[DEFI SANS VOTE] A story a day keeps the blank page away

“A story a day keeps the blank page away”
Une histoire par jour tient la page blanche à distance

Dieu n’en pouvait plus. Gabriel, ce tortionnaire planificateur, le faisait travailler à une cadence inhumaine. Enfin, indivine plutôt. Nous étions samedi, cela faisait donc le 6ème jour d’affilée qu’il devait se lever à 0h03 pétante pour vaquer à ses occupations toutes-puissantes jusqu’à 23h59. Le tout dans un rythme face auquel même l’Omnipotent craquait. Il aurait pu s'accrocher : demain serait une journée de repos, un instant furtif dans son enfer paradisiaque. Mais cette perspective ne suffisait plus.  

Alors, après des millions et des millions de semaines de la sorte, Dieu perdit pied. Et il éteignit toute la machine. Comment vous décrire ce qui suivit ? Partout le temps s’arrêta, l’espace n’exista plus. Rien ne fut effacé mais tout disparu. Il ne faisait ni jour ni nuit. Là où se trouvaient la Terre, la galaxie et l’univers, on ne pouvait plus rien distinguer. On ne savait même plus où chercher. Les règles n’existaient plus, tout ne fut plus que chaos. Plus rien n’avait de sens. Le « sens » même n’existait plus. Même le psychorigide Gabriel sembla avoir perdu ses principes : « Putain, qu’est-ce que ce con de vieux a encore fait ? »

Thème : Votre personnage est “Dieu”

Qu'il est ardu d'être soi lorsqu'on est le grand, le beau, l'inénarrable Zeus, l'Olympien – et l'on ne parle pas de calme ici bas, les gars qui ont inventé cette expression n'ont vraisemblablement jamais lu le petit papelard du copain Hésiode. Qu'il est ardu d'être ce mâle terrible – mais nécessaire – qui apporte à toutes ces dames le ravissement d'être courtisées – et le ravissement tout court d'ailleurs – dont la descendance multiple fera se pâmer de jalousie Abraham dans quelques siècles.

Non parce que… Il se la ramène, là, le Abraham, mais en terme de fécondité, lui, le Grand, le Démesuré, le Céruléen Zeus, il n'a pas de quoi rougir !

Et c'est bien ce pourquoi il entreprend de faire dicter ces tablettes. Quand on est un Dieu Olympien, on a des scribes, c'est comme cela. Le Grand Dieu des Dieux a donc inauguré un grand projet… ses mémoires ! Il a entendu dire, de par le Zéphyr et les sommets des grands pins – lesdits pins trônant sur le Mont Olympe, c'est bien, y'en a qui suivent - qu'un petit jeunot, qui se fait alors sobrement appeler « Dieu » - quel manque de panache si vous voulez mon avis, ça serait comme se faire appeler « Couturier » ou « Cordonnier », la déité, ma bonne dame, c'est une vocation qui se perd, voilà – que ce petit jeunot, Dieu, donc, avait décidé de dicter aux hommes ses commandements dans des livres saints.

Notre bon Zeus, en phase avec la modernité de son époque, décide donc d'à son tour dicter la grande œuvre du monde, sobrement appelée « Zeus, sa divinité, ses amours ». A n'en pas douter, dans quelques siècles, il inspirera les plus grands ! Ovide, Ronsard, BAM, c'est lui !

Mais, petit curieux. Vous allez me demander « qui donc a-t-il recruté pour faire un si brillant travail ? » Et vous avez raison de le demander. Oh, je suis certain qu'il s'est demandé si une Muse ne pourrait s'en charger, Calliope, par exemple. Mais elles sont bien trop occupées à inspirer des chansonnettes à un aveugle, ces temps-ci, Am- Hom… Oh merde, je ne sais plus comment il s'appelle. Mais ça n'a pas d'importance. Il a ensuite songé à demander au brillant Hermès, mais il ne tient pas en place, alors allez le forcer à s'installer derrière un écritoire. Qui donc suis-je ? Eh bien cela… Vous avez tout ce préambule pour le deviner !

Hey,

Etant jaloux de vos talents d'écriture, je me suis risqué à un texte de premier jet, pas du tout retravaillé. Et de la poésie parce que ça fait longtemps que j'en ai pas fait x).

Puis vous m'avez embrouillé avec vos dieux / PAN

Je vais donc m'occuper du thème n°3 :


Méandre de mon âme, expulsé grossièrement sous forme de poussières étincelantes, j’ai laissé le temps me corrompre.
Oubliant volontairement ce que je ressentais afin de t’appartenir. Vois-tu, sans toi, vivre perdrait toute son importance.
Naturellement, tu commenças tendrement à te dévoiler, te confier à moi. Et Cela, si bien, que je n'aie pas pu t’interrompre.

