Salut à tous !
Je lance aujourd'hui les votes du 1er I wanna get free avec 7 participations /o/
Bravo à tous les participants pour avoir relevé le défi du texte libre et combattu la page blanche !
Bref, il n'y avait donc pas de règle pour ce concours, tout était libre. Alors aucun critère particulier pour désigner le gagnant, choisissez simplement votre préféré. Et n'hésitez pas à donner votre avis sur les différents textes, ceux qui les ont écrits ne demande qu'à progresser :)
Les votes sont ouverts jusqu'au 7 mai
Bonne lecture !
Les chroniques de l’intestin ?
Sans Titre 1
Portrait et Paysage
Un pas vers la liberté
Sans titre 2
Sans titre 3
Arielle
Je lance aujourd'hui les votes du 1er I wanna get free avec 7 participations /o/
Bravo à tous les participants pour avoir relevé le défi du texte libre et combattu la page blanche !
Bref, il n'y avait donc pas de règle pour ce concours, tout était libre. Alors aucun critère particulier pour désigner le gagnant, choisissez simplement votre préféré. Et n'hésitez pas à donner votre avis sur les différents textes, ceux qui les ont écrits ne demande qu'à progresser :)
Les votes sont ouverts jusqu'au 7 mai
Bonne lecture !
Les chroniques de l’intestin ?
- Spoiler:
- C'était le crépuscule, les rayons de soleil venaient ébaudir ce galimafrée d'espèces ichtyoïde d'où l'on pouvait sentir une odeur d'intertidal. Mais, moi, petit être hâve et mirliflore eut l'audace d'en savourer la moindre néoblaste. Soudain la manducation provoqua un cataclysme réveillant mon volcan interne entraînant un réflexe viscéral pour finalement débagouler dans l'assiette Flunch.
Sans Titre 1
- Spoiler:
- La porte du café s'ouvre lentement, presque au ralenti pour laisser sortir une jeune femme merveilleuse. Elle avait une chevelure flamboyante, avec des reflets rouges et ayant en dominance la belle couleur brune qui lui allait si bien. Cette femme est juste étonnement bien constituée. Son corps, ne mesurant pas au-delà du mètre soixante, n'est pas gros, il ne pèse que quarante-six kilogrammes. Sa poitrine, si ronde et majestueuse n'est pas en silicone, c'est de la pure et vraie poitrine de femme : pas énorme, pas minuscule. Juste la bonne taille. Le bas de son corps est muni de deux belles jambes attrayantes que laisse apparaître son bas transparent. Pour finir, cette jeune demoiselle porte un T-shirt d'une couleur assortie à son bas qui est une jupette, lui allant jusqu'aux genoux, aux couleurs de l'été.
Cette jeune femme s'appelle Aelys Bhalmiane, et c'est ma femme.
Elle me salue, sachant que je la regarde. Puis, je la vois s'en aller tranquillement à sa voiture. Elle démarre et prends la route de notre chez-nous. Je la regarde, avec un petit sourire impatient au coin des lèvres, prendre le large et tourner au virage.
Nos lieux de travail étant en face, nous avons ce petit rituel bien à nous : je la regarde sortir, elle me salue, elle s'en va, et je deviens de plus en plus impatient de la retrouver.
Sachant qu'attendre en ne faisant rien n'allait pas améliorer mon impatience, je me remets au travail. Je range quelques bouquins poussiéreux sur les étagères et je retourne à mon bureau pour réceptionner nos commandes. Et oui, c'est moi le fou de livres dans notre couple ! Elle aime aussi lire, mais pas assez pour vivre avec la vie de bibliothécaire.
Pour vous faire un petit résumer sur notre couple, je peux vous dire qu'elle a vingt-six ans, et moi vingt-quatre. Oui, je suis le plus jeune ! Et alors ? Cela ne veut rien dire. L'âge ne compte pas, dans un couple. Mais l'Amour, si.
Donc, revenons à nos moutons ! Nous sommes mariés depuis exactement trois mois et sept jours. C'est un mariage d'amour. Aelys et moi, nous nous connaissons depuis toujours. Nous avons toujours vécu près de l'autre. Nous avons toujours fréquenté les mêmes établissements. Nous nous sommes toujours aimés.
On compte bien avoir des enfants. C'est notre plus grand rêve. Mais, chaque chose en son temps !
