Quatre belles participations pour ce concours d'anecdotes revisitées ! L'idée était de raconter une anecdote de ce qui est arrivé ou peut se passer sur le forum en la mélangeant à un autre univers.
Au programme de ces anecdotes, de nombreuses références et métaphores concoctées par nos écrivains
Les votes sont ouverts jusqu'au 20 juin à minuit !
Bonne lecture et n'hésitez pas à partager vos réactions !
(ne tenez pas compte des noms, je les ai mis moi-même pour que vous puissiez vous souvenir plus facilement du contenu des anecdotes et en parler)
Anecdote 1 : La petite danseuse
Anecdote 2 : Découverte d'un peuple de barjos
Anecdote 3 : Rude recrutement
Anecdote 4 : L'académie Never Utopia
Au programme de ces anecdotes, de nombreuses références et métaphores concoctées par nos écrivains
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(ne tenez pas compte des noms, je les ai mis moi-même pour que vous puissiez vous souvenir plus facilement du contenu des anecdotes et en parler)
Anecdote 1 : La petite danseuse
- Spoiler:
- Pressée. La petite demoiselle s'empressait d'enfiler son manteau pour se couvrir du froid glacial qui régnait dehors. Si elle rentrait assez vite de l'école sa maman lui préparerait des pancakes pour le goûter ! Elle enfila ses gants, son écharpe ainsi que ses bottines fourrées et se précipita dehors. Quelques flocons de neige tombaient du ciel et s'échouaient sur le bout de son nez. La petite fille adorait l'hiver, et par dessus tout elle adorait tirer la langue pour que les flocons puissent atterrir sur sa langue. Peut-être que cette année elle pourra faire un immense bonhomme de neige ? Peut-être un mammouth ou un dinosaure ? Rien que d'y penser provoquait l'illumination de milliers d'étoiles dans ses si beaux yeux.
Une fois arrivée, et après avoir dévoré ses délicieux pancakes au sirop d'érable, la demoiselle monta jouer dans sa chambre. La petite rêvait de devenir une danseuse étoile comme son idole. La plupart de ses soirées étaient consacrées à sa passion, devant le miroir à danser. Ce miroir qui était un cadeau de sa grand-mère, celle qui lui avait transmit sa passion pour la danse.
Et puis tout s'accéléra, un pas enchaîné trop rapidement par rapport au tempo de la musique et tout s'écroula.
Quand la petite ré-ouvrit les yeux, plus rien n'était pareil. L'endroit était immense et nombreux étaient les tableaux qui décoraient ce trou noir étoilé. La demoiselle trouvait l'endroit époustouflant et magnifique. Elle était entourée d'œuvre d'art, encore jamais vu auparavant. Tout était spectaculaire, ça brillait de tous les côtés et même ses plus beaux rêves ne ressemblaient en rien à ce décor. « C'est le paradis ! » s'entendit-elle murmurer les étoiles dans les yeux. Et tout dégénéra. Les personnages souriant des tableaux se transformaient en monstres, ceux qui la hantaient lors de ses pires cauchemars. Ceux qu'elle avait peur de voir sous son lit ou dans ses placards la nuit. Leurs sourires devenaient démoniaque et leurs dents si tranchantes qu'elle hurla de peur.
Puis tout à coup, tout redevint normal et elle ouvrit les yeux. La demoiselle se retrouvait les quatre fers en l'air suite à sa chute. En se redressant, elle constata qu'elle s'était emmêlée les pieds dans un drap qui traînait par terre.
« Je ne veux plus jamais allé là-bas... »
Anecdote 2 : Découverte d'un peuple de barjos
- Spoiler:
- Dans la peau d'un nouveau, ou la découverte d'un peuple de barjos
Lorsque j'ai décidé de prendre la mer en direction de l'île de Nutopia, j'étais loin d'imaginer dans quelle galère je m'étais embarqué. Le voyage fut long et tortueux et pour cause, je n'avais rien à boire. Jamais de ma vie je n'avais commis une si grosse boulette, j'aurai préféré être imbibé de rhum plutôt que d'avoir à supporter les délires de la mer. Sobriété et flots ne font pas bon ménage ...
