Plop :)
Je dois dire que je ne m'attendais pas à un tel succès pour ce défi mais je suis ravie de voir qu'il vous a plu et inspiré D'ailleurs, je préviens d'office que je vais devoir faire un DP, potentiellement un triple post, parce que ça passera jamais en un seul post, tous ces mots x) Il y a de très belles participations et je pense que les votes seront serrés. Merci à tous les participants qui, je le rappelle, remportent d'office 4 points d'XP RPG et bonne chance!
/!\ Sans être graphique, le texte #2 parle de pédophilie et peut donc choquer les plus jeunes / les plus sensibles. Le choix de le publier a été pris en commun et en toute connaissance de cause. Entre cet avertissement et le fait qu'il soit en spoiler, décider de le lire ou non relève de votre responsabilité. Il est cependant fortement déconseillé aux moins de seize ans et aux âmes les plus sensibles. Merci.
Je dois dire que je ne m'attendais pas à un tel succès pour ce défi mais je suis ravie de voir qu'il vous a plu et inspiré D'ailleurs, je préviens d'office que je vais devoir faire un DP, potentiellement un triple post, parce que ça passera jamais en un seul post, tous ces mots x) Il y a de très belles participations et je pense que les votes seront serrés. Merci à tous les participants qui, je le rappelle, remportent d'office 4 points d'XP RPG et bonne chance!
Modalités
Les votes pour ce défi sont ouverts jusqu'au 20 Novembre, soit huit jours (sept et quelques heures, vu qu'il est déjà "tard") pendant lesquels vous allez pouvoir soutenir le texte qui, selon vous, respecte au mieux les critères du défi tout en vous plaisant Tous les membres peuvent voter, pas besoin d'être conteur! Et vous pouvez également nous faire part de votre avis sur les textes proposés, ci-dessous.
Les votes pour ce défi sont ouverts jusqu'au 20 Novembre, soit huit jours (sept et quelques heures, vu qu'il est déjà "tard") pendant lesquels vous allez pouvoir soutenir le texte qui, selon vous, respecte au mieux les critères du défi tout en vous plaisant Tous les membres peuvent voter, pas besoin d'être conteur! Et vous pouvez également nous faire part de votre avis sur les textes proposés, ci-dessous.
/!\ Sans être graphique, le texte #2 parle de pédophilie et peut donc choquer les plus jeunes / les plus sensibles. Le choix de le publier a été pris en commun et en toute connaissance de cause. Entre cet avertissement et le fait qu'il soit en spoiler, décider de le lire ou non relève de votre responsabilité. Il est cependant fortement déconseillé aux moins de seize ans et aux âmes les plus sensibles. Merci.
- Texte 1:
- Aujourd’hui, tu es né. Tes yeux s’ouvrent sur un monde nouveau, que tu ne connais pas encore, et pourtant ton esprit est déjà en marche. Tu sens ta mère, elle est belle et semble si douce. Puis tu vois ton père, visage carré et tout rouge. Tu sens comme une odeur de peur émaner de lui, il ne peut la cacher. Toi, tu pleures. Pourquoi ? Tu ne sais pas, peut-être qu’arriver dans un monde si étrange te fait peur, peut être veux-tu que le monde entier se prépare parce que tu arrives. Ta mère a les larmes aux yeux, elle te serre contre elle et tu sens quelque chose monter en toi. Tu te sens protégé, à l’abri dans les bras de cette femme qui t’as donné la vie. Alors tu te laisses faire et tes pleurs s’arrêtent. Elle te murmure des mots d’amours, des mots dont seul un léger souvenir subsistera par la suite. Et tu t’endors.
Une alarme retentit et te réveille. Tu pleures, tu as raison, tu voulais continuer à dormir au chaud contre ta mère, rester dans ce cocon si doux et qui sent si bon. Mais… Tu sens un malaise t’envahir. Tu ne comprends pas ce qu’il se passe, après tout tu n’as que quelques heures. Tu sens juste un cocon froid. Mais tu ne comprends pas. La présence masculine de ton père est toujours là mais… Tu ne sens plus ta mère. Doucement, tu desserres l’une de tes petites mains et la refermes sur un tissu. Tu le touches mais tu ne sais pas ce que c’est, pauvre enfant. Alors tu continues à pleurer, tu sens deux grosses mains vigoureuses te prendre, tu sens à nouveau cette chaleur protectrice alors tu arrêtes de laisser ces grosses larmes couler le long de tes jolies joues rondes. On te dépose dans des tissus, c’est tout moelleux et tout doux, alors tu ouvres les yeux. Ton père est là, face à toi. Turbulent comme tu l’es, tu tournes la tête et voit ta mère allongée, elle est pâle, si pâle, et en même temps si belle. Mais tu ne comprends pas, tu n’es qu’un nourrisson.