Je pense que je vais arrêter de rêver et plutôt me mettre au travail ! Je prends un carton, le déballe et ouvre une fiche de réception sur l'ordinateur de mon bureau. Je scan tous les livres se trouvant dans le carton puis, les met sur le présentoir des nouveautés. En faisant cela, je sens mon portable vibrer dans ma poche. Je pose le livre que je tenais dans ma main et lis le message : "Hey, chéri, tu veux pas partir de ton travail plus tôt ? Je me sens seule sans toi ! Et, tu m'avais promis de me faire un de tes merveilleux repas hihihi..."
Je souris en lisant ce message et lui réponds : "Désolé, ma puce, mais je ne peux pas ! Cependant, si tu m'attends bien sagement, je te promets de te faire ton dessert préféré !"
Quelques instants plus tard je reçois un "Okay !" manifestant son enthousiasme à ma proposition.
Je reprends donc mon ouvrage où je l'avais laissé et continue donc de ranger mes livres. Quelques minutes plus tard, il était temps pour moi de rentrer.
J'entre dans ma voiture et démarre. Je prends la voie rapide et accélère jusqu'à la vitesse maximale autorisée. Un gars derrière moi essaye de me doubler. Voyant qu'il n'allait certainement pas arrêter, je me pousse un peu vers le côté droit de la route. Puis, tout se passe très vite...
Ma voiture en dehors de la route. La musique intense de l'ambulance et des voitures de polices se mélangeant entre-elles. Et, un prénom et un nom marqué sur la porte d'une chambre d'un hôpital : Lyam Bhalmiane. Au moins, je ne suis pas mort, mais je ne pourrais pas tenir ma promesse faite à ma femme... Du moins, pour l'instant...
Portrait et Paysage
- Spoiler:
- Ma tête est vide, parfois, je me questionne : « Ai-je jamais eu un esprit pour penser ? ». Je reste paralysée, là, lasse, devant ce stylo qui reste comme fixé sur le bois. Comment a été conçu ce monde, pour que quelqu'un, tel que moi, soit incapable de retranscrire le voyage exceptionnel de toute une vie, qu'il a parcouru pour en arriver là, dans ce bureau, dans cette étroite maison de campagne d'un calme sacré rudement mérité ?
Tout commença en Amazonie. Je vivais sereinement avec mes semblables, nous possédions tout ce dont nous avions besoin. Certes, il pleuvait souvent, et rares étaient les fois où nous pouvions nous imprégner de soleil. Mais l'eau est source de vie, il ne fallait pas nous plaindre. Puis, quelques années passèrent, avant que d'énormes machines terrifiantes viennent raser notre chez nous. On nous expatria au sud, là où les nuages ne pleuraient guère plus de deux fois par trimestre, si ce n'était pas une. Mon peuple et moi étions frustrés, nous ne pouvions pas communiquer avec les personnes qui changeaient nos vies sans notre permission. Cependant, le pire était encore à venir.
On ne se souciait pas de nous, les uniques attentions que nous reçûmes étaient dans l'intérêt des autres, de ces profiteurs qui investissaient notre territoire chaque jour davantage. Nos vêtements avaient été changés, le marron ne leur plaisait pas, apparemment, une teinte plus pâle leur convenait sans doute mieux. Nous fûmes triés au peigne fin. Les « impurs » d'un côté et les « purs » de l'autre. Cela me rappelle un événement que j'ai récemment lu sur un document : celui où sont mentionnés des camps dans un pays appelé Allemagne, il y en avait aussi eu en Russie et en Turquie il me semble, enfin dans tous ces pays aux noms tordus que je ne visiterai sans doute jamais.
Au court du voyage qui suivi, je rencontrai des clones de moi-même. Nous nous comprenions à travers le silence, nous savions que notre existence avait été détruite par des inconnus. On nous avança finalement un chariot, dans lequel on nous entassa les uns par-dessus les autres. Puis on nous fit attendre dans une sorte d'immense pièce éclairée par des lumières synthétiques désagréablement éblouissantes. Nous restâmes ainsi des heures entières, peut-être même des journées, je n'ai pas compté, je ne savais pas vraiment bien le faire. Régulièrement, on venait nous inspecter.
Un matin, je crois que c'en était un, une dame s'approcha de mon groupe et nous tendit la main, elle nous emporta et nous partîmes, enfin, de ce lieu insupportable. Ce fut la première fois que j'entrai dans une maison. Elle nous déposa rapidement dans son bureau sans prononcer un mot. Elle revint quelques jours plus tard et commença à nous sortir une par une de notre emballage. J'appris de nombreux mots différents, en quelques mois, j'ai pu réussir à comprendre le français et commencer à penser. Quelle découverte merveilleuse ! Si ma mémoire est bonne, j'ai cru entendre notre propriétaire est une sorte de personne qui raconte des histoires dans ce qu'on appelle un « collège ».
