Bonjour à tous Si vous preniez le contexte pour en faire un forum j'aurais deux petites demandes, déjà que vous changiez le minimum de choses et ensuite que je sois consulté (sachant que je viendrais jouer) sur les éventuelles intrigues/évolutions contextuelles, je regrette d epas avoir le temps de gérer le forum éventuel dans son quotidien et de le faire naître mais comme j'ai eu cette idée d'univers j'aurais du mal à être totalement étranger à son évolution :p Voilà voilà.
Le contexte
Oui, l’ancien monde est mort, depuis ce mois de Septembre 2650 qui vit le feu nucléaire fondre sur les hommes, dissolvant leurs chairs et leurs espoirs dans un holocauste aveugle et inexorable. Qui de l’Alliance Asiatique, de la Coalition Nord-Américaine ou du bloc Euro-Africain lança la première bombe, la chose eut peu d’importance pour les survivants, alors que s’annonçait l’hiver nucléaire. Pendant les premières semaines, les radiations tuèrent la moitié de la population mondiale, la faune et la flore fut écrasée sous un bombardement d’ultraviolets venus d’une couche d’ozone détraquée par l’oxyde d’azote injecté en masse dans la stratosphère. Et il y eut la destruction de toute industrie, il y eut la famine, l’abaissement global des températures… Vingt ans après le Jour du Feu, il ne restait plus sur Terre que soixante millions de malheureux, errants dans les ruines envahies par les fantômes d’une gloire passée.
Et alors que le temps poursuivait sa course, inexorable, indifférent aux cris de désespoirs des restes de l’humanité, celle-ci, telle une mauvaise herbe, persistait à survivre, s’arrachant l’eau et les vivres comme autant de dollars et d’euros, bandes de pillards et de tueurs prenant ce qui leur plaisait, le faible servant d’engrais aux domaines du fort.
Mais le monde de se régénérer et de guérir, et des civilisations d’émerger à nouveau, la renaissance de la civilisation venant de trois points, de trois cités qui s’élevèrent, par la volonté de survivants déterminés à reconstruire, et qui furent le point de départ d’états. Oui, de trois états qui regroupent aujourd’hui l’ensemble de l’humanité, avec leurs civilisations, chacune s’appuyant sur des forces nouvelles.
Yàzhōa tout d’abord, sise sur l’ancienne frontière entre la Chine et le Kazakhstan. C’est en 2760 que la capitale, Sohn-Hei, fut bâtie, à la base un simplement campement fortifié par diverses tribus nomades venues d’Asie et d’Europe de l’Est, dans cette région encore fertile. Elle crut, on vit une civilisation se développer, qui prit vraiment son essor en même temps qu’émergeait la caste des Sages, à la fois juges et chefs, se revendiquant du Kul, une idéologie mystique basée sur le Qi, cette énergie surnaturelle qui baignerait chaque chose. Leurs mystérieux pouvoirs permirent de guider les leurs et de repousser les bandes errantes, formant une nation dure, où des milliers d’esclaves triment pour la gloire de quelques-uns, mais une nation cependant.
Puis, en 2767, une importante peuplade nomade venue d’Europe de l’Ouest s’arrêta dans ce qui était autrefois l’Ukraine, après avoir fui toujours plus loin pour échapper au cauchemar radioactif peuplé d’aberrations mutantes que sont devenus les anciens états leaders du bloc Euro-Africain. Ils fondèrent la cité de Démos, devenue plus tard la capitale de Nouvelle-Europa. Dans ces territoires ils trouvèrent des ruines exploitables et un terreau propice au renouveau de l’agriculture, et, profitant de ces atouts, fondèrent une nouvelle société. Une société où règne un argent redevenu roi, sous l’égide d’un Conseil élu par les puissants, où siègent moult cyborgs, humains en partie artificiels aux redoutables aptitudes, une technologie récente et prospère à Démos.
Enfin le troisième état est mobile, mouvant, et mutant. Car il y en eut qui survécurent aux radiations mais furent altérés, étrangement, bizarrement, et dont le physique se modifia, leur garantissant d’étranges aptitudes. Ceux qui gardèrent leur raison et purent procréer furent à l’origine d’une nouvelle espèce : les mutants. Ils émergèrent des ruines fumantes de l’Amérique où les pires aberrations eurent lieu, et après quelques décennies un groupe en particulier se détacha et quitta un continent moribond par les mers. La Flotte Mutante, les appela-t-on. Aujourd’hui ils ont rejoint les rivages européens, pénétrant dans l’ancienne Mer du Nord, et sous la conduite d’Anciens, et tentent de fonder une utopie nordiste, sous le regard méfiant des néos-européens, avec qui le conflit menace.
