Partons tous à l'aventure ! [Alkbaan]

Ça y est, nous allions quitter notre mer de sable fin pour voguer sur cet interminable océan. Mon coeur battait très fort et un grand sourire s'était installé sur mes lèvres. Notre équipage était fort, tout comme l'Iblis, notre fidèle navire. J'avais ouvert la fenêtre de ma cuisine et re-vérifiait qu'aucune des mes précieuses provisions ne manquait... Le rhum était au complet, la farine aussi, les noisettes manquaient, la r... Les noisettes manquaient ?! Je re-vérifiais mes listes à nouveau et fronçait les sourcils, serrant fort mon crayon qui se brisa. C'était encore "lui"... J'ouvris à toute vitesse la porte de la cuisine et hurlait.

-TIKTAK ! Espèce de bon à rien, reviens ici tout de suite ! Saleté d'écureuil ! Si je te trouve je te fais cuire ! Rends-moi les noisettes !

Cet écureuil passait son temps à s'introduire dans la réserve, sans doute avait-il trouvé un petit trou par lequel se faufiler, je demanderais de l'aide aux autres plus tard, d'abord, j'allais trouver ce familier et le faire en sauce, ou bien peut être en rôti... Je fermais à clé la porte de la réserve et celle de la cuisine et avançait sur le pont pour le trouver.

J'avais passé la nuit dans cette pièce à ingurgiter toutes les noisettes que je pouvais et à en stocker dans mon sac. L'aube pointant son nez, je me retrouvais la tête dans ma besace à renifler la bonne odeur des noisettes. En guise de petit déjeuner, je croquais un bon coup dans le gland le plus gros que j'avais débusqué.

Mmmh... Elles sont délicieuses ! Ce cuistot a vraiment beaucoup de talent quant à la sélection de ses aliments

Le casse-croûte fut alors rapidement perturbé par ledit cuistot. La porte s'ouvrait lentement et je pris la poudre d'escampette grâce au petit trou que j'avais réalisé dans la nuit juste au bas du placard de conserves. J'entendis alors des insultes qui valsaient dans tous les coins et inutile de vous dire qu'elles m'étaient clairement destinées. Après une course folle où la moitié de mes noisettes avaient été semées au sol, laissant une trace claire de mon passage, j'allais me réfugier dans le doux corsage de notre bien aimée princesse déchue. Bien assis entre les deux rondeurs de la femme, je souriais.

Rien de mieux que de pouvoir apprécier le paysage dans un fauteuil, n'est-ce pas ?

Spoiler:

Spoiler:

Je pris tranquillement possession de ma cabine, posant mes affaire et étalant déjà l'immense carte des Sept Mers sur la table en luttant rageusement contre ce bout de papier qui tenait absolument à s'enrouler. Je finis par le vaincre à l'aide de quatre couteaux qui vinrent se loger dans le bois de la table. Il faudra quand même trouver autre chose, me dis-je en posant mon chapeau. Je pourrais en avoir besoin !
Je sortis de la cabine pour aller voir la Princesse, elle avait toujours des tas de choses utiles avec elle... Comme je poussai la porte du quartier des chefs une... chose se rua vers la Princese, l'escalada et disparut dans son... hum, décolleté.
Je me figeai, paniquée, avant de me précipiter sur elle.

_Princesse ! Restons calmes ! Ne bougez pas ! C'est Taktiik... TAKTIIK, SORS D'ICI !!

J'essayai frénétiquement d'extraire ce... monstre des vêtements de la princesse en criant des invectives à l'écureuil qui -je m'en rendis compte une fois par terre- avait également semé des MAUDITES NOISETTES partout.

Je n'avais jamais quitté les sables, ma terre, et les dunes étaient tout ce que je connaissais. L'eau... je l'avais toujours perçue comme mon ennemie. Et voilà que notre prochaine destination n'était autre que les océans eux-mêmes ! Cette perspective ne me rassurait pas le moins du monde... Tant et si bien que je n'avais pas pu fermer l'œil de la nuit.
M'obligeant à me concentrer sur l'inventaire de notre arsenal, j'entendis vaguement notre cuistot crier depuis la cuisine. A tous les coups, le familier avait fait des siennes. J'esquissais un sourire moqueur, et me rendait compte que malgré mes craintes, jamais je n'aurais voulu être à un autre endroit qu'ici.