Actuellement, je suis sortie de mon paquet, mais la femme n'a pas encore daigné noircir mon papier. Je suis la seule à voir eu cette chance. Je vois souvent que d'autres feuilles sont sorties pour être immédiatement utilisées. Moi, je reste, sage comme une image, éternellement blanche, à ma place habituelle, le stylo à quelques centimètres devant moi. Je sais que le moment arrivera où je viendrai à être décorée à mon tour. En attendant, j'observe et j'apprends, en me demandant lequel des deux formats, entre paysage et portrait, me siérait le mieux.
Un pas vers la liberté
- Spoiler:
- Ici, dans les Terres du pays d'Été, à Solaris, le soleil brille d'une intensité tellement forte que je l'envie. Moi qui ne suis qu'un homme, destiné à combattre chaque jour, j'ai longtemps rêvé d'être aussi libre que ce soleil qui brille avec une pureté inégalable.
J'étais un soldat venant du pays du Ciel, mes ailes étaient immenses et représentées ma fierté au sein du Conseil Céleste. J'ai était élevé avec une discipline et un mental de fer. J'étais destiné à devenir l'un des plus grands guerriers de mon peuple. Jusqu'au jour où j'ai posé pieds sur cette terre, l'amour m'est tombé dessus, mais j'ai étais trahis, puis mes ailes ont était brûlé à vif.
Et depuis ce jour, je suis devenu un esclave, on m'a emmené de pays en pays, de maître en maître, puis j'ai finalement fini par atterrir ici, au beau milieu de la grande arène de Solaris. Luttant pour ma vie à chaque instant, mes lames faisaient désormais partie de ma propre âme et le sang, puis le désespoir sont devenus mes meilleurs amis.
Je côtoie la mort chaque jour, je verse le sang de pauvres innocents face à une foule déchaînée qui scande mon nom tout haut, tel une litanie mortelle.
M'armant de mon épée dans les donjons, mon maître grassouillet et vil vient me voir, il prononce ses mots avec un tel égocentrisme que ses paroles me postillonnent à la figure. Je n'ai qu'une seule envie, lui arracher la tête de mes crocs et de voir son sang se répandre à travers les murs de son donjon. Quel plaisir cela me ferait de devoir repeindre ses murs avec son sang souillé.
Je serre les poings et ne dis rien. Pourquoi ? Pourquoi... Parce que je n'ai plus aucun foutus espoir et que le seul fait de savoir que j'allais tué une énième personne au milieu de cette arène me faisait bouillonner le sang. J'avais tellement tranché de tête que c'en était devenu une habitude.
- H, c'est à toi, allez vite, ne me fait pas perdre mon temps et ni à celui du Roi qui est venus expressément voir ce combat, vite !, fit-il en me poussant.
Vieux con, j'ai une centaine d'années de plus que toi, je sais être patient, mais ne me met à bout de mes limites... Les Guerriers Ailés, comme nous étions appelés, sommes immortels et nos blessures guérissent beaucoup plus vite que la plupart des humains. Hormis pour nos ailes, ça, c'est comme une bonne grosse paire de couilles, on en a qu'une seule fois dans toute sa vie.
Enfin, tout cela pour vous dire qu'à notre âge adulte, nous cessons de grandir et gardons éternellement cette forme, la plupart d'entre nous sont aussi immunisés par les maladies. C'est pour cela que je suis quasi-increvable, mais en revanche, notre force, elle est égale à celles des humains.
Mais en ayant était élevé dans un monde où l'art de combattre faisait partie du quotidien, j'ai su prendre une longueur d'avance sur les autres.
Les portes de l'arène s'ouvrirent petit à petit et je sentis une excitation grimper en moi, non parce que le Roi était ici, mais parce que la soif du sang était en moi et je n'avais qu'une seule envie, l'assouvir.
Dès lors, je pénétrais dans l'arène, le soleil m'aveugla un instant et des hurlements se mirent à résonner dans toute l'arène. J'entendis l'horrible crissement des portes dans mon dos, signifiant que j'étais désormais seul, face à moi-même et mon futur ennemi qui n'allait pas tarder.
J'avançais au milieu de l'arène ensablé, parmi les cris et les hurlements hystérique. Puis mon regard se posa sur le Roi, installé dans des tribunes luxueuses, il était accompagné de son fils aîné, de son épouse et de... De sa ravissante jeune fille sans époux.
Les rumeurs étaient donc vraies. Elle était d'une beauté exquise, avec longue chevelure blonde comme les blés et deux pupilles ambrés. Quelque chose résonna alors que je portais mon regard sur elle, comme un écho lointain. Je n'eus pas plus le temps de m'y attarder, car de l'autre côté de l'Arène, les portes s'ouvraient.