Trois civilisations, trois phares au milieu des pillards, des bêtes folles, des technologies hors de contrôle de l’Ancien Monde, mais qui déjà s’apprêtent à répéter les erreurs du passé en s’affrontant pour les ressources d’un monde en convalescence. Et vous ? Vous, qui êtes-vous, quels maux vous affligent en ces temps de désespoir et de renaissance entremêlés ?
Les factions
NEO-EUROPA
Couvrant un territoire englobant les anciens états de Pologne, d’Ukraine, de Biélorussie et de Lituanie, les néo-européens, euriens, ou encore nouveaux européens, se veulent la lumière du nouveau monde. Cette civilisation industrielle s’est construite dans les ruines des cités de l’Ancien Monde et a redémarré une industrie, se fonde sur la science et la raison. La langue dominante est le frestien, un mélange de français et d’apports russes et slaves. On y a vu réapparaître la monnaie, l’Iris, sous la forme de pièces en plomb. Ses armées sont puissantes et ont permis de sécuriser un vaste territoire qui n’a presque plus à craindre les incursions de guerriers barbares et de pillards, et sont équipées d’armes à faisceau d’une technologie militaire dépassant celle d’Avant-Guerre. De la même façon, les Cyborgs y sont apparus, humains augmentés par des organes de métal, des cogitateurs et ordinateurs leur permettant de penser plus vite, plus efficacement, des canons de bras…
Mais la faiblesse de Néo-Europa tient à sa force : elle s’est développée trop vite, sautant sur les ruines des anciens états de l’est comme une nuée de sauterelle, redémarrant un progrès technologique et une natalité sans disposer de l’agriculture et des moyens pour nourrir toujours plus de nouveaux nés et d’immigrants. On crut tenir la solution quand on découvrit Yàzhōa, à l’Est, disposant d’immenses terres fertiles et ouverte au commerce, mais la distance, l’hostilité des asiatiques envers une civilisation reproduisant à leurs yeux les erreurs du passé, et le peu d’excédents alimentaires ne permirent pas de solution miracle, pas plus que les tentatives d’agriculture artificielle. Si la famine générale n’a pas eu lieu c’est à cause d’une sévère restriction de la natalité et d’une interdiction totale de l’immigration.
Et sur le plan de l’égalité, les choses sont plus sombres que jamais. Seuls ceux pouvant s’acquitter du cens, un impôt, ont le droit d’élire les membres du Conseil, qui siège au sommet de la plus haute tour de Démos. Les militaires, principaux détenteurs de la technologie, les propriétaires terriens et les marchands possèdent l’essentiel du pouvoir, laissant les autres catégories de la population dans un dénuement parfois insoutenable, quoiqu’existe une classe moyenne composée de boutiquiers, médecins et autres professions jugées secondaires mais utiles par le pouvoir en place.
La technologie est aussi inégale que le reste, car si les armes, à la faveur des conflits omniprésents en cet âge sombre, ont atteint un pic de développement impressionnant, et que les riches et les militaires importants peuvent se cybernetiser, il est encore bien possible de mourir d’une grippe ou du tétanos tant les antibiotiques restent rares, et la ligne de train « révolutionnaire » reliant Néo-Europa aux premiers territoires yazhiens – financée par les deux parties pour les besoins du commerce - se base sur plusieurs rames de train à charbon lourdement blindées avançant sur des rails sur lesquels les incidents sont fréquents. Quant aux cités, dont Démos, les prédécesseurs soviétiques trouveraient peu à redire aux grands blocs de béton s’élançant vers le ciel, avec seulement quelques rares touches vertes et artistiques réservées, là encore, à une élite.
Telle est la vie en Néo-Europa, industrieuse, militariste et ardue, mais se rapprochant plus de l’Ancien Monde que nulle part ailleurs.YAZOHA
Les gens de l’Ancien Monde, matérialistes et avides, avaient oublié les enseignements de leurs prédécesseurs et rejeté le mysticisme comme autant de fariboles. C’est pourtant ce mysticisme qui permit l’essor d’une nouvelle civilisation. Nul ne sait qui fut le premier d’entre eux, mais vers la fin du XXVIème siècle ils commencèrent à apparaître. Les Sages. Des hommes maîtrisant à la fois d’étranges techniques d’arts martiaux, rendues aussi létales que les armes les plus sophistiquées grâce à leur maîtrise du Qi, une énergie connue depuis la plus haute antiquité, qui relierait toute chose entre elles. Grâce à cette énergie, les poings et les pieds des sages devenaient capables de fendre le béton, leurs yeux discernaient le cupide du bienfaisant, le rusé de l’honnête, et mille autres choses encore. Héritiers des moines guerriers d’antan, ces hommes devinrent vite révérés par les tribus, et devinrent des juges itinérants tranchant les conflits, avant de monopoliser l’essentiel du pouvoir politique, se répartissant en écoles, respectivement le Serpent, le Dragon, l’Ours et le Singe, chacune détenant une philosophie et des techniques d’arts martiaux bien à elle.