- Texte 2 /!\ sujet sensible:
- Tu te promènes, petite fille, sans te soucier un seul instant de prévenir tes parents de ton absence. Ah, jolie innocence incarnée ! Si tu savais tous les dangers présents autour de toi, tu ferais moins la fière. Tu regardes les vitrines des magasins, attirée par tant de couleurs, imperturbable. Tu as à peine le temps de respirer qu'un:mouchoir vient se poser contre ton si doux visage. Tu ne mets pas longtemps à t'évanouir, petite douceur vivante. Tu me fais tant penser à une sucrerie appétissante que j'en salive d'avance. Si tu savais, petite fille, ce qui t'attend dans ce grand domaine isolé de la ville. Tu vas regretter d'avoir voulu jouer les aventurières.Sais-tu seulement à quel point tes parents sont paniqués et te cherchent partout ?
Te déposer à l'intérieur de la camionnette est un jeu d'enfant, tu es tellement légère. Te caresser est une vraie extase. Tu sens la rose, une odeur qui te représente à la perfection. Te voir me procure un plaisir infini, tu es si belle, si docile, si silencieuse. Un vrai bonheur. Un large sourire se dessine sur mon visage tandis que tu es transportée jusqu'à l'imposante demeure. Au moment où tu franchis le seuil, le chloroforme cesse d'agir et tu commences à te réveiller, à te frotter les paupières, comme si tu sortais d'une longue sieste. Ne t'inquiète pas, jolie princesse, tu vas être traitée comme il se doit. Tu rencontreras probablement d'autres enfants de ton âge, mais ils ne te parleront pas, sous peine de subir le châtiment suprême. Tu ne comprends pas, mais un jour viendra où tu prendras conscience des raisons qui m'ont conduit à t'amener en ce lieu.
Tu te retrouves dans une chambre aux dimensions spacieuses, avec tout le confort nécessaire. Tu regardes tout avec une mine stupéfaite. Je sais ce que tu penses, jolie poupée, tu n'es pas la première à être passée dans cette chambre. Tu te dis que c'est un luxe comparé à ton ancienne demeure, n'est-ce pas ? Ici, tu seras traitée comme une princesse, voire comme une reine, si tu réponds aux attentes de la maison. Déjà la porte se referme sur nous deux et tu m'adresses un regard d'incompréhension. Tu as peur, même si tu refuses de le montrer. Viens vers moi, petite chérie, tu n'as rien à craindre si tu m'obéis. Je soupire et vais m'asseoir sur un des fauteuils disposés devant la cheminée. Je m'apprête à t'inviter à me rejoindre quand tu te décides de toi-même à me faire face. Tu es une gentille fille même si je n'ignore pas les véritables raisons de ta venue, tu veux profiter un peu de la chaleur de la cheminée parce que tu as froid.
Tu te raidis quand je m'empare de toi pour te poser sur mes genoux, ça te rend méfiante. Tu te retrouves rapidement avec une tasse de chocolat chaud entre les mains. Boisson que tu savoures avec gourmandise. Tu consens finalement à ce que je saisisse tes fines hanches et t'assieds sur mes genoux, tout en douceur. Je te raconte des histoires d'une voix feutrée pendant qu'une de mes mains descend de plus en plus bas. Tu sursautes en sentant que ma main frôle ton espace intime et te précipite vers la porte. Manque de chance pour toi, tu n'as aucune chance de t'en sortir. Autant être conciliante, plus vite je ferais mon affaire, plus vite tu pourras rejoindre les autres enfants et jouer avec eux.