Pour y dévoiler un immense lion avec des crocs si larges que je pariais qu'il pouvait en bouffer deux comme moi d'un seul coup de mâchoire. Je serrais fortement ma lance dans mes mains. Je n'avais jamais combattu d'animaux auparavant, seulement pour chasser... Mais ils n'étaient pas aussi énormes.
Cet enfoiré de vieux con avait vraiment décidé de me tuer pour de bon. Et bien, il se trompait, s'il croyait que j'allais me laisser faire aussi facilement.
Les portes se fermèrent derrière le lion dont les chaînes furent retirées, puis ils nous laissèrent, face à face. Ce fut l'énorme félin qui vint à moi et se mit à me tourner autour, comme si je n'étais qu'un vulgaire foutu bout de viande.
Ma lance entre mes mains et mon bouclier, je me mis à mon tour à tourner autour de lui à son rythme. Ses grands yeux orangés faisaient naître en moi de la peur, mais aussi de l'excitation. Mais j'étais prêt à lui faire face, attendant le moment propice pour lui planter ma lame dans le corps.
Nous, nous regardions, nous jaugions, jusqu'au moment où il me sauta dessus, crocs en avant, je réussis à l'éviter, mais sa grosse patte pleine de griffes, perfora la peau de mon bras.
Je reculais, luttant contre la douleur et ce désespoir qui m'envahissait. J'entendais à peine la voix du public qui encourager la bête de m'écorcher vif. Mes sens étaient uniquement concentrés sur cette bête qui me tournait autour comme si je n'étais qu'un vulgaire paquet de viande.
Je savais que toutes les personnes ici réunies n'attendaient qu'une seule chose, ma mort. Après tout, personne ne m'avait vaincu dans cette arène, c'est bien pour cela que l'on me fait combattre d'énormes animaux au lieu d'humains.
Je sais aussi par ailleurs que je n'ai aucune valeur pour eux, je ne suis qu'ici pour amuser la galerie, pour me faire, ridiculiser et me faire tuer. Et mon seul et unique moyen de survivre dans cet enfer, c'est d'être implacable, tel le fier guerrier que j'aurais dû être. Je vais trancher la tête de tous ceux qui se dresse sur mon chemin.
Je lâche mon bouclier au sol et soudainement, l'arène se calme dans un silence de mort. La bête s'arrête un instant, se demandant presque elle-même ce que je suis en train de faire. Avec ma seule lance en main, je recule, puis me tourne finalement en fermant les yeux. Faisant appel à mes sens, j'entends la respiration du lion, son torse qui se soulève au rythme de celle-ci et son envie imminente de me tuer.
Mes yeux bleus virent au blanc écarlate et le lion se jette sur moi. Je fais appel à la puissance dont j'ai était gracier plus jeune par la Déesse Aerïa, puis finalement, je me retourne rapidement, ma lance en l'air, puis m'accroupis au sol, avant de planter ma lance dans le cœur du lion.
Je suis couvert de son sang de la tête aux pieds, mais je suis soulagé d'y avoir survécu. Mes yeux reprennent leurs couleurs normales et comme dans ces moments-là, une lourde fatigue s'abat sur mon être. J'arrive néanmoins à m'échapper de la carcasse du lion mort et me relève, les vêtements, ainsi que ma peau, tachetés du sang du félin.
La foule se met à hurler lorsque je me relève et un tonnerre d'applaudissements m'accueille avec bravoure. Mais je n'entends rien, je n'entends pas ce mensonge qui me rend furieux. J'ai tué ce qu'il y a de plus cher pour notre déesse, une bête.
Alors mes yeux se posent immédiatement sur la princesse que j'avais vue plus tôt. Ses yeux sont rivés sur moi, mais elle n'applaudit pas, elle me regarde de son regard de braise et j'ai l'impression de m'enflammer sur place. J'ai une vague impression que quelque chose semble nous rapprocher, nous lier. Mais à cet instant, je n'y pense pas, parce que je suis envoûté par sa beauté. Et cette aura de lumière qui semble l'entouré... Me donne des frissons.
♦♦♦
Enfermé dans ma cellule, je n'arrête pas de penser à cet instant. Elle m'a envoûtée, c'est une foutue sorcière, comme toutes ces autres femmes sur ce monde. J'essaie de me débarrasser de ce regard, mais rien n'à y faire, elle reste ancrée en moi, jusqu'à dans mon âme.