Ils firent tant et si bien que la ville de Sohn-Hei fut bâtie dans une vallée montagneuse et se mit à devenir le plus important centre de population du nouveau monde, avant de constituer la base d’un état puissant. Par la suite cependant, l’ascétisme et le désintéressement furent oubliés. Un Empereur règne sur Yazoha, anachronique monarchie du XXXème siècle, mais il n’a presque aucun pouvoir réel, tant tous ses actes et tous ses dires dépendant de l’approbation des Quatre, les maîtres de chacune des écoles, se réunissant dans la Citadelle, une forteresse cachée et préservée des profanes. Quoique n’ayant pas de palais, les Sages sillonnent les villes, ne payant rien, se voyant offrir ce qui leur plaît quoique prétendant encore vivre de mendicité, et imposant souvent leur jugement par la force.
Yazoha est nettement plus rurale que Néo-Europa. D’immenses rizières et champs de blé s’étendent sur le territoire, où travaillent des serfs. Des esclaves, en fait. Au fur et à mesure que l’alliance entre les tous puissants Sages et les propriétaires terriens devenus nobles héréditaires se consolidait, les paysans n’eurent plus le droit que de produire pour leurs maîtres, leur sédentarisation amenant une privation de liberté qui fit regretter à beaucoup l’époque où ils fouillaient les ruines de l’Ancien Monde pour trouver des babioles à troquer.
Du fait des aptitudes des Sages, il n’existe pas de militaires en tant que tel, seulement des gardes sécurisant tel ou tel sites, ou des forces de police pour les quelques cités d’importance, forces armées de fusils mitrailleurs et de pistolets conventionnels récupérés dans des stocks d’avant-guerre ou construits dans des manufactures récemment édifiées. Globalement la technologie est plutôt restreinte, que ce soit dans le domaine médical où l’homéopathie et l’acuponcture tient un grand rôle, ou dans les loisirs. Là où Néo-Europa s’apprête à lancer sa première chaîne de télévision et dispose de plusieurs stations de radio, très rares sont les écrans à Yazoha en dehors des bâtiments officiels. Langue, nom et alphabet se basent principalement sur le chinois avec quelques ajouts mongols, japonais et coréens.LE PEUPLE MUTANT
En l’an 2641 John W. Eudson, dernier président des Etats-Unis d’Amérique ordonna la création d’une onzième flotte de guerre, composée de bâtiments massifs et puissants équipés d’une technologie furtive dernier cri dans le but de porter un coup décisif à l’Alliance Asiatique par une frappe préventive anéantissant toute possibilité de riposte. Mais la guerre nucléaire arriva plus tôt que nul ne pouvait le prédire et les bâtiments, dont peu étaient achevés, restèrent en cale sèche dans une base militaire secrète.
Après plusieurs siècles, le 12 décembre 2730, Kandra Royan, nomade menant une caravane maritime découvrit la base et, grâce à ses compétences en ingénierie d’avant-guerre, réussit à s’en rendre maître avec les siens. Ils s’emparèrent de nombreux bâtiments de guerre, et en firent une cité flottante toujours en mouvement. Si de nombreuses armes étaient inopérantes et que les munitions manquaient, la seule vue de cette trentaine de navires puissamment armés assurait une protection de bon aloi à ceux que la flotte accueillait : des mutants.
Les Etats-Unis furent les plus touchés, non seulement par les armes atomiques, mais aussi par des bombes à nanites, des armes bactériologiques et un cocktail des pires inventions de l’homme. Aussi c’est dans leur territoire qu’ils apparurent, ces fameux mutants, des êtres aux capacités physiques étranges, qu’il s’agisse de régénération cellulaire, d’une peau capable de s’écailler pour devenir dure comme l’acier… Haïs par les autres nomades, persécutés par les bandes guerrières écumant les ruines, cette flotte qui les accueillit suivant le désir de Kandra Royan – lui-même mutant, présume-t-on – constitua un havre et finalement un véritable état flottant, auquel vint se joindre une nuée d’embarcations de bric et de broc.