Je te rejoins d'une démarche lente et assurée tandis que tu te recroquevilles dans un recoin, l'air terrorisée. Tu me regardes, les larmes aux yeux, m'accroupir devant toi et te tendre un mouchoir en papier. Tu le saisis sans mot dire et sèche tes larmes. Tu choisis finalement de prendre la main que je te tends, le mouchoir dans l'autre. Tu es soulevée du sol pour atteindre le lit double et ça te fait rire. Tu me demandes d'une petite voix gênée si je peux me retourner pendant qu'elle se déshabille et tu me vois accepter, un sourire aux lèvres. Tes vêtements sont posés un peu plus loin pendant que je te propose un jeu. Tu dois rester nue pour qu'on joue au docteur. Tu n'es pas surprise de me voir m'asseoir sur le lit et promener mes mains sur toi, parce que tu sais que le docteur le fait aussi. Tu fermes gentiment les yeux, persuadée que c'est un autre jeu, mais tu ignores que pendant ce temps je me déshabille et te rejoins sur le lit. Tu paniques quand tu sens mon large corps sur le tien, mais tu n'as aucune échappatoire. Tu fermes les yeux, tentant de ne pas pleurer quand tu sens que tu perds ta virginité, mais les larmes coulent sans te demander ton avis. Ton pyjama est posé sur le lit puis tu sombres dans un sommeil agité pendant que ton bourreau quitte la pièce après s'être habillé.
- Texte 3:
- Te souviens-tu d'où tu viens petit ? Tu viens d'en bas? Comment-ça « en bas » ? Tu as gravit un escalier, car tu as entendue la musique du marchand de glace ? Intéressent ! Et si tu me racontais tout cela autour d'un chocolat chaud farcit de guimauve !
Donc tu viens d'en bas ! Comment c'est en bas ? Tu vis dans une maison avec « papa » et « maman » ? Maman te fais des gâteaux et te chéris de tout son coeur. Tu étais en train de jouer dans ta rue avec tes amies lorsque tu as entendue la douce musique du marchand de glace. Tu t'es levé, tu as courue, mais le marchand n'était pas là. A la place tu as vu cet escalier aux couleurs de l'arc-en-ciel en plein milieu de la rue. Sans peur tu l'as gravit. Et sans peur tu es entré dans le jeu. As-tu peur maintenant ?
Tu peux toujours courir ! Jamais tu ne retourneras « en bas » ! Sauf si tu finis le jeu, mais sauras-tu déjouer tous les pièges du pays des Merveilles, petit enfant ?
- Texte 4:
- A toi qui me lis,
Tu ne vas sûrement pas comprendre pourquoi j’ai débuté mon écrit ainsi. A vrai dire, pour le moment tu ne sais peut être pas pourquoi je le fais, mais j’aspire à ce qu’à la fin de ma composition tout te paraîtra plus clair. Comme ma plume m’a guidé un temps, à l’heure actuelle tu dois te laisser traverser par mes mots. J’ai bien conscience que tu n’es même pas certain de me connaître. Et pourtant, il me semble que nous nous sommes déjà vus de nombreuses fois. Est-ce que par le plus grand des hasards tu t’en souviendrais ? Si tel était le cas, tu te demanderais sûrement ce qu'il en est de la véritable clé de ma personne ? Patience mon ami, tout vient à point à qui sait attendre, tu devrais pourtant le savoir.
Tu ne me connais au final que partiellement, mais pour ma part, c’est tout le contraire ; Au plus profond de toi, quelque chose s'empare de ce qui te constitue. Quelque chose de fort, d'acide voire rempli d'amertume. Une chose, qui, quand elle te tient, ne te lâche plus. Elle agit sur ce que tu souhaites être, tout en étant ce que tu devrais être. Cette entité, appelée âme par certaines personnes, esprit par d'autres, possède bien des nuances. Cependant, celle-ci sait Ô au combien il t'est nécessaire d'étaler cette prose, gisant de toi, comme de la lave en fusion du plus profond de ce qui t'animes.
C’est pourquoi aujourd’hui j’ai décidé de t’écrire, car je suis certaine que c’est le bon moyen pour que nous établissions notre premier véritable échange.
Quand j’y repense, c'est comme une rédemption : j’ai l'impression qu'il faut que je le fasse maintenant sans que rien d'autre ne puisse m'arrêter. Voici quelques heures que je me demande, quels mots vais-je employer pour te correspondre. Tu ne sais même pas si tu dois me vouvoyer ou tutoyer je suppose ? Eh bien moi non plus. Mais pourquoi t'écrirais-je ? Moi, dont tu ne connais même pas le prénom. Moi qui te suis à la fois si familière et si étrangère…
C'est comme si tu m'avais toujours connu sans jamais t'en rendre compte. Et que de temps à autres, lorsque l'astre aux milles reflets surgit en toi, tu te mets à comprendre que tu m'avais aperçue.