Soudainement, je suis sortie de ma rêverie par des bruits de pas et quelques secondes plus tard, deux gardes viennent avec une jeune personne recouverte d'un chaperon. Elle est richement habillée et je devine que c'est une femme à sa frêle stature. Lorsqu'elle enlève sa capuche, mon cœur fait un bond. Est-ce un rêve... ? Est-ce bien elle ? La princesse Kayla Morwaë, que fait-elle ici, face à moi ? Face à l'épave que je suis devenu, à ce guerrier déchu.
- Tu t'appelles H ? C'est ça ? Je suis la princesse Kayla, je viens en tant que représentante de mon père, fit-elle.
Sa voix est un régal pour mes oreilles, mais ma raison prend le dessus très rapidement. J'ai déjà était trahis par l'une de ses ensorceleuses, ce n'est certainement pas maintenant que je vais faire confiance à l'une de ces catins au visage d'ange.
- Et que me veut ce bon, Roi ?, grondais-je, avancer de m'avancer.
Je m'accroche aux barreaux de ma cellule, la surplombant de toute ma taille et je peux enfin apercevoir son visage. Elle a des lèvres charnues, des pommettes hautes et une chevelure bouclée qui redescend sur ses épaules frêles et ce petit corps qui me semble magnifique à travers toutes ces étoffes de tissus.
Elle ne semble pas intimidée par ma taille et soutient mon regard avec une force insoupçonné. Moi qui pensait que les princesses n'étaient bonnes qu'à être douce et gentille ici-bas, celle-ci semble avoir une trempe de fer.
- Le Roi souhaite faire de toi mon garde du corps royal, il a vu tes exploits et a était très impressionner... Tout comme moi, il t'offrira la richesse, beaucoup de femmes et une grande gloire si tu acceptes.
- Que de belles paroles que voilà... Tu iras dire à ton Roi qu'il est bien trop vaniteux, crachais-je, avant de retourner dans le fond de ma cellule.
Que son Roi aille au diable ! Ce n'est pas à moi qu'on allait raconter des balivernes, j'avais vécu bien trop de choses dans toute ma vie, je savais très bien qu'il ne fallait se fier à personne.
- Ouvrez la cellule, fit la voix de la princesse aux gardes.
Était-elle devenue suicidaire ? Ou alors cette princesse était bien plus stupide que je ne le pensais.
- Mais... Votre Altesse..., commença l'un des gardes.
- Ouvrez-moi cette foutue cellule !, gronda-t-elle.
Je m'arrêtais au milieu de la prison dans laquelle j'étais, tout en regardant les gardes ouvrirent la porte, avant qu'elle me rejoigne, son regard toujours aussi fier et magnifique. Sauvage et... Libre.
- Je ne sais ce qui t'est arrivé pour que tu sois méfiant à ce point-là, mais je t'offre là une occasion de regagner ta liberté, accepte cette offre, reprit-elle.
Un sourire se dessina sur mon visage. Je m'approchais de la princesse, jusqu'à la faire reculer sur l'un des murs les plus proches. Jusqu'où cette arrogance et cette fierté iraient-elles ? Mes bras se posèrent au-dessus de sa tête et les gardes se mirent en position, prête à rentrer si besoin.
- Sais-tu ce que je pourrais te faire ?, murmurais-je près de son oreille.
Son parfum était tout aussi enivrant que la beauté de son visage.
- Je n'ai pas peur de toi, H, dit-elle en faisant signe aux gardes de me laisser. Même si je te connais pas... Je sais que je peux déjà te faire confiance et ton sang-froid est tout autant admirable, soit mon guerrier, soit mon épée et je serais ta parole, dit-elle.
Je me mis à plonger profondément mon regard dans le sien. Étaie-ce vrai ? Allait-elle me redonner la liberté, allait-elle faire de moi un guerrier puissant et glorieux ? Comment pouvais-je lui faire confiance ?
Mais elle m'avait dit ça avec une telle conviction que j'en buvais ces paroles. J'étais partagé entre mon désir, ma raison et mon rêve le plus cher. Je me reculais, passant ma main sur mon visage comme pour oublier ces paroles, mais je ne pouvais pas, non... Ce regard était beaucoup trop puissant.
J'avais cédé à cette ensorceleuse.
- J... J'accepte, bégayais-je.
Ses yeux se mirent à briller et un sourire se dessina sur son visage.
Ça y est, j'allais peut-être regagner ma liberté.