Fort heureusement, ma détermination à l'idée d'être le premier à pouvoir entrer en contact avec la population endémique de Nutopia m'avait protégé des dangers de l'océan. Après un périple de six jours, je touchais enfin au but. Cette fois-ci j'y étais enfin, j'avais réussi à atteindre cette ile que tous sur le vieux continent disaient utopique. La beauté du lieu était sans commune mesure avec tout ce que j'avais pu voir lors de mes précédentes explorations. Ici, la flore luxuriante respirait la vie, tout était fait de couleur et d'énergie. Mais ça n'était pas pour la flore que j'avais quitté la sécurité de mon foyer, c'était bel et bien pour la faune.
Après avoir mis pied-à-terre, je commençais l'exploration du lieu sans trop savoir par où commencer tant il était vaste. Mon réflexe premier fut de me diriger en direction de cris qui sortaient de la jungle luxuriante face à moi, cris que je pris pour ceux d'oiseaux tout ce qu'il y a de plus courant. J'étais loin de m'imaginer que d'ici un moment j'allais tomber sur de véritables oiseaux rares ...
Ma progression au sein de la jungle était délicate, la flore était dense, s'y aventurer demandait une agilité incroyable. Les cinq cents premiers mètres furent éprouvants, mais les cris que j'avais entendu depuis la plage et qui s'étaient révélés être tout sauf ordinaires me donnaient la force d'avancer. "Reeeeeeectaaaaangle" répétaient les oiseaux au loin, chant fort étrange que je m'empressais de consigner et de décrire dans mes notes de voyage. Une centaine de mètres plus loin, la flore se désintensifiait laissant apparaitre une cascade.
C'est à cet instant que j'entendis des voix. Je m'arrêtais net. Planqué dans un buisson je vis plusieurs autochtones étranges réunis autour de la cascade. Leurs corps étaient peints, bariolés de couleurs et de motifs variés. Je n'en croyais pas mes yeux, la scène qui s'offrait à moi dépassait mes rêves les plus fous. L'une d'entre-eux rejoignit le petit groupe déjà présent, c'était une petite grand-mère, *la matriarche sans doute* pensais-je alors. Elle s'apprêtait à prendre la parole, n'entendant pas bien j'essayais de me rapprocher à travers les buissons. Manque de pot, mon pied se prit dans une racine, ce qui me fit rouler bouler vers l'avant. Ejecté du fourré, je me retrouvais nez à nez avec les autochtones. A cet instant je fus prit de panique, *ça y est, je suis fichu. Ils vont me bouffer* pensais-je en tremblant.
"Un visiteur venu d'ailleurs, ooooh" lança l'un d'entre-eux, rapidement suivi par d'autres qui me lancèrent des "Bienvenue !". Dans la foulée on m'apporta une demie noix-de-coco contenant l'eau de la cascade et on m'invita à rejoindre le groupe déjà installé un peu plus loin. Sans une once d'inquiétude je les suivis, quelque chose me donnait envie de me joindre à eux. Je pris alors une gorgée de ce que je pensais être de l'eau, il s'avérait en fait que la cascade était faite de rhum. Chose étrange, mais qui pouvait expliquer la joie de vivre qui animait les autochtones assemblés en ce lieu qu'ils semblaient vénérer ..
Puis vint la nuit. La véritable nature des locaux me sauta aux yeux. L'obscurité semblait avoir un effet libérateur sur eux. La mamie s'exprimait avec un sens de l'image hors du commun, tandis que d'autres se lancèrent dans une danse rituelle étrange autour du feu. Ils chantaient dans un langage qui me semblait être du chinois, je n'y comprenais rien mis à part un mot qui revenait régulièrement : codage. Cela ne me disait rien, sans doute tentaient-ils de s'attirer les faveurs d'un dieu rassembleur et actif ... Les heures filaient, une jeune autochtone que je n'avais pas encore vue surgit d'un fourré une feuille de bananier à la main, elle se mit à hurler "fooooooooouet" et courant ce qui déclencha l'hilarité générale ...
Après quoi je ne me souviens plus de rien. J'ai surement du être abattu par le rhum puisque lorsque j'ai repris conscience, le jour était déjà bien avancé. Je me retrouvais seul au pied de la cascade. *Tout ce là n'était donc qu'un rêve ?*, non je ne pouvais le croire. Je n'avais pas pu imaginer tout ça. En panique, j'explorais la forêt alentour, je criais à la recherche des autochtones ... rien, personne ne répondait à mon appel. C'était fini, j'avais dû rêver, le soleil avait dû taper trop fort sur mon crâne.