C’est en 2950, confrontés à des ressources se raréfiant sur un territoire peut être à jamais stérile, que les Anciens, ayant entendu parler des territoires plus préservés de l’Europe où renaissait la civilisation, décidèrent la Grande Migration. Un mouvement de millions de personnes sur des embarcations de toutes sortes qui gagna la Mer du Nord et fonda une ville, Utopia, une cité-état gigantesque qui démarra sur les ruines de l’ancienne ville de Bremerhaven et s’accrut rapidement. Havre pour les mutants mais aussi pour les originaux peinant à survivre dans ce monde sinistre, elle abrite une civilisation égalitaire qui tend certes les bras aux mutants mais accueille aussi les parias de tous horizons. Se voulant égalitaire, Utopia n’a de dirigeants que les Anciens, les plus vieux et les plus sages parmi le peuple, qui tiennent assemblée et dont l’autorité est plus tacite qu’officielle. De même il existe une milice de volontaires pour maintenir l’ordre mais elle est peu équipée faute d’impôts et de contribution, et contient tout juste l’anarchie des gangs.
Sans parler des voisins de Néo-Europa, se retrouvant pris entre Utopia au Nord-Ouest et Yahoza à l’Est, n’appréciant guère ces nouveaux voisins mutants avec qui les tensions s’exacerbent…
Les pouvoirs et capacités
Les cyborgs existent en Néo-Europa. La plupart sont des militaires ayant perdu un membre qui se sont vus greffer un équivalent bionique aux capacités supérieures et font partie désormais d’unités d’élite de l’armée. D’autres cependant sont des hommes riches et puissants, qu’il s’agisse d’officiers supérieurs ou de riches marchands ayant les moyens de solliciter la Guilde des Implanteurs, seule autorité scientifique autorisée à manipuler la cybernétique, pour recevoir des augmentations de haut niveau. Yeux bioniques ne causant nul inconfort, se confondant extérieurement avec des vrais quand non sollicités mais permettant de voir plus loin, de marquer une cible de loin, d’offrir une vision thermique… Bras en partie cybernétique d’où peut jaillir une lame au tranchant mortel, ou encore ordinateur crânien permettant de doubler la capacité du cerveau à calculer, à penser rapidement, moult choses sont possibles. Mais dans tous les cas un permis du tout puissant Ministère de la Sécurité est nécessaire, qu’il s’agisse d’implanter des militaires ou de passer commande à la Guilde.
Bien sûr il existe des laboratoires clandestins fournissant certains gangs puissants en dehors ou à l’intérieur de Néo-Europa, mais gare, la sanction est sévère pour les cyborgs clandestins, et les augmentations illicites souvent peu fiables.
Les Sagessuivent le Kul, une philosophie ascétique et martiale leur donnant droit de jugement – et de vie ou de mort – sur les populations yazhiennes. Leur maîtrise du Qi, une énergie mystique, associée à plusieurs arts martiaux comme le kung fu, le karaté et d’autres, leur ont permis de créer le Kul Combattif. Grâce aux Qi, ils s’enveloppent d’une aura qui augmente leur rapidité, leur force, leur agilité, et leur permet de cibler les points vitaux de leurs ennemis ainsi que les leurs, pour les éliminer avec une vivacité stupéfiante ou booster leurs propres performances. En effet le Qi passe dans chaque être vivant par l’intermédiaire de ces points vitaux présents à différents endroits du corps, dont les adeptes du Kul Combattif connaissent la localisation. Seuls les sages maîtrisent le Kul Combattif, du moins en théorie, car, eux seuls pouvant percevoir le Qi après un enseignement rigoureux, ils sont aussi ceux qui trouvent les enfants chez qui le Qi est puissant, et les emmènent dans leurs forteresses monastiques pour les initier aux voies du Kul.
On peut imaginer des pratiquants du Kul Combattif hors de la voie officielle mais ils sont sûrement rarissimes, et la punition pour une telle transgression repousserait les limites de l’horreur.
Les mutants sont nés de la cuve de radiations, de bombes à ondes, de nano engins fous qu’est devenue l’Amérique du Nord. Leurs pouvoirs sont plus variés que ceux des cyborgs ou des adeptes du Kul mais pas illimités. Certains pourront transformer la peau de leur corps en écaille et devenir quasiment insensibles aux attaques physiques. D’autres auront des dons plus mentaux tels que la télépathie. Mais beaucoup cependant n’ont que pour seule mutation une pilosité démesurément accrue, un troisième membre, une vision de chauve-souris…
En réalité les mutations bénéfiques sont rares, et ne dépassent pas en puissance les atouts des Sages ou des Cyborgs, ainsi aucun mutant ne va se mettre à contrôler les flammes pour détruire un immeuble, leurs dons concerneront toujours leur propre corps ou seront limités à une action ciblée. Sans compter que les plus redoutables de ces capacités ont bien souvent un effet secondaire handicapant.