♦♦♦
Trois années étaient passées, de longues années où j'avais appris à connaître la famille royale, ainsi que la princesse. Je l'avais escorté durant son long voyage vers le pays d'Hiver ou un prince lui avait fait une déclaration qu'elle avait refusée. Celui-ci avait tenté de l'emprisonner, mais j'avais réussi à libérer et la plupart de nos gardes qui avaient été tués par les soldats du Prince.
Nous, nous sommes enfuis au triple galop de ce pays infernal et depuis, nous, nous sommes beaucoup rapprochés. À ses côtés, j'ai l'impression que ma vie est devenue un rêve, mais depuis peu, le Roi s'obstine à lui trouver un mari fidèle et riche.
Chose qui me dérange beaucoup, puisque beaucoup de liens se sont crée entre nous.
Ce soir-là, un gala avait été prévu pour que la princesse puisse trouver son âme sœur. Du haut du balcon ou je me tiens, j'écoute le bruit des vagues de la Mer Odyssée qui sépare le Pays d'Été à celui du Printemps.
Parfois, j'ai l'impression que mon cœur me joue des tours, qu'il me résonne de la protéger, de ne jamais l'abandonner et de toujours rester auprès d'elle. Mais en ce moment même, je me retourne vers la salle de bal et je la vois sourire dans les bras d'un autre homme... Et je n'ai qu'une seule envie, m'arracher la vie ou bien arracher la vie de cet homme.
Mon verre de vin en main, j'en bois une dernière gorgée, puis me retourne avant de le jeter rageusement dans le vide. Et soudain, une main se pose sur mon épaule.
- Tout va bien ?, me demanda une voix que je ne connaissais que trop bien.
Je me tourne vers elle et mon regard ne peut céder au siens, j'ai comme l'impression qu'elle lit en moi comme dans un livre ouvert.
- J'aimerais vous parler en privé..., lâchais-je finalement.
- Bien, alors, allons dans les jardins, fit-elle en me donnant son bras.
Je l'attrape, puis je me laisse guider avec elle jusqu'aux jardins du palais. Nous passons devant la grande fontaine et arrivons finalement au fond du jardin, ou se trouve l'étang et des petites lucioles qui se mettent à voler autour de nous.
Je la détaille, elle est magnifique dans cette robe blanche, sa tête est orné d'une couronne fine représentant des feuilles d'oliviers, symbole de la vie et de l'éternité au sein du Pays d'Été.
- Que voulais-tu me dire, H ?
- Je ne m'appelle pas comme ça votre Altesse...
- Alors, comment t'appelles-tu ?
- Lucifaël, répondis-je.
Le souvenir de ce nom fait remonter en moi des souvenirs que j'aurais préféré oublier.
- C'est un prénom peu commun ici... Tu ne m'as jamais raconté d'où tu venais.
- Je viens du Pays du Ciel...
Cueillant un fruit sur un arbre, elle s'arrête quelque seconde et se tourne vers moi.
- Moi qui pensais que les Guerriers Ailés avaient des ailes...
- Ils en ont... Disons que... Je suis une exception.
Elle se met à me sourire puis me donne l'un des fruits qu'elle a cueillis, une pomme. Puis je me penche vers elle et l'arbre pour lui en attraper un autre, un peu plus haut.
- Celui-là était beaucoup trop haut pour vous, fis-je en lui tendant.
- J'aurais pu grimper, dit-elle avec un sourire, avant de croquer dedans à pleines dents.
Elle se met à rire, puis se met à tourner tout autour de moi en dansant, le sourire aux lèvres. Puis finalement, elle s'arrête face à moi, posant une main sur mon armure d'or, plus précisément là où se trouve mon cœur, qui se met à battre d'une manière irrégulière.
- Tu sais... Je ne pourrais jamais te remercier assez lorsque tu m'as sauvée, au Pays d'Hiver... J'ai une dette infinie envers toi.
Je bois ses paroles comme un abruti, puis finalement, une de mes mains se pose sur sa joue, la caressant doucement.
- Tu n'as pas à avoir de dette envers moi, soufflais-je avant de me baisser vers ses lèvres.
Je cède à cette passion qui me tord les entrailles, puis l'embrasse doucement, puis voyant qu'elle accepte mon baiser, ce qui fait de moi l'homme le plus heureux du monde, je me laisse m'emporter par cet élan de fougue et l'embrasse avec tous les sentiments et tout l'amour que je lui porte.
Oui, je peux enfin l'avouer, je suis éperdument amoureux d'elle. De ce petit brin de femme convoité avec un caractère d'acier et d'une beauté exquise.
Elle me guide secrètement dans sa chambre en me tenant la main, puis elle s'offre tout entière à moi. Elle me laisse la faire sombrer lentement dans les abysses du désir et lui prouver tout mon amour avec tout ce don, je suis capable.