Atteint de par l’attraction que l’on appelle sentiment, j’interagis sans le vouloir à chaque perspective que tu m’adressas.
M’obligeant à réveiller cette lueur enflammée proliférant l’intrusion de cette étrange impression profondément céleste.
Obnubilé, tes reflets lunaires m’empoisonnèrent d’un air à la fois simple et mystique : qui, en moi, longuement résonna.

Une mélopée que je m’étais empressé d’oublier. Munis d’éclats nocturnes, tu aggravas l’attraction nous reliant. Encore.
Renflouant mon myocarde d’une pure passion à ton égard. Depuis cette nuit je prône fidélités à l’ensemble de tes aléas.
Petite furie, tu as kidnappés mes iris de par ta sombre splendeur, atteint ma ferveur en dispersant ton parfum stellaire.

Orné de légèreté, tu te pavanes inlassablement en compagnie de tes sujets et amis, les masses d’air grises polymorphes.
Unifiant ténèbres, folie, magie, tu déploies toute ta volonté pour de nouveau prodiguer l’alchimie aux reflets insulaires.
Rajoutant à cela une pléiade d’étincelles, plus ou moins pétillantes en fonctions de ton humeur lunatique et transitoire.

Tempétueuse, tu as l’étrange pouvoir d’éclaircir tous mes états d’âmes.
Obligatoirement ce qui va me recadrer. Me sortir de l’obscurité. Comme si depuis le début, tu avais appris à lire en moi.
Inévitablement, les flopées verbales ou textuelles que tu émanes m’apaisent. Les relire me prodigue toujours un émoi.

Hâte-toi, il est temps que tu comprennes ce pourquoi  je compose en cette nuit noir. Ce pourquoi je t’écris aujourd’hui.
En réalité,  je suis plus qu’apeuré. J’appréhende de tout gâcher. Je crains de mettre un terme à notre si belle complicité.  

Non, ma Lune ne s’éteindra pas par manque d’attention. Je n’ai qu’une envie, c’est de la voir s’épanouir, se transformer.
Universellement, j’ai appris à force de te contempler, que vouloir découvrir ta parure noctambule pouvait engendrer ;

Non pas une transformation qu’on retrouverait en Science Fiction, mais état de non-retour entrelacé à  une possibilité de te perdre.
Paisiblement, je l’ai compris : Ô astre vagabond, tu n’es donc pas ma seule préoccupation ; est née Demoiselle Eclipse.

Retranscrivant mes pensées, j’ai admis qu’elle pouvait être ce côté sombre et mystérieux en qui j’avais toujours eu foi.
Observant de nouveaux tes éclats, j’ai compris que celle-ci avait perpétuellement été là ; Je l’aime tout autant que toi.

Figure-toi, que je n’aurais aucunement découvert sa présence si tu n’avais pas été là, me révélant ses subtiles nuances.

Occasionnant mes soupirs, vous seul possédez le pouvoir de me mener à l’aveu, ou de m’imposer comme rigueur le secret.
N’y voit pas là mon intention de te délaisser, mais simplement la continuité d’un amour que je vous porte à tous deux.
D’une simple personnification que tu es, à la belle entité que demoiselle éclipse prodiguent ; vous vous complémentez.

Sache que quoi qu’il arrive demoiselle éclipse, je serais toujours là pour toi. L’idée de te revoir me motive chaque matin.
Envieux de découvrir quelles surprises tu me réserves, quelle folie allons-nous partager.
Avant toutes choses, hâtons -nous de contempler ce que la vie peut nous offrir. Il y a tant de petits détails que nous omettons de par notre quotidien.

Chassons ensemble l’envie de parcourir des sentiers battus. Laissons place à l’inconnue via notre imagination incongrue.
Ensemble, nous redéfinirons notre capacité à s’émerveiller des nuances. Talent que beaucoup de personnes ont perdu.

Daignerons-nous un jour cesser cette partie de jeux d’ombre ? Arriverons-nous à ce que l’éther atteigne son apogée ?
Envieux, j’aimerais t’offrir cette rose grimpante me parcourant entièrement. Cela, comme preuve de mon dévouement.
Mais voilà, si par enchantement tes sentiments pouvaient être identiques aux miens, le temps ne pourra nous stopper.  

Effleurant délicatement ta peau, j’irai trouver refuge au sein de ton étreinte avenante, douce et délicatement féminine.
Unifier, nous ne ferons plus qu’un. Nous compterons les éclairages pâles, que prodiguent les étoiles, et ce vaillamment.
Rien de tout cela n’a été encore réalisé. Je vous délivre ici, à voix haute de simples rêveries aux apparences cristallines.