Tu te souviens de plusieurs choses à mon égard. : rien de bien important quand tu y repenses, et pourtant, c’est là que tout se joue.
A moins que le reflet de mon illusion n'ait réussi à te tromper. Cette hypothèse s'achemine jusqu'à toi et te semble tout à fait plausible maintenant que tu y penses. Faisons comme si elle n'existait pas, ça ajouterait trop de complications à ton raisonnement. Or tout le monde sait que tu es quelqu'un de simple d'esprit. Moi la première.
Le principal souvenir qui te revient lorsque tu penses à moi reste le temps. Oui, tu crois que c'est lui qui nous a réunis pour la première fois. Tu dus d'abord me conceptualiser. Puis m'évoquer, avec plus ou moins de perspicacité, plus ou moins de détails. Au fur et à mesure que les secondes s'écoulèrent, de nouveaux aspects s'ajoutèrent à mon portrait. Plus tu m'imaginais, plus il te semblait vrai.
Je n'étais qu'un magnifique concept qui te plaisait bien. Quand on te parlait de moi, tes opinions étaient diverses et variées. Au début, tu ne savais que penser. Tu te demandais même si tu savais réfléchir. Tu compris bien plus tard que ce concept était très lourd de sens.
Contraint par le déroulement de ton existence, tu voulus me connaître de nombreuse fois, mais n'en fis rien. Cela aurait été contraire à ton idéologie.
Par épisodes, tu pus distinguer l'ombre de mes reflets. Tu te rappelais, comme toute personne en ce monde, mon existence. Mais avec toi, tout me semblait différent : j’avais l'art et la manière d'engendrer, à travers des métaphores plus ou moins filées, ce que je souhaitais faire passer comme message. Et cela marche très bien en ta compagnie. C’est pour cela que je t’ai toujours apprécié.
Au creux de ta vie, tu fis ma rencontre pour la première fois. Je ne m'étais jamais autant rapproché de toi. Ce jour-là, tu n'aperçus que la noirceur de mon costume, se reflétant dans ta tasse de thé. Pas un mot ne fût prononcé.
Pour la première fois de ta vie, tu réussis à lire dans les iris de ta mère. En cela, tu peux me remercier. Le temps s'écoula de nouveau, laissant place à un nouvel état d'esprit.
Tu composais différemment. Les portées en si bémol majeur, symphonie et autres airs en ternaire tout à fait commodes s'étaient transformés en un blues mineur arythmique. Tu faisais semblant d'être heureux, mais ce n'était pas vraiment le cas.
Tu dois admettre que le plus touché par tant de changements était ton père. Il continuait passablement à écrire ses notes de carbone sur son papier argenté, traçant sa portée. Il fallait bien qu'il le fasse.
Tu entendis d’ici mes pas portés par les molécules d'air, s’acheminant vers des lieux qui te sont inconnus. Oui, car de nouveau je me rapprochai de toi. Comme si la première fois n'avait pas suffi.
Cette fois-ci, tu pus m'observer plus longuement qu'à notre première rencontre. Dans ton souvenir, je portais une grande tenue ténébreuse qui ne te laissa pas insensible. Je n'avais pas l'air différente des autres. Voire même, je semblais réservée. Tu ne comprenais pas pourquoi je restais seule dans mon coin. J’étais tournée, face aux lumières du soir. Tu ne pouvais apercevoir mon visage.
Cependant, tu en devinais sa forme. Tu faisais attention à chaque détail de ma silhouette. Plus tu t'y intéressais et plus quelque chose te paraissait étrange. Oui, une sensation mystique. Cette rencontre te paraissait plus qu'inquiétante.
Au plus profond de ce que tu étais, tu pouvais le ressentir. Tu n'en connaissais les raisons, ce qui ne t'empêchait pas d'écouter les battements singuliers de l'organe te servant de cœur.
D'une voix légère, douce et enjoliveuse je prononçai quelques mots. Tu mis du temps à comprendre leurs significations. A première vue, ils ne possédaient aucun sens logique et plausible connu par ton esprit.