Alors je regagnais la plage, dépité à l'idée d'avoir tout imaginé quand soudain lorsque j'allais embarquer sur mon navire j'entendis un : "Rectaaaangle". Je fis alors volt face comme dans l'espoir de ne pas avoir rêvé une fois de plus et l'envie que tout soit réel... c'est là que je les vis, rassemblés sur la plage. Ils étaient là en chair et en os, accompagnés de noix-de-coco pleines de rhum et le sourire aux lèvres, l'une d'entre-eux, avec une citrouille sur la tête me fit signe de venir. C'est à cet instant que je compris que la fête n'était pas terminée et que je n'allais jamais plus quitter Nutopia, j'étais maintenant l'un d'entre-eux.
Anecdote 3 : Rude recrutement
- Spoiler:
- L'angoisse monta en moi d'un coup. L'angoisse et l'excitation. L'adrénaline commença à couler dans mes veines, me conférant une sensation de toute-puissance alors même que la situation semblait désespérée. Mais je ne me laissais jamais aller au désespoir. Tant que j'étais en vie et que j'avais une balle dans mon arme, je pouvais toujours m'en sortir. Un soupire s'échappa d'entre mes lèvres gercées. Je les humidifiai d'un coup de langue avant de me glisser dans l'obscurité, esquivant habilement deux lumières qui auraient pu me trahir. Mon cœur s'accéléra. Je l'entendis. C'était ma chance, il venait de se trahir. C'était entre lui et moi. Un combat que nous attendions depuis dix ans. Dix années à se battre l'un contre l'autre, et désormais, c'était soit lui soit moi. Et je ne comptais pas mourir aujourd'hui, c'était hors de question.
« Dixième heure du recrutement. Tous les coups sont permis. À vous de terminer, soldats. »
L'annonce de la hiérarchie me fouetta le sang et je repris ma marche silencieuse, mon arme au poing. Une balle. Une seule et unique, je n'avais pas le droit de me planter. Pas maintenant, alors que j'étais si proche du but que je m'étais fixé des années plus tôt, en entrant dans l'armée. L'entrepôt dans lequel se déroulait l'épreuve était trop silencieux. Personne n'était aussi discret que moi, j'étais la meilleure dans ce domaine. Hors de question de laisser ma place à quelqu’un, même à lui. Soudain, je le vis. Une ombre furtive, derrière un caisson. Je me cachai face à lui, sous le couvert d'une plaque de tôle. Il fallait que je me concentre. Qu'il fasse l'erreur qui allait lui coûter la vie. Je me mis en position de tire, prenant le temps de viser. Mon arme était moins précise d'un sniper, il fallait donc que j'ai de meilleurs appuis afin de calculer le recul et combler cette lacune. Pas question d'abandonner si proche du but. Il sortit. Je tirai. Mais rien ne se passa comme prévu. Une erreur de ma part me déséquilibra : le recul de mon arme me fit glisser sur le sol mouillé. La balle, au lieu d'entrer dans sa gorge, ricocha sur son casque qui tomba sous l'impact. Il était vivant. Et je n'avais plus de munitions. Je le vis se tourne vers moi. Nos regards se croisèrent une seconde et dix années de camaraderies me remontèrent en travers du cœur. Mais j'avais besoin de ce poste haut-gradé. Il me fallait ces responsabilités et l'accès à d'importantes informations. Coûte que coûte, je ne devais pas perdre. Un point rouge illumina ma poitrine mais je sautai assez vite pour que la balle ne perce que ma cuisse qui se mit à saigner. Je serrai les dents et saisit la lame cachée dans un petit compartiment de mon holster. Une seule solution : le finir à l'arme blanche. Je l'entendis se déplacer rapidement vers moi. Je fis le tour de quelques caisses et lui sautai dans le dos, le désarmant d'un coup de pied. Son revolver roula à quelques mètres de nous et je plaquai mon adversaire face contre terre, mon arme sous sa gorge. Il me regarda d'un air furieux par-dessus son épaule alors que je faisais sinistrement craquer son bras sous la pression que je lui exerçais. Et le temps sembla se ralentir. Puis s'arrêter, alors que nous nous fixions. Sa voix grondante de colère résonna dans les lieux.
- Vas-y. Vite.
- La ferme...
J'hésitais. Pour la première fois de ma vie, j'hésitais. Je devais avoir ce poste ! Même si cela signifiait m'attirer la haine de tous mes anciens camarades. Tous, sauf lui. Ma gorge se serra douloureusement alors que les souvenirs envahissaient mon esprit. Lui, il continuait de me fixer d'un air enragé, me mettant au défi d'achever mon geste. Peut-être espérait-il que je laisserais tomber mes ambitions. Mais malheureusement pour lui, ma détermination était plus forte que mon affection. Et dans un mouvement fluide, je lui ouvris la trachée. J'entendis un bruit d'applaudissement et je me redressai pour voir arriver face à moi cinq soldats armés entourant notre Généralissime. Son sourire me crispa. Le recrutement était terminé.