En ce texte, se dissimule derrière demoiselle éclipse ma Lune. Comme moi, celle-ci aspire à ce que son nom soit révélé.

Aymen ne pense qu’à son fils. La décision qu’il s’apprête à prendre mettra en danger leur deux vies mais seule la petite main nichée au cœur de la sienne compte. Il donnerait tout pour lui. Dans quelques minutes, il décidera de frôler la mort pour enfin lui offrir une vie.

Rami est né un peu par hasard, ils n’ont pas cherché à avoir une descendance mais elle est arrivée. Aymen est devenu père jeune, ne sachant pas s’il serait à la hauteur. Qu’était-ce qu’être père d’ailleurs ? Il eut la réponse la première fois qu’il vit Rami. Il fut frappé par la fragilité de cet être que lui, sa femme et la vie avaient crée. Il ressentit pour la première fois le vrai poids de la responsabilité. Il redécouvrit également l’espoir ; il n’en avait plus pour lui, il en déborda pour son fils.

Rami a 8 ans à présent. Le bateau sur lequel Aymen, 6 autres personnes et lui s’apprêtent à embarquer est à peine plus grand que ceux servant de jouet aux enfants en Occident. Mais ils vont tenter le coup. Parce qu’Aymen se battra jusqu’au bout et c’est son seul moyen de faire face.

Thème : « Décrivez une relation père/mère - fils/fille (au choix) du point de vue du parent »  
 
Vous savez… La grandeur, c'est quelque chose qui ne s'invente pas. Le très Divin et très Puissant Zeus le sait bien. Il n'est pas encore arrivé à la séance de rédaction, alors je peux bien me laisser aller à la confidence. Il me racontait l'autre jour la naissance de sa fifille adorée, Athéna. C'était quelque chose, vous savez ? Paf, Voilà qu'elle sort de sa cuisse toute en armes, je ne vous raconte pas la douleur de l'accouchement. Et sans péridurale, s'il vous plaît. Il est comme ça, le Zeus, il voulait éprouver ce que cela faisait d'être mè… père. (Comment ? Vous dites que c'est de sa tête qu'elle est sortie ? Invention mythologique pour rendre la chose plus impressionnante pour les esprits faibles, croyez moi, Zeus, il se l'est racontée sur ce coup là!)

Personne à droite… Personne à gauche ? Parfait. Je peux bien vous le dire, c'est un vrai Papa Poule. L'autre jour, encore, il narrait fièrement l'intervention de sa fille dans un petit différent au large de l'Asie Mineure. Troie, que ça s'appelle, ou un machin comme ça. Vous l'auriez vu, l'oeil empli de fierté lorsqu'il décrivait à l'assemblée des dieux la belle Athéna au heaume brillant, dont les grands yeux paires dardaient fièrement le champ de bataille. Et vas-y que je te brandis ma lance d'airin dans la gorge d'un soudard, et que je te pare d'un revers de bouclier !

Je ne sais pas si vous imaginez un peu, une si grande et si belle guerrière, forcément que ça attire la fierté parentale. L'autre jour encore, je surprenais notre père très Divin à fredonner une berceuse en polissant un bouclier, pensif. Les mauvaises langues parmi vous parleront sans doute d'un humain qui écrira bientôt sur ce sujet, Freud, ou quelque chose comme ça, mais songez-y, tout de même ! Quel père ! Il laisse sa fille faire carrière dans les armes sans plus songer à l'épousailler de force ! Vous savez, tous et toutes n'ont pas cette chance. Tenez, Héra, c'est sa sœur et épouse, n'allez pas me dire que le mariage n'obéissait qu'aux lois du coeur ! C'est cela les grandes dynasties ! On a recyclé l'idée de nos aînés Egyptiens, pour être absolument honnête, ça, et deux-trois autres menues choses… Mais je m'égare.

Tenez, l'autre soir, j'entendais encore Arès – vous savez ? Le petit guerrier, là, l'amant de la voluptueuse et bien peu vêtue Aphrodite ? – qui s'amusait à taquiner sa soeur (parce que, oui, Arès c'est le frère d'Athéna, enfin, le demi-frère, c'est un enfant légitime, lui), en lui faisant remarquer que, tout de même, elle pourrait bien apprendre les choses de l'amour, comme la grande soeur Vénus ! Eh bah ni une, ni deux, BAM ! Voilà pas que le Zeus débaroule furibard, foudre à la main en vitupérant des insanités. Croyez-moi, j'en ai entendu des vertes et des pas mûres au cours de ma vie, mais là… bah c'était le pompom ! Il braillait, ça tonnait, il braillait, ça tonnait ! Un vrai concerto ! Mais vous savez, les pères, quand on raconte des choses salaces à leurs filles… Bah ils montent au créneau, c'est comme ça ! J'ai vu partir Arès furibard, l'armure à moitié calcinée par la foudre, c'était pas joli-joili, ma bonne dame !