Je vis alors le familier courir à toute allure, fuyant très certainement celle qui allait être son bourreau s'il restait trop longtemps dans les parages. Et quelle était la première réaction de tout fugitif ? Trouver un endroit où se cacher bien sûr... sauf que cette fois, il s'avérait que la planque, c'était moi. Mon décolleté plus précisément. Et voilà que notre navigatrice (que faisait-elle ici ?!) se précipitait vers moi afin de m'aider... ce qui n'eut pour effet que de me faire reculer vivement.
N'écoutant que d'une oreille les piaillements du familier, je l'attrapais par une oreille afin d'une, de le sortir de la "cachette" et de deux... pour l'avoir face à moi.

- Je serais toi, j'éviterais de venir trouver refuge dans le corsage d'une femme en plein inventaire d'armes plus tranchantes les unes que les autres, fis-je avec un sourire malicieux.

Puis le relâchant avec un clin d'œil, je m'exclamais d'une voix claire à l'intention du cuistot :

- Usagi ! Je crois que je tiens ton voleur !

Ah la mer, voilà une grande découverte pour notre équipage ! C’est bien la première fois que nous voguons vers de nouveaux horizons.

Le pont avait été déserté, les passagers l'avaient fui la veille, date à laquelle le vent avait fraîchi. Ils s'étaient précipités vers leurs cabines ces gourdiflots ! Incapables d'apprécier la beauté de l’océan si sombre, sous ce ciel nébuleux.

Hisméria Altair était un grand voyageur qui ne trouvait de repos nulle part. Sa curiosité était unique en son genre. Avant toute chose, l’homme adorait disséquer tous ce qui lui passaient sous la main. De son cabinet qui ressemblait plus à un foutoir Hismé regarda par le hublot : le ciel nubileux, chargé de mélancolie, se tenant dans une attitude de défi. Le vent s'était fraîchi mais ni les nuages gris ni les la houle ne firent flancher sa détermination.

« Pourvu qu’il y ait des blessés, j’ai faim moi. » Pensa l’homme remplit d’espoir.

En sortant de sa cabine, Hisméria entendit la Princesse en train de rouspéter après le familier. Au cours de la conversation, l’homme réussit à comprendre que c’était dangereux. Les yeux du chirurgien cannibale s’illuminèrent. Celui-ci prononça avec une tonalité très calme :

-Ne l’arrêtez pas, s’il se blesse je m’occuperais de lui.

« Ah, je vais enfin avoir quelque chose à bouffer ! Ce n’est pas trop tôt ! Bon c’est surement moins bon que de l’humain, mais ce n’est pas grave. »

Ils s'apprêtaient à quitter les dunes pour aller en mer... en MER ! En M-E-R oui ! Cette très grande étendue d'eau solée aux profondeurs insondables ! Mais quelle folie ! Kitty Galore en avait des sueurs froides et tout le poil hérissé. Déjà en tant qu'ancien chat transformé en humaine, il était clair et net qu'elle n'aimait pas l'eau - bien sur elle ne savait pas nager non plus - et encore moins en tant qu'Alkbaan. Tout ce bleu qui s'étendait à perte de vue ne lui disait rien de bon. L'assassin se sentait beaucoup plus confidente quand elle avait du sable sous la coque.
Enfin soit, du pont où elle était assise en boule à terre, Kitty se mit à ramper lentement pour pénétrer à l'intérieur du bateau, histoire de trouver un endroit confortable et tranquille où faire la sieste jusqu'à la fin du voyage. Cependant un vacarme incroyable - comme d'habitude en fait - la dissuada d'aller du côté de sa cabine. Elle prit la direction opposée pour trouver une cabine à squatter et loin du bruit.