Quand tu compris le sens de ceux-ci, il était déjà trop tard. Je te l'avais déjà prise. Tu eues à peine le temps de tourner ta tête qu'elle avait rendu son dernier souffle. Je te le chuchotai péniblement au creux de l'oreille encore et encore. Par les murmures du vent, je m’obligeais à te le répéter sans cesse.
Ce "dies irae dies ila". Du grégorien. Ce fut ma manière de te l'annoncer. Il était temps qu'elle parte. Tu avais beau pleurer, beau hurler face à tant d'injustices, rien n'y changea. Tu pouvais me maudire de toutes tes forces, j’avais pris ma décision. Et ta rancœur emplissait mon cœur de tristesse muette.
Je repartis sans dire un mot. Presque aussi vite que lorsque tu m'avais aperçue pour la première fois. Faisant de ta vie un vaste crépuscule. Tu avais beau vouloir être fort, tu n'y arrivais pas, tu n'y arrivais plus. A ton tour tu sombras dans les ténèbres. Ou plutôt c'est ce néant qui pour toi devenait oppressant. Tu y restas un moment.
Tu ne saurais dire combien de temps exactement. Tu crois même qu'une part de toi y est encore.
Cependant, quelque chose te sortit de là, quelque chose de plus fort que toi. Quelque chose qui parvient à te motiver de nouveau chaque jour dès que tu te lèves. Une idée, se transformant en concept. Elle illumina ce que tu étais devenu : tu ne voulais plus décevoir. Ta réactivité fût au plus haut. Tu n'avais plus beaucoup de temps pour la mettre en place.
Et chaque jour, je me demande ce qu'elle est. Au plus profond de moi, je sais que je le découvrirais lors de notre prochaine rencontre.
En attendant, je vais te révéler la raison de l'écriture de cette lettre. Un jour, lors de tes lectures, tu tombas sur cette citation : « Le vrai tombeau des morts c'est le cœur des vivants. » En y réfléchissant bien, tu compris à quel point cette citation te paraissait juste. Et tu avais raison.
Elle résonnait en toi comme une grande cloche de bronze. Il fallait que je t'écrive maintenant. Tu ne sais encore pourquoi mais j’espère que cette écrit te permettra de le découvrir. Même si je suis l’entité de la mort, je ne prends pas une vie par plaisir, je ne fais que mon travail. Ce pourquoi l’univers m’a placé ici. Tu ne dois pas t’arrêter de vivre pour autant.
Comme toute personne, tu sais qu'un jour tu devras te confronter à mon regard. Est-ce que tu chercheras à me fuir, ou plutôt à contempler la noirceur de mes iris ? Ce n'est qu'en temps voulu que je pourrais le savoir. En attendant, tu te contentes de faire semblant de vivre, mais ce n’est pas la bonne solution, crois-moi.
Tu te demanderas ce pourquoi je les ai choisis eux, et pas toi. Ce pourquoi j’aime tant corrompre ton cœur en y ajoutant ma noirceur, telle que le néant à coté reste un conte pour enfant. Ce qui me pousse à nuire à ton espèce, rongée par la plus puissante de tes armes : les sentiments.
Un jour, tu comprendras.
Mais en attendant, tu respires, tu vis, t'expose, t'implose, tu proposes, et tu écris. De la prose. Celle-ci décrit ce que tu es, ou aimerais être. Tu as connaissance que tout homme n'est que décroissance radioactive, mais sache que les écrits restent encrés au creux de ceux qui nous ont connu.
Tu es et resteras honoré du bout de chemin que tu as parcourus en leur compagnie. Chacun d'entre eux t'a apporté tant de choses que je ne pourrais comprendre. Voire même imaginer. Je le sais, c'est ainsi. La vie n'est pas fatalité, c'est l'illusion en laquelle je voudrais te laisser croire. Tu es maître de ton destin et tu comptes bien prendre le tien en mains. Alors ne perds pas de temps.
Car je m’en voudrais que tu en perdes par ma faute. Soit rassuré, nous réglerons nos différents en fin de parcours. Mais encore une fois, excuse-moi pour tous les contres-temps que je t’ai infligés durant toute ton existence.
Sincèrement,
L’entité que tu appelles la mort.
Dernière édition par Samhain le Jeu 20 Nov 2014 - 17:47, édité 4 fois