Deux participations très différentes pour ce défi mais elles sont aussi bien écrites l'une que l'autre et, à mon humble avis, vous allez être surpris de la direction prise par les participants Petit rappel pour celles & ceux qui n'auraient pas lu le premier sujet : pour ce défi, il s'agissait d'écrire un texte sur un sentiment imposé, ici l'épouvante. D'office, les deux membres remportent 4 points d'xp mais vous allez devoir voter pour désigner la personne qui pourra prétendre à un badge spécial :)
Vous avez dès à présent 10 jours pour choisir le texte que vous avez préféré! Et n'hésitez surtout pas à nous faire part de vos avis en postant à la suite
Un grand merci pour ces participations et bonne chance à vous deux.
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- Texte 1:
- Depuis ce moment je suis seul...Tap... Tap... Tap... Je suis oppressé. Je me sens écrasé. Tap... J'ai mal. Tap... Un mouvement de roulis me fait perdre l'équilibre. Tap... Il fait nuit. Le noir englobe tout. Tap. Je me sens mal. J'ai mal. J'ai peur. Tap. Je ne veux pas bouger. Tap. Je suis agressé. Je veux fuir la douleur. Tap. Pourquoi je ne peux pas rester comme avant ? Tap. Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Tap. Pourquoi ils s'en prennent à moi ? Tap. J'ai froid. La douce chaleur qui m'entourait s'échappe. Tap. Pourquoi j'ai froid ? Je n'ai jamais eu froid avant. Tap. Tap. J'ai peur. Je tremble. Tap. Je ne veux pas bouger. Tap. Je me sens tirer. Tap. Non. À l'aide ! Tap. Je ne veux pas aller là-bas. Tap. Laissez-moi ! Je ne veux pas partir d'ici. Tap. Je suis entraîné. Tap. Ne me séparez pas de ma maman. Tap. Maman ! Tap. Ne les laisses pas m'emmener. Tap. Tap. Protèges-moi... Tap. Continues de me protéger ! Tap. Tu me l'avais promis... Tap ! Pourquoi tu les laisses me faire ça ? Tap ! Retiens-moi ! Tap ! Ne m'abandonnes pas ! Tap ! Tap ! Tap !
On entendit un cri résonner dans toute la pièce, suivit de pleurs.
Ce bruit qui me martelait les oreilles a disparu, mes yeux s'ouvrent et je vois le jour. Je les referme aussitôt et continu de pleurer. Quelque chose brûle ma gorge et mes poumons. J'ai mal. J'ai froid. Maman, je ne veux plus jamais revivre ça, c'est de la torture. Pourquoi tu me fais mal maman ? J'ai cru mourir... Tu ne m'aimes plus ?
-Madame, vous venez d'avoir un petit garçon. Félicitation.
(Je précise juste que le tap représente le bruit des contractions qu'entend le bébé.)
- Texte 2:
- C’était fini. Elle était là, devant ce corps inanimé. Une jeune femme d’une trentaine d’année, dénudée et visiblement violentée. Sa peau était naturellement blanche, Lola le savait, mais la mort lui donnait une teinte bien plus glacée. Elle fixait ce débris de vie cloué au sol, cette personne qu’elle ne connaissait que trop bien. Quelques mèches brunes gisaient dans le précieux liquide rougeâtre, empreinte de l’enfer. La moitié de ce qui jadis formait une chevelure avait été arraché violemment, vous provocant des hauts le cœur. Un unique œil était visible, exorbité par la terreur, mais Lola savait que l’autre avait été prélevé il y a de cela environ une heure. Pourtant, l’ersatz d’eau salé perlait encore dans l’obscurité. L’ensemble aurait pu être un peu moins déroutant, si les courbes de peau porcelaine de la demoiselle ne disparaissaient pas violemment arrivé à sa joue gauche. Autant vous dire que l’aperçu n’est pas des plus chaleureux, il vous hérisse le poil. Le plus traumatisant doit résider dans le fait que la tête est face contre terre, elle vous observe, mais que son corps et plié dos à vous. On vous l’a dit, désarticulée. Des plaies profondes semblent apparaitre le long de la colonne vertébrale, l’odeur vous prend aux tripes (qui sont déjà sur le sol d’ailleurs). Une main est écrasée par ce corps autrefois svelte et vif. Les ongles sont absents, eux aussi arrachés par la mort. Quand au reste de l’ancienne machine humaine, difficile de vous en parler : il se situe quelques mètres plus bas, dans l’obscurité.
Le froid gagne non seulement sa chaire, mais aussi son cœur. Lola ne peut pas détourner le regard, et pourtant, elle aimerait fuir, quitter cette boîte de Pandore. Mais elle ne peut pas. Son corps ne lui obéit plus, ses jambes sont paralysées, ou inexistantes. Et puis des pas lents et prudents se font entendre derrière elle. Il arrive. Le Cauchemar arrive, le responsable de la mort de cette personne qui lui était si proche. Elle hurle sous la tension, mais il n’entend rien. Pire encore : il lui passe littéralement dessus. Il la traverse, comme si de rien n’était.
Lola Johnson est morte ce soir même, dans un entrepôt de Détroit. Elle a assisté à sa mort, et son âme s’est perdue dans la folie après avoir contemplé de longues heures son propre cadavre.
Dernière édition par Samhain le Dim 10 Aoû 2014 - 17:50, édité 1 fois