Hoshi no Michi [Fantasy - Aventure]

Les étoiles se chargent à l’est. Elles accumulent autant de Chi, une énergie magnifique, qu’elles le peuvent, traversent le ciel, et déposent leur chargement à l’ouest. Un convoi de lumière qui baigne notre monde de clarté et fait durer le jour pendant autant d’heure que durent leur voyage. Elles perdent toujours un peu de leur chargement et cette énergie nous permet de vivre et nous avons appris à profiter. Elles se font alors appelées des Soleils. Nous aussi, nous venons de l’est. Nous prenons la même route qu’elles, la seule route que nous n’ayons jamais connue. Notre but est la capitale du Crépuscule, l’entrepôt des étoiles où l’on nous promet une vie paisible et chaleureuse.
Les étoiles se déchargent à l’ouest. Elles y entreposent tous le Chi qu’elles transportent et s’y reposent quelques jours, jusqu’à leur prochain voyage. En attendant, elles passent le relais à l’une de leurs nombreuses sœurs. Celle-ci, ronde, nue et pâle, fera le chemin inverse, suivant quelques fragment de lumière, éparpillé sur la voute céleste, pour récolter l’énergie qui se trouve de l’autre côté. Là-bas, à l’est, dans le royaume de l’Aurore. Là d’où nous venons. Pendant ces nuits sombres, on les appels des lunes et nous ne pouvons plus profiter de l’énergie qu’elles égarent. Alors nous nous reposons jusqu’à la revoir pointer le bout de son nez à l’est et enfin pouvoir repartir. Sous leur bienveillance, ou peut être leur total indifférence.

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi l’on fait ce voyage. Nos ancêtres l’ont commencé au-delà de tous nos souvenirs. Les plus anciens racontent que les paysages y dépérissaient à mesures que les étoiles nous volaient notre Chi. Elles nous sont bien supérieures, ce pourquoi on ne peut que subir leurs lois. Certain leur en veulent beaucoup de nous avoir obligé à quitter nos maisons, d’autre ont confiance en elles puisqu’elles nous guident vers notre prochain chez-nous qui devraient être plus radieux que tout ce que nous pouvons imaginer. Personnellement, je suis persuadée qu’elles font leurs vies de leurs côtés et que nous ne sommes, pour elles, que des fourmis que l’on s’amuse parfois à contempler, qui profite de quelques miettes que l’on fait tomber, mais qui n’ont finalement jamais influencé nos vies.

Peu importe, j’aime voyager. Il y a toujours ces moments tristes, où nous mourrons, nous nous faisons attaquer, nous nous perdons dans nos tristes sorts. Mais je préfère compter tous ces moments doux, où l’on rit entre nous, on joue dans la neige ou sous les rayons de soleil, où on fait des rencontres mémorables avec des peuples étranges et où on s’émerveille de tous ces magnifiques paysages que nous offre notre monde infini. J’espère qu’il ne se terminera jamais. Parce que le Voyage lui-même est ma raison de vivre, mon plaisir personnel.