♦♦♦
Allongé sur le ventre, je sens lentement ses mains qui caressent mes cicatrices dans mon dos, puis finalement, elle se penche dessus et les embrasse avec un sourire avant de se tourner vers moi.
- Comment t'es-tu fait ça ?, me dit-elle.
La réponse est difficile, mais je le fais, parce que c'est elle.
- Mes ailes m'ont été arrachées et depuis je porte ces cicatrices.
Un frisson d'horreur se dessine sur son visage.
- Qui ta fait ça ?!
- Une femme... Dont je ne me rappelle plus le nom, parce que je l'ai tuée.
Son corps chaud se rapproche du mien, puis elle plonge une main dans mes cheveux bruns.
- Tu sais... Depuis le jour où je t'ai aperçu, dans l'arène, je me suis dit que tu n'étais pas comme les autres, qu'il y avait quelque chose qui semblait nous lier, toi et moi... Depuis longtemps mon père veut me céder à un homme, j'ai tenté de retarder ce mariage, puis je suis tombée amoureuse de toi.
Je n'en revenais pas... Elle aussi ressentais la même chose pour moi depuis le début ?... Je posais une main sur sa hanche, la caressant doucement, puis la regarder droit dans les yeux.
- Depuis mon plus jeune âge, j'ai était blâmé au sein de ma famille... En réalité, je suis une bâtarde que ma mère à u avec un autre homme, le Roi, mon père, a réussi à faire en sorte que cela reste secret, mais dans le fond, je sais qu'il me renie... Sous ces beaux sourires charmeurs... Il a honte de ce que je suis, déclara-t-elle.
Désormais, je comprenais tout et en particulier d'où lui venait de caractère rebelle. Elle se releva et je pu voir de l'espoir dans son regard, chose que je n'avais jamais ressentie auparavant.
- Tu sais... Ici, en restant enfermé dans ce palais, avec les crises de colère de mon père, je suis enchaîné à mon passé... Je suis dans une prison dorée.
Ses yeux se mirent à briller et je vis quelques instants des larmes tombant sur son visage. Mon cœur fit un bond et je me redresser pour la prendre dans mes bras, effaçant du bout du doigt ses larmes sur son magnifique visage.
- J'ai la peur au ventre chaque jour, je suis dans le doute qu'il me renie définitivement et qu'il me laisse dans les rues... Mais je ne veux pas dépendre de lui, de ce qu'il est...
Elle se tourna vers moi, les yeux pleins de larmes.
- Je t'en prie... Ne me quitte pas... Emmène-moi loin d'ici... De toutes ces personnes vaniteuses et profiteuses... Je t'en supplie...
Je sentis ses poings serrés sur mon torse.
- Soit mon épée, soit mon protecteur, mon amour, mon amant... Ma liberté...
Je n'en pouvais plus, c'était une torture. Et dire qu'elle avait enduré tout cela depuis sa naissance... C'était insupportable pour moi de la voir dans un tel état, au bord des larmes. Je la serrais de toutes mes forces contre moi, contre mon âme, mon cœur. Plus jamais elle ne subirait ça. Plus jamais !
- Allons-nous-en alors... Partons, toi et moi, maintenant.
Elle me regarda en silence et s'approcha de moi pour me donner un ultime baiser, puis nous partions nous habiller en vitesse, j'enlevais ma cape rouge pour la poser sur son dos et son visage, puis dès lors, nous partions vers les écuries.
Je trouvais rapidement un cheval, puis regardais les alentours pour vérifier qu'il n'y avait personne. Puis je l'aidais à le grimper avant de me positionner devant elle, je sentis ses mains s'agripper à mon armure, puis nous partions en direction de la sortie du palais. Des gardes m'interceptèrent à la sortie de celui-ci.
- Et bien H ! On se fait plaisir, fit l'un d'eux d'un rire gras.
Je leur fis un sourire le plus convaincant possible, puis ils nous laissèrent partir, une fois après avoir traversé la citer au galop. Nous, nous retrouvions enfin libre...
Ensemble, nous faisions un pas vers la liberté.