- Mes félicitation, Générale de Bridage Carter.
…
…
…
« Vous avez un nouveau message... »
Mh ? Mon regard se tourne vers mon écran de téléphone qui vient de me prévenir. Actualisation de la page Internet. Un sourire sur mes lèvres.
« Mes félicitation, nouvelle graphiste ! »
Bon, d'accord, mon recrutement n'avait pas été aussi sportif que dans mon esprit. Ce que je pouvais être tarée des fois...
Anecdote 4 : L'académie Never Utopia
- Spoiler:
- Marchant dans ce monde que je ne connaissais pas, je cherchais mon chemin. Le ciel était noir et de grosses gouttes de pluies reliaient le ciel et la terre dans un tambourinement assourdissant. Mes yeux clos j'avançais vers l'horizon, sentant la légère brise caresser mes longs cheveux noirs. Une mèche vint d'ailleurs obstruer ma vision alors que je continuais d'avancer, mû par une énergie aussi étrange qu'inhabituelle. Les traits de mon visage trempé s'affaissaient petit à petit, tandis qu'un léger miaulement me fit prendre conscience de mon environnement. Dans mes bras fin, je tenais un petit chat noir et blanc. Le poil mouillé la petite créature semblait vouloir se nicher dans un endroit plus chaud de ma veste, mais sa tête ne parvenait pas à trouver le chemin. Un soupire traversa mes lèvres, alors que je portais sur le ciel un regard plein d'amertume. L'orage venait tout juste d'éclater et pourtant j'étais déjà trempé de la tête aux pieds.
Mes vêtements collaient à ma peau et le tintement de ma chaîne accrochée à mon pantalon ne parvenait plus vraiment à atteindre mes tympans, tant mon environnement devint bruyant. Autour de moi, ce n'était que vide est étrangeté. D'énormes buildings sombraient doucement vers une masse informe noire qui semblait tout absorber sur son passage. Enfin, presque tout, avec la petite créature poilu, nous étions les seules choses qu'elle ne parvenait pas à avaler. Le sol et le ciel commençait eux aussi à se faire aspirer. Les gouttes n'arrivaient plus jusqu'à la terre, leur trajectoire déviait par ce flux d'énergie intense. Tandis que les nuages commençaient à se craqueler et le sol se fendre. Pourtant, je ne semblais pas vraiment effrayé par ce qu'il se passait, tout cela me paraissait normal, tandis que la créature dans mes bras avaient finalement trouvé l'étreinte douce de Morphée. Son petit ventre rebondit, se gonflait et se dégonflait à espace régulier, tandis que mes chaussures de ville ne cessait d'avancer à la même vitesse.
L'obscurité et le vide m'entourait alors. Il n'y avait plus rien, le ciel avait totalement disparu et même le flux d'énergie avait quitté les lieux. Pourtant, je continuais d'avancer portant toujours mon chat, tandis que de grosses gouttes tombaient sur le sol et roulaient sur ma peau. Il n'y avait plus aucun son, mes pas s'étaient faits silencieux et ma chaîne bougeait bel et bien sans produire le moindre son. Elle ne vibrait même pas. Je me pris alors à vouloir parler, mais rien ne sortit tout était noir, mes yeux ne voyaient plus rien, jusqu'à ce qu'une puissante lumière apparaisse vers l'horizon.
Sans comprendre pourquoi, je la sentais m'attirer et me laissa porter par l'espoir qu'elle représentait. Sans toutefois courir, je continuais de faire mon petit bonhomme de chemin vers elle. Le chat s'était réveillé et miaulait sans que mes oreilles ne puissent s'en rendre compte. Jusqu'à ce que je l'atteigne. Ce fut à cet instant précis, que le son d'une ville traversa mes tympans avec une telle force que ma tête se mit à me faire mal. Pourtant, je persistais à vouloir la traverser laissant la clarté envahir mes membres un à un, avant de me sécher et me relâcher au milieu d'une rue bondé.