Nephilim souriait, suspendu dans le cordage des voiles presque au niveau de la hune qu'elle considérait comme son perchoir attitré. Parmi tout les matelots elle pensait être celle qui avait la meilleure vue, logée entre la vigie et le pont. Seule Ayesha était au dessus d'elle face à l'immensité de l'horizon. La mer. Ils allaient naviguer sur l'eau, eux, les enfants des sables. Mais ce serait chez eux. Sur l'océan ou le désert le soleil se ferait impitoyable et l'eau potable serait à surveiller. De sable ou orageuses les tempêtes pouvaient causer leur perte. Sur les dunes ou sur les vagues le vent gonflerait leurs voiles de la même manière. Ces voiles qui étaient sa charge aussi bien que sa merveille. Partout où le regard portait à l'infini ils seraient chez eux. Océans ou déserts, tout leur appartenait. Sauf les forêts. Et les montagnes. Beurk. Un étage en dessous elle entendit vaguement l'équipage s'agiter dans les cabines et aux quelques mots qui lui parvinrent elle compris que le célèbre écureuil avait encore fait des siennes. En hurlant de rire elle se joignit au vacarme ambiant :

''Grimpe par-là Taktiik, j'te parie qu'ils ont le vertige ! ''

Et enroulant une jambe dans les mailles de son échelon de cordes et se suspendit la tête en bas. De son perchoir renversé elle observa le pont. Elle ne mettait que rarement les pieds dans les cabines ; elle était assignée aux voiles le plus clair de son temps s'y écoulait.
Se redressant à la force de ses abdominaux elle fixa l'horizon. Peut être verrait-elle la mer avant la vigie ? Peu probable, elle gagnait rarement à ce jeu là.

Ayesha

Zzzzzzzzzzzz... Manger... Zzzzzzzzzzzz... Kazim... Zzzzzzzzzzzz... Écureuil... Zzzzzzzzzzzz...Taktiik... Zzzzz...Taktiik? Taktiik, encore! Se réveillant en sursaut à cause de la course-poursuite au niveau du pont, la vigie se leva d'un bond, s'emmêla un pied dans un cordage traînant dans son nid de pie et passa par-dessus bord.

« Waaaaaahhh- Gnarf! »

Une main masculine remonta la nouvellement dénommée Ayesha par son col qu'il avait attrapé à la dernière minute en grognant contre son imbécilité. Kazim. C'était étrange parce qu'Ayesha ne se souvenait même pas qu'il était là... En même temps, la quadragénaire engagé par sa famille pour lui servir de garde du corps savait se montrer mystérieusement invisible pour un homme de sa carrure... D'ailleurs, lorsqu'elle se retourna, l'homme avait disparu et elle le vit disparaître dans une cabine sur le pont. Quand est-ce qu'il était descendu!? Ou monté!? Bizarre... Se repenchant par dessus le rebord du pied de nid en faisant cette fois-ci attention à ne pas tomber par-dessus bord, Ayesha se joignit aux cris rageux de l'équipage.

« Taktiik, traitre!! On avait un accord, je t'ai aidé à entrer dans la cuisine, t'as pas le droit de voler des noisettes sans m'en donner une part! »

Mmhh... Oups? À y repenser, peut-être que ce n'était peut-être pas une bonne idée de se dénoncer comme complice... Peut-être qu'une distraction était de mise? Observant les environs avec sa longue-vue, Ayesha repéra rapidement ce qu'elle cherchait et annonça sa découverte en sautillant sur place.

« Bleu en vue! Bleu en vue! On arrive à la mer! »

Itade frotta une ultime fois le morceau de ferraille qu'il tenait entre ses doigts à l'intérieur d'un vieux chiffon puis admira le résultat. La dernière paire de menotte dont il venait de faire l'acquisition brillait maintenant de mille feux. C'est une larme à l'oeil qu'il accrocha son nouveau trophée au clou sur lequel pendaient déjà d'innombrables accessoires en tout genre qui ... prenaient la poussière de puis bien trop longtemps à son goût !

