pour les adultes je suis petite, mais moi je suis une grande fille ! J'ai six ans. C'est peut-être pour ça que le Père Noël ne passera pas, je suis devenue trop grande.
Quand je rentre, j'explique à maman qu'il fait froid dehors donc je préfère rentrer mais que plus tard je vais aller chez une amie. Elle est d'accord, je sens une bonne odeur de cannelle dans la cuisine, je ne sais pas ce que maman prépare mais ça va être bon je pense. Je file vite dans ma chambre et commence à préparer le cadeau avec ce que j'ai acheté.
Un peu de paillette par-ci, un ruban par-là et après un long moment j'ai fini. Je préviens maman que je vais chez mon amie. Maman m'a toujours dit que mentir c'était mal et je n'ai jamais menti à part aujourd'hui. En vrai, je suis retournée au magasin, la gentille dame m'a dit que quand j'aurais fini, il fallait que je revienne la voir et elle me ferait un paquet cadeau. Je l'ai fait, la dame a dit que mon cadeau était joli et que ça plairait sûrement à maman.
Je rentre à la maison après, il y a toujours l'odeur de cannelle, sur la table il y a des petits gâteaux en forme d'étoile et de lune, maman en fait toujours quand Noël approche, ils sont trop bons. Je m'avance vers elle avec mon cadeau.
Le Père Noël ne passera peut-être pas pour moi cette année, mais maman aura eu un cadeau et moi j'aurais eu un beau sourire de la part de maman.
- Texte 4:
Le soir est déjà tombé depuis longtemps quand je me gare. Il est près de minuit, il faut dire ; et aujourd’hui, on est pas un jour comme les autres, puisqu’on est le vingt-quatre décembre. Noël, quoi. La fête des enfants, des repas en famille autour d’un véritable sapin, ou d’un en plastique pour les moins chanceux. Je descends de ma camionnette, ouvre la porte arrière et prend mon matériel, songeant que je suis pas le seul à bosser encore à cette heure-ci, avec les médecins et les pompiers…
Ça m’énerve de ne pas avoir pu aller au dîner de Noël de la famille, mais fallait se rendre à l’évidence : c’pas comme si je roulais tant sur l’or que je pouvais me permettre de ne pas travailler à cette période…
Voyez-vous, je suis ramoneur. C’mon grand-père qui m’a donné envie de le faire quand j’étais gamin, lui et ses anecdotes si nombreuses. Et j’étais pas vraiment pour faire des longues études. C’fait maintenant 36 ans que je fais ce métier, et l’âge commence à peser sur mes os, mais je peux pas vraiment me permettre d’arrêter. Vous voyez, avec le temps, les gens ont de plus en plus arrêté d’utiliser leurs cheminées, et l’département à même décider d’interdire les feux de cheminées. Bon, personne peut vraiment le contrôler, mais n’empêche que ça a pas aidé, et le travail se fait de plus en plus rare.
Noël, c’la seule période qui marche à peu près : plein de gens aiment bien faire un p’tit feu avant de l’éteindre minuit venu, c’est donc la période où je bosse le plus, surtout en urgence, vu que personne se soucie de la cheminée l’reste de l’année. Bref, j’aime pas travailler à Noël, mais ça rapporte.
Je sonne à la porte de la maison –assez jolie de l’extérieur, d’ailleurs-, et une femme d’une quarantaine d’années vient m’ouvrir.
« Bonjour madame, je suis le ramoneur, vous avez un problème avec votre cheminée ? »
« En quelque sorte… On s’est dit que vous étiez la bonne personne pour nous aider. L’échelle pour aller sur le toit est déjà placée, montons, je vous prie. »
Un peu surpris, je la suis dehors, et nous longeons la maison jusqu’à atteindre l’échelle. Je monte en haut, pour trouver d’autres adultes, qui visiblement m’attendaient.
« Alors, c’est quoi le problème ? »
« Vous feriez mieux de regarder vous-même… » me dit un homme d’un âge mur…
Je m’avance donc, mon sac sur l’épaule, vers la cheminée, frayant le groupe qui me regarde passer. Un bruit grave attire mon attention sur la gauche, et je vois un animal qui n’a rien à foutre là. Un cerf. Sur un toit.
En regardant mieux, je vois qu’il n’est pas seul. Ils sont 12, harnachés et reliés à un traîneau. Et je regarde la cheminée, et je vois le problème.
Un gros bonhomme est coincé dedans. Vêtu de rouge et de blanc, vêtement polaires, lunettes d’aviateur sur le museau, et un air furibond sur le visage.
« Eh bien, enfin arrivé ! Sortez-moi de là vite, je vais rater ma tournée. »
C’est une blague. Oui, ça doit être une blague. Je me retourne vers le reste du groupe, un sourire sur le visage, mais eux ne sourient pas. Ils ont même une expression assez grave sur le visage.
« Nan, mais on est d’accord, ce mec est pas… »
« Si ! » Me coupe le vieil homme coincé dans la cheminée d’une voix énervé. « Et j’aimerais bien sortir de là !
Je me retourne vers lui. La vue de ce vieil homme, donc le ventre gras à l’extrême l’empêche de passer dans la cheminée m’emplit d’une hilarité qui n’est pas vraiment dans l’ambiance pesante. Mais rien à faire, mon cerveau me sort une blague de merde. Je m’applique à ne pas éclater de rire devant eux.
« Rien à faire… » je pense
« Bon, vous vous dépêchez ? J’ai un emploi du temps à respecter moi ! » me hurle le vieillard.
« …cette année, avec tout ce gras… »
« Mais restez pas planté là comme un abruti ! » continue-t-il.
« .. c’est sûr que le Père Noël ne passera pas ! »
Et je tombe par terre, pris par un fou rire, sous les insultes du vieil homme coincé.
Vous avez pour ce défi jusqu'à la fin du mois de février !
Envoyez moi vos réalisations, sans signature, par mp avant la fin du délai !
Merci à tous et bon courage !!! ^^
Dernière édition par Michiyo le Mar 7 Mar 2017 - 8:46, édité 1 fois