Thème : « Inspirez-vous comme vous le voulez de ceci : On surestime l’amour. La plupart du temps. »

Mais vous savez, là, là, je raconte plein de choses sur Zeus, mais on pourrait en raconter des vertes et des pas mûres sur nombre de dieux et de déesses. Puisque le Grand Dieu est en retard pour cette séance d'écriture, autant en profiter pour parler un peu de sa relation tumultueuse aux choses de la chair. Il ne vous aura sans doute pas échappé qu'il courtise la donzelle avec une facilité déconcertante. Tantôt virile taureau blanc, parfois cygne empeinné d'argent, et même parfois simplement lui-même, dans toute sa divine superbe, il chasse la demoiselle ainsi qu'on le ferait d'un gibiet. (Et ne venez pas me dire que ce n'est pas ainsi qu'on le croit, la pauvre Io, transformée en génisse, pleure encore sa virginité perdue entre les mains de Zeus!)

Vous allez sans doute tiquer à ce moment de mes aveux : « Mais, et sa femme ? » Parfaitement, « Et sa femme ? » Eh bien… Malgré les apparences, et sa jalousie extrême (oui, cher lecteur, tenter de tuer le petit Héraklès à coup de serpents dans le berceau simplement parce que fils illégitime, c'est extrême. Si elle avait envoyé des tueurs rémunérés, passe encore, mais mêler ces pauvres bêtes à un châtiment si impie… Vraiment, plus aucune moralité sur l'Olympe.), eh bah elle lui est fidèle la belle Héra aux bras blancs ! Sans déconner, c'est fou ce qu'on peut endurer par amour ! Les coucheries à droite, à gauche ; les petits nouveaux nés qu'on immortalise sur l'Olympe après qu'ils aient accomplis quelques menues tâches (l'hydre, tout ça…). Et puis, être bafouée comme ça…

Vous pensez bien que l'amour seul n'aurait pas suffit à endurer tout ça : c'est l'Orgueil ! Elle est fière, la Héra, pas pour rien que son animal fétiche est le Paon. Vous la verriez lever la gorge bien haute pour découvrir une peau de lait et attirer le Zeus dans ses filets – et dans ses bras ! Et là, crac ! Il cède le coquinou, certain de son pouvoir sur la gente féminine. En pleine journée, paf, dans la couche de sa femme (et sœur, je le rappelle), tandis que, pendant ce temps, Héra s'emploie à faire perdre l'armée que son divin mari soutenait ! Vous croyez toujours à la force de l'amour ? Petits naïfs, il ne reste guère plus que Zeus pour y croire en cherchant dans les visage jeunes et les courbes aguicheuses des donzelles la flamme qui s'est depuis longtemps éteinte dans le coeur altier de son épouse.

Thème : « Votre personnage s’apprête à révéler son homosexualité (doit être obligatoirement une scène avant la révélation, pas la révélation elle-même) »

Mais vous savez… on commence à bien se connaître à présent. Je prends la plume, ici, dans l'Olympe, sous dictée hypothétique, mais en réalité je ne suis ici qu'un invité comme tout à chacun. Vous vous étonnerez sans doute de me savoir dénué de toute nature divine, et d'apprendre que je suis simple mortel, comme vous, lecteurs. L'heure est sans doute venue de raconter la singulière obtention de cette place de prestige.

Je me promenais, comme à mon habitude, dans les rues de notre bonne vieille Athènes, me languissant, me morfondant, un stylet dans un pli de vêtement, une tablette de cire encore vierge sous le coude. Savez-vous comme il est dur d'exercer l'art de la plume lorsqu'on est une femme ? Je vous vois écarquiller les mirettes ! Ah, ça, vous ne l'auriez pas deviné si je ne vous l'avait dit, pas vrai ? Cela vous en bouche un coin de lire une plume féminine ! Cela vous dégoûte peut-être ? Comment cette femme a-t-elle pu apprendre les lettres ? Comment a-t-elle obtenu le si grand honneur de narrer ici la grande œuvre du Père des Dieux ? Sa virginité fut-elle ravie par le Dieu des Dieux, qui, en dédomagement lui fit un tel présent ? Que nenni !