Le contremaître soupira et décida d'aller toucher un mot immédiatement au reste de l'équipage quant au nombre de prisonniers à ramener après chaque abordage ! Alors qu'il rejoignait la source du vacarme pour mettre à bien son plan, Itade manqua de trébucher sur une silhouette par terre qu'il aperçu du coin de l'oeil in extremis. Kitty s'éloignait tant bien que mal en directions des cabines les plus désertes.

Ni une ni deux, oubliant instantanément sa mission initiale, Itade l'attrapa et la pris entre ses bras avant de lui dire, dans le blanc des yeux, d'un air tourmenté :

- Alors c'est vrai, ce qu'on dit sur les marins ? Rien qu'à l'idée de voguer sur la mer, je sens déjà la solitude m'envahir, j'ai besoin de toute urgence du réconfort d'une femme... Allons dans ma chambre, douce Kitty, tu sembles être fatiguée !

Clarisse avait, durant des nuits entières, observée les étoiles en pensant aux mers et océans. Quels sensations avait-ont lorsque le bateau voguait sur l'eau ? Elle allait bientôt le découvrir.
Alors que la flibustière paressait tranquillement sur une chaise trouvée, elle entendit les voix de certains de ces ami(e)s qui parvenaient d'une cabine. Laquelle ? Elle ne le savait pas mais se leva pour aller le découvrir ainsi le pourquoi de leur agitations soudaine. Clarisse arriva vers la cabine où se trouvait déjà la Princesse, Taktiik, Alumine et Hismé qui, soit dit en passant est prêt à manger l'écureuil.

- C'est qui l'y a du monde ici, s'exclama Clarisse. Encore une bêtise de Taktiik, constata celle-ci.

Clarisse se rapprocha un peu plus de la scène qui se déroulait sous ses yeux et prit place sur un tonneau inutilisé tout en continuant de manger ce qu'elle avait dans la main. Elle regardait toujours et avec amusement comment finissait l'histoire des différentes bêtises que faisait Taktiik.

Le pont était presque désert, la hune était occupée par Onyx, c'était notre vigie après tout, et Nephiline n'était pas loin à s'occuper de ses voiles... De l'opposer du boucan, arriva le contremaitre qui intercepta Kitty que je n'avait pas remarquer... J'avais envie de me battre avec quelqu'un... Je m'approchais donc des deux, ignorant les autres pour l'instant...

"Hé Itade ! Tu ne préfère pas te battre ?"

Contrairement à certain à bord, j'avais hâte d'être en mer... On dit que les océans sont parcourut de multiples navires, de proies potentiels et donc... de castagne d'envergures ! Bien que la vigie l'ai signaler, je ne voyais pas encore la mer... Sautillant sur place je continues...

"Hé ho ! Ou alors toi Kitty ! Tu veux pas te battre ? !"

Jusqu'à présent Kitty s'en sortait bien. Elle s'était échappée en douce pour aller faire sa sieste même si pour ça elle était obligée de ramper par terre ne supportant pas encore bien l'idée de naviguer sur les mers. Alors qu'elle approchait du but, elle se sentit soudainement soulevée dans les airs, une paire de bras se renfermant autour d'elle. Galore se retrouva nez à nez avec Itade qui lui fit un long discours sur la solitude et le réconfort. Elle y fit à peine attention sentant une vague de nausées la prendre aussitôt qu'elle ne se trouva plus à terre. La minette en devenait pâle perdant ses forces

- Lâche moi le contrmaitre ou je te castre ! ordonna t-elle en essayant de paraitre la plus naturelle mais surtout la plus menaçante possible dans cet état.

Une voix résonna soudainement derrière elle alors qu'elle se débattait pour sortir des griffes de ce malotru d'Itade.

- Oh non... Pitié pas de bagarre... Je-je crois qu... Vai... Vom...

Ce furent les dernières paroles qu'elle prononça avant de rendre le lait chaud qu'elle avait avalé ce matin. Oh misère...

Mes compagnons de voyage s'agitaient dans tous les sens, je commençais à être un peu perdu. Récapitulons... Ce foutu écureuil est parti se cacher dans les seins de notre belle princesse (Très bonne cachette d'ailleurs, je n'aurais jamais eu l'audace d'aller fouiller Jade'...) Bon, respirer, prendre une grande inspiration. Ça va mieux. Ensuite Alumine s'était précipité vers la princesse en hurlant sur l'écureuil, la princesse l'avait rassuré et avait attrapé Tiktak et m'avait appelé en le relâchant. Je m'apprêtais à lui courir après quand un autre membre de l'équipage intervint ! Nephilime... Elle tenta d'aider cette sale bestiole à s'enfuir en pensant me dissuader de par la hauteur où elle se trouvait perchée !
Ce fut au tour d'Ayesha de prendre ma parole quand je l'entendis prononcer, je cite : "je t'ai aidé à entrer dans la cuisine". Alors ils étaient deux sur le coup. Je notais ça dans un coin de ma tête pour y revenir plus tard et, tandis qu'Itade draguait, qu'Hismeria salivait, que Kitty feulait, que No' cherchait à se battre (encore...) et que Clarisse riait, je me précipitais vers l'écureuil, couteau en main.

-Tu ne peux te cacher nul part Tiktak ! Je t'aurais coûte que coûte, et ce même si je dois grimper au mat. Ayesha ! Ça vaut pour toi aussi, j'vous aurais !

Je jetais un regard agacé aux autres et déclarait.

-Si je n'attrape pas ces deux-là rapidement, le repas va cramer ! Alors, pour le bien de vos estomacs, aidez moi !

Hrp : Kitty, c'était à mon tour, on en a parlé dans l'équipage ^^' Mais bon.

J'observais la scène, distante, sans trop savoir si je devais me mêler à tout ça. J'avais appelé notre cuistot, par amusement et aussi parce que l'écureuil s'était permis de venir trouver refuge dans mon décolleté... Mais j'étais de nature à aimer la solitude, certes pas excessivement mais quand même. Or là, ça devenait compliqué avec tout ce remue-ménage.
Voulant reprendre l'inventaire de nos armes, j'entendis toutefois notre vigie annoncer qu'on arrivait... en mer. Mon cœur manqua un battement. Etait-ce bien vrai... ? Allait-on quitter le sable et sa chaleur pour nous retrouver sur l'eau, si malléable... si changeante ?

A la fois nerveuse et curieuse, je me rendis rapidement auprès d'Onyx, me moquant bien qu'elle soit complice de l'écureuil.

- Arrivons-nous bientôt ? lui demandais-je en haussant la voix pour me faire entendre.

Hisméria observa la scène avec beaucoup d’attention. « Avec un peu de chance, il y aurait des blessés. Oh, mais que vois-je la bas ? Un début de bagarre ! Parfait ! » Pensa l’homme tous émoustillé.

Dans un éclair de lucidité, Hisméria se rappela qu’il avait tout de même du travail. L’homme s’empressa de prononcer :

- Tous ses enfantillages m’exaspèrent. Cependant, si l’un d’entre vous se blessent, surtout venez me chercher ! Je serais dans mon cabinet.

Après avoir refermé la porte, Hisméria s’assit à son bureau et commença la lecture d’une lettre qu’un de ses confères.

L’agitation de la préparation du voyage fit qu’il n’eut pas le temps de lui répondre.

Hisméria commença la lecture :

« Cher confrère,

Je vous écris cette lettre en ce jour pour vous parler d'une patiente récemment admise dans notre établissement.

Arrivée il y a de cela cinq semaines, elle est devenue depuis quelques jours extrêmement excitée, agressive et, malheureusement, violente. Cette jeune patiente, qui répond au nom de Claire, nous a été envoyée par l'hôpital de Glasgow, hôpital où vous avez travaillé de nombreuses années si mes souvenirs sont bons.

Afin de comprendre plus facilement les raisons de ce brusque changement de caractère, j'ai demandé l'accès à son dossier médical, permission qui m'a été refusée avec, je dois le dire, beaucoup de mépris et de condescendance malgré mes nombreux appels aux multiples bureaux et l'explication des symptômes inquiétants de mademoiselle Claire.

En effet, il semblerait que cette jeune fille souffrait de trouble de l'attention et d'un sentiment de persécution. Ces symptômes s'étant calmés, son médecin avait décidé de l'envoyer dans un cadre mieux adapté à sa guérison et nous a demandé avec beaucoup d'insistance de la prendre chez nous, désireux de la voir reprendre une vie normale.

La jeune femme s'est montrée dès le début très gentille et avait réussi à avoir la compassion et la tendresse de plusieurs de nos infirmières jusqu’à lundi où elle a commencée à parler d'un certain « lui » et a, le soir même, essayé de poignarder une de nos employée qui essayait de l'allonger sur son lit pour dormir.

C'est donc aujourd'hui que je vous demande de nous venir en aide afin de trouver le remède qui nous permettrait de soigner Claire. En tant que le plus brillant de nos médecins sur notre territoire, je suis sûr que vous arriverez à nous aider.

Dr Standford »

« Quel drôle de cas » s’interrogea Hisméria. Curieux, l’homme prit une nouvelle feuille de son plus beau papier, sortie sa plus plume et s’empressa de commencer la réponse qu’il postera sûrement lors de leur prochaine hâte pour se ravitailler à un port de pêche.

J'évitais de peu le rendu de Kitty... Beurk... du vomis sur le pont... Heureusement que mon estomac est solide... Ceci dit, dès que l'Iblis entra en mer, je sentis nettement la différence entre un sol qui ne bouge pas et... le remous, même léger, des vagues... Je laissais donc l'assassin de l'équipage à ses occupations pour monter sur le gaillard d'avant et observer la mer... Cette immense étendu d'eau d'on on ne voyait pas le bout m'intriguais plus qu'elle ne me faisait peur. Comme beaucoup ici, je ne savais pas nager.

Après moins d'une minute contemplation, durant laquelle je ne trouvais pas mes mots... je pris sur moi de vouloir mettre fin à une bagarre qui semblait vouloir commencer... Enfin, je veux dire par là, que s'il y a baston pour un écureuil, je me mettrais en travers du chemin de ceux qui lui voudront du mal... D'autant plus que c'est Tacktiik qui est visé, et même s'il a fait une bêtise, cela ne m’intéresse pas et... Je le protégerais toujours... En fait, si le navir était attaqué... cet élan de protection s'adresserait à n'importe qui ici...

Hors donc, n'ayant plus envie de me battre... Ce qui en alarmera peut-être plus d'un... Sans rien dire, souplement, j'entrais dans la cuisine pour en ressortir très vite... et me plaçant devant notre cuisinier, adoptant une attitude plus ou moins menaçante...

" Tu sais à quel point j'adorerais me battre avec toi, mais là je n'en ai pas envie car j'ai trop faim ! Alors ! En, cuisine ou cette fois, c'est avec mes sabres que je me battrais...

Ayesha

« Bwahahahahaha! »

Hé oui, c'était encore la vigie un peu bizarre qui riait d'un rire de supervilain boulimique causé par la pagaille en bas. C'était dans des moments comme ça qu'elle adorait son équipage. Des bagarres, des mises à l'épreuves, des vomissements, des menaces, des paires de seins énormes, des discussions philosophiques... Il y avait de tout sur l'Îblis et c'était ce qui en faisait son charme.

Rejointe par la princesse préférée de l'équipage, la vigie reprit sa longue-vue pour répondre à la question. Le bleu n'était pas si visible que ça à l'horizon, alors ils en avaient quand même pour un petit moment avant d'arriver. En même temps, le vent soufflait dans leur dos et ils allaient à vive allure. Peut-être un peu plus d'une dizaine de minutes?

« Je crois qu'on devrait arriver dans à peu pr... Attends, je crois que... »

Plissant les yeux, Ayesha essaya de revoir ce qu'elle avait cru apercevoir pendant un instant et... Oui, là, encore! C'était... En fait, elle n'en avait aucune idée. Mais il y avait une forme, ou des formes peut-être même, qui bougeaient juste dans la mer bleu qui grossissait de plus en plus à l'horizon. Perplxe, elle prêta sa longue-vue à sa nouvelle voisine en parlant à voie forte pour se faire entendre de l'équipage sur le pont.

« On devrait arriver d'ici une quinzaine de minutes, gros maximum! Par contre, je crois qu'on va avoir de la visite! Je n'ai aucune idée de ce que c'est, mais on a un comité d'accueil qui nous attend dans l'eau près du rivage! Si quelqu'un est capable de savoir c'est quoi avant qu'on les rencontre, je vous dis la cachette secrète de Taktiik! »


HRP: Désolée du délai, je me disais que j'attendrais que plus de personnes postent puisque je voulais laisser passer ceux qui avaient postés avant moi en premier, mais il n'a pas l'air de se passer grand chose, alors voilà u_u

La mer, la mer ! Leur vigie l'annonçait enfin. C'était grisant, aussi excitant qu'effrayant. Nephilim humait le vent, y cherchant y autre odeur que celle brute et chaude du soleil sur le sable du désert. Bientôt ces vents nouveaux souffleraient dans leurs voiles, ses chères voiles dont elle avait la charge. La gabière sourit en se disant qu'au moins les tempêtes de sable ne l'enverraient plus dormir dans ces salles clauses ; si elle aimait entendre les respiration des autres matelots tout autour d'elle, l'air statique de la pièce et le plafond dénué d'étoile l'empêchaient bien souvent de s'endormir aussi vite que ce qu'elle le voudrait. Nephilim ricana en entendant Ayesha partir d'un rire faussement sardonique mais nettement moins en entendant le cuistot menacer de les mettre à la diète. Heu, elle avait faim elle, gérer la voilure du navire était un travail physique, sans de solides portions elle allait vite déchanter. Certes déchanter psychologiquement pour commencer, la seule idée d'être privée de dessert lui donnant la sensation d'être en hypoglycémie. Là il allait falloir que l'écureuil rende les noisettes qu'il n'avait pas encore boulottées ou elle allait le manger lui pour compenser.

"Pas d'accord, pas d'accord, promis je ne cache plus Taktik mais je veux manger ! "

C'est alors que Jadelina rejoint Onyx dans la vigie. Visiblement il y avait quelque chose d'anormal. Mais quoi ? Les choses risquaient à c e point là de mal se passer qu'avant même qu'ils entrent en mer les ennuies commençaient ? Sans plus d'indice elle ne pouvait qu'essayer de scruter l'horizon en vain et entortiller ses jambes dans les cordages pour se suspendre la tête en bas comme elle le faisait sans cesse lorsqu'il fallait tuer le temps sans pour autant qu'elle quitte la hune. Au vue de leur vitesse Onyx annonça qu'ils atteindrait la mer dans un quart d'heure maximum. Seulement un quart d'heure ? C'était pas le moment de se suspendre ! Quittant son perchoir à toute vitesse elle vérifia toutes les grandes voiles et leurs nœuds autour de la hune avant de redescendre sur le pont pour s'assurer qu'aucun cordage ne traînait au risque de faire des blesser et de gêner une manœuvre avant de contrôler les focs à l'avant du bateau. Si quelque chose les attendait à dix minutes de là tout le monde allait devoir se trouver sur le pont et il allait falloir réguler leur vitesse en fonction. Hurlant tout en grimpant à nouveau aux cordages de ses pieds nus :

"Prévenez moi quand il faudra décélérer en approchant de ce truc ou de la mer ! J'ai besoin de volontaires pour m'aider avec les voiles. Ça va être génial les amis ! "

Le sujet avait beau être sérieux elle souriait de toutes ses dents : enfin de l'action !