Mes billes aussi sombre qu'une nuit sans lune se posèrent alors sur un espace différent. Tout était immobile, les passants, les voitures, les feux, tous étaient figés. Il n'y avait que le chat et moi capable de bouger. Tournant ma tête vers le ciel, je dus protéger mes yeux de la puissance des rayons du soleil. Mon corps était chaud et le chat avait quitté mes bras pour se poser sur mes épaules. Un simple soupire traversa mes lèvres, un soupire qui se transforma en sourire alors que j'avançais dans cette rue figées.
Les miaulements du chat parvinrent à mes oreilles et le temps repris son court, comme si rien ne s'était jamais passé, les gens reprenaient vie et le son des moteurs vrombissaient, tandis que la fumée noire qui s'échappait de leur pot d'échappement reprenait son long voyage vers la voûte céleste. Illusion ou réalité ? C'était la question que je me posais, tandis que mes pieds reprenaient leur lente marche, me portant toujours plus vers l'avant jusqu'à ce qui semblait être une école.
Le portail en fer forgé s'ouvrit à ma simple approche, tandis que le chat se mit à ronronner comme jamais. Sans prendre le temps d'avancer, j'écoutais attentivement les sons des gens dans la cour. Ce fut à cet instant qu'une série de rire me firent m'être un pied devant l'autre, pénétrant ainsi dans ce qui allait devenir ma deuxième maison. Une fois à l'intérieur le son de la grille se fermant me fit esquisser un sourire tandis que j'approchais d'un petit groupe d'élèves qui riait gaiement. J'approchais lentement, écrasant le béton avec ma chaussure, passant à côté d'arbre planté par des mains humaines avant de m'arrêter devant eux et de prononcer mes premiers mots.
-Yop yop, moi c'est Ozuki
Je levais la main en plissant les yeux tandis qu'un sourire glissait le long de mon visage. Le soleil continuait doucement d'éclairer ma douce crinière sombre, tandis que mes billes observaient les personnes présentent devant moi. Elles étaient trois, un jeune homme et deux jeunes filles. Je ne pus empêcher un soupir de transpercer mes lèvres, tandis que j'entendis une réponse à ma présentation.
-Salut, moi c'est Dakota, Bienvenue à l'académie Never-Utopia
Je l'écoutais parlait doucement, tout en caressant le poil luisant de mon chat d'une main distraite, la petite créature niché sur mes épaules ne trouva certainement pas mes caresses à son goût puisque je sentis un léger pincement dans mon cou. Ses petites dents avaient décidés de m'en faire baver, tandis que les deux autres se présentaient. Ainsi nous avions Dakota, Sauney et Ginny blue. Je souriais comme si je les connaissais depuis toujours, avant de me poser contre le mur le plus proche d'eux et discuter gaiement.
Combien de temps étais-je resté ainsi à discuter ? Des heures certainement, oh bien sûr, nous avions également rejoint les salles de classe. Je découvris alors avec délectation qu'il ne s'agissait pas vraiment d'une école comme les autres. Ici point de maths et de sciences, mais bien des cours de graphisme et d'écriture. Les rivalités semblaient inexistantes et je continuais de rire avec mes nouvelles connaissances. La joie et la bonne humeur me porta jusqu'au soir, il allait bientôt être temps de rentrer, ou pas. Tous les étudiants dormaient sur place et c'est ainsi que je pus encore profiter de mes nouveaux amis pendant encore longtemps.
Mon chat se plaisait aussi en ce lieu, il lui arrivait de faire la belle pour simplement se faire remarquer, tandis que je continuais de sourire et rire. La chaleur du soleil avait laissé sa place au calme de la nuit. Mes billes braquaient vers le ciel aux mille étoiles, j'écoutais la conversation lançant de temps en temps des petites blagues, avant d'entendre que Sauney devait partir se coucher. Une fois les règles de politesse échangeait, nous décidâmes de tenir bon avec les autres et de refuser l'étreinte de Morphée.
Ainsi, dans la cour, nous continuâmes de parler encore et encore, abordant des sujets beaucoup plus obscurs, tandis que je montrais un de mes talents cachait, la création de double-sens. Ainsi, durant de nombreuses heures, nous continuâmes de discuter de sujet et d'autre, tous assis à même le sol, nous présentions certaines de nos créations écrites. L'heure avançait et pourtant nous n'en avions que faire. Ginny appela encore une fois Dakota Mr carton et j'en profitais pour lui demander d'où cela venait, mais elle ne put me le dire tant la discussion était longue et rigolote. C'est alors que j'émis l'hypothèse d'être appelé Papy, mais nos deux gaies lurons décidèrent de m'appeler petit Papy et ceux malgré