Sans titre 2
- Spoiler:
- Je suis dans ce que je crois être une minuscule pièce sombre, Il n'y a aucune fenêtre qui me permette d'apercevoir une touche de ciel, qu'il soit bleu ou gris, qu'il pleuve ou qu'il vente, Je veux juste avoir un peu de lumière, J'ai beau pousser de toutes mes forces, je ne parviens pas à ouvrir la porte, Je commence à paniquer, Pourquoi je ne peux pas sortir ? Qui m'a enfermé ici ? Dans quel but ? Je sens soudain un léger bruit contre la porte, Je crois rêver mais ça recommence de plus belle, toutes les trois minutes environ, Je tape mais personne ne m'ouvre, Où suis-je ? Les minutes s'écoulent et je sens l'air manquer dans la pièce, Mes forces m'abandonnent peu à peu et je perds connaissance, Ce n'est que lorsque je me sens mourir que j'entends un son indistinct, comme une sonnerie, Le son se répète encore et encore... … fichu cauchemar.
Sans titre 3
- Spoiler:
- Rien ne se passe. Il ne se passe jamais rien. Mais pourtant tu attends. Tu attends toujours. Tu ne sais pas s'il se passera quelque chose. Mais tu sais que si tu bouges et que tu ne regardes plus, il va se passer quelque chose et tu vas le louper. Alors tu préfères ne pas bouger et attendre. Mais ça fait tellement longtemps que tu attends. Les secondes filent sans que tu ne les vois, les minutes, les heures, les jours, les semaines, les mois, les saisons et même les années. Mais tu attends. Tu sais qu'un jour à un moment il se passera quelque chose. Alors tu patientes. Tu t'es habituée à ça. Alors attendre ne te dérange plus. Tu n'as même plus conscience d'attendre. Pour toi c'est presque devenu aussi vital que de respirer. D'ailleurs, pour toi respirer c'est attendre, attendre c'est respirer. L'un ne va plus sans l'autre. Tu attends. Allongée dans ton lit, tu as le regard vague. Mais tu ne loupes rien de ce que t'environne. Du fagot de paille qui s'envole à la mésange qui se pose sur le rebord de la charpente de la maisonnette. Tu vois tout, tu ressens tout. Mais tu attends. Depuis combien d'années déjà es-tu ainsi ? Toi-même tu ne le sais plus. Pourtant tu attends toujours. Puis finalement tu t’adoucis. Tu as bien fait de patienter tout ce temps. Une petite fille avec de jolies tresses blondes vient d'arriver pour t'accoster. Doucement, elle s'approche de toi et délicatement retire ses jolies sandales. Finalement après un regard vers sa maman qui hoche la tête en signe d'accord, la petite fille atteint ton espace personnel. Tu lui souris, du moins, autant que tu le peux sur ton lit. Ce calme qui t’envahit tout à coup semble se propager jusqu'à elle puisqu'elle sourit en s'approchant encore. Finalement elle plongea le pied dans la fraîcheur de ton eau. Tu ralentis encore le cours de ton avancement pour ne pas l'emporter avec toi. Le bonheur de cette petite fille s'étant jusqu'à toi et tu sais que tu pourras de nouveau patienter un long moment jusqu'à ce qu'un autre enfant vienne jouer avec toi, petite rivière.
Arielle
- Spoiler:
- Arielle perd tout. Ses grands yeux, sa longue chevelure et ses deux bras frêles - bleus, blonds et diaphanes. Elle embrasse des chimères qui dérobent sa vie sans parcimonie ; elles lui arrachent tout, son consentement à l’appui. Et qu’elles se servent encore, plutôt donner jusqu’à ses larmes que de n’avoir pas vécu. Elle se nourrit de rêves comme on ne sait plus en faire, voulant quitter l’immensité pour quelques aventures qu’une vieille âme lui a contées. Elle souhaite la banalité, veut fouler des sols cent fois parcourus et affronter des histoires épuisées d’avoir été vécues. C’est un caprice de privilégiée, un énième vœu exaucé. Pour exister, elle laisse derrière elle son libre arbitre, sa voix au chapitre.
Arielle renie tout. Devient une autre, abandonne sa famille au calme de l’océan – délit d’égo désirant. Elle croit s’accomplir parmi la masse. Alors, elle cède plus encore et demande à sombrer dans l’amour car c’est de fantasmes d’humains qu’elle se repaît à présent. Elle invente des histoires, façonne des rêves d’enfants et cherche un homme pour figurer le prince charmant. Il la trouve, pose ses pieds sur la scène, oublie d’aimer en retour. D’aimer à la juste mesure des espérances, pour toujours et sans carence. Il en fait son amie, partage ses joies contrefaites et prévient ses malheurs aisés. Elle apprend à en vivre, côtoie la patience. Puis vient la rencontre qui met fin au conte. Elle entame sa déliquescence lorsque c’est une autre que son amour lui vante.
Arielle se perd. Elle en pleure lorsqu’elle en meurt.
Dernière édition par Neva le Ven 8 Mai 2015 - 14:39, édité 1 fois