Je m'en allais, ce matin là, de par les ruelles et les chemins, stylet dans un pli de vêtement, tablette de cire sous le coude. Il y avait déjà une chaleur étouffante qui s'apesantissait sur le moindre souffle frais qui aurait pu traverser les cieux céruléens. Je quêtai l'inspiration, ou peut-être quelque chose de plus grand encore. Mes précédents poèmes étaient fades, le trimètre incertain, les mots un peu trop faibles pour évoquer les tourments qui m'habitaient. Je m'en étais allée, implorant les muses et la déesse Aphrodite de délier ma langue pour alléger mes tourments. La vérité est bel et bien que ce poème d'amour, je le destine à une belle qui m'a l'âme et le coeur ravi de ses yeux d'ambre baignée de soleil. Pourrais-je ici assez vous narrer le transport mêlé de honte qui vous assaille lorsque les élans vous mènent vers une si divine créature ? Pourrais-je assez, ici, vous parler de cette pudeur qui vous fait détourner l'oeil bien vite lorsque vous vous apprêtez à dévisager hardiment l'objet de vos préoccupations ?

Silencieusement, en marchant, je priais donc la belle Aphrodite de m'offrir le courage de parler, et j'implorais les muses de me prêter leurs mots pour coucher sur la cire l'entremêlement d'âmes et de corps qui s'esquissait derrière mes paupières enfièvrées. En fait de courage et de mots, je ne trouvai que Zeus qui chassait la demoiselle sous les porches de la vieille cité. La porte d'une maison venait de claquer sèchement dans le silence, et c'était un dieu bien départi de sa superbe qui s'en trouvait pataud, sur le pas d'un huis clos.

M'approchant, je l'ai hélé, ignorant alors tout de son identité, riant sous cape de son infortune. C'était la belle dont je suis éprise qui l'avait ainsi éconduit, me rassurant un peu sur les chances que je pouvais avoir auprès de son inflexible coeur. Et voilà que le Père des Dieux notait le nécessaire à écriture que j'avais gardé caché jusqu'à présent. « Une jeune femme qui écrit ? » S'était-il étonné. Piquée au vif, j'ai répondu hardiment qu'il n'y avait rien d'infâmant à cela. Il s'est amusé. Il s'est tant amusé que son rire est devenu grondement dans le ciel, et que l'écho de sa voix s'est mise à tonner dans le ciel. Le Dieu Zeus était devant moi, j'en eus conscience avant même que les premières perles de pluie ne tombassent du ciel soudainement obscurci.

Enchanté d'avoir trouvé scribe à sa mesure, il me promit que si cette œuvre était menée à bien, chacun se souviendrait du nom de « Sapho » dans les siècles à venir. Comment aurais-je pu refuser cette offre?

Imagerie Céleste

Tranchantes plumes d'argent.

Courbes monstrueuses

A la douceur d'antan.

Votre personnage s’apprête à révéler son homosexualité + Ecrivez un dialogue entre deux meilleurs amis (Je fais des deux en même temps ^^)

« June ? Tu viens ? »
Avec ses grands yeux bleus et ses cheveux chatoyant entre le blond et le roux, June était mon opposée. Souriante, pleine de vie, chanceuse, aimée. Enfin bon, je me plains, mais tous ces adjectifs sont généralement liés. On aime rarement quelqu'un de maussade. Et une personne maussade n'est pas vraiment un modèle d'entrain. Vous avez saisi le tableau. Et si c'est encore vague, cette petite chanson devrait vous éclairer sur mon cas.
Je vous vois déjà faire la grimace « encore une pseudo-dépresssive ». STOP. STOP. STOP. En absolu, je reste objective. J'ai tout pour mon bonheur, un toit, des potes (le terme ami serait trop fort), de la nourriture.
Bon, maintenant que tu t'es farci la chanson pendant un moment, tu sais quel genre de personne est June. Tu permets que je te tutoie ? Non ? Tant pis. C'est elle le personnage principal, l'héroïne, l'égérie de futurs poètes enamourés, celle qu'on aimerait détester. Une fois encore, je ne suis pas jalouse. Est-ce que tu imagines la pression qui repose sur elle ? Tout le monde s'attend à ce qu'elle réussisse. Dès qu'elle n'ensoleille pas tel le soleil, tout le monde est triste. Et cette année, June a raté. Ça fait bien vingt minutes que j'essaye de la faire bouger. Elle refuse de sortir. J'ai tenté de réparer les dégâts mais  quand les gens voient la petite November sourire... Ils s'étonnent. « Même November n'est pas normale. Il se passe quelque chose d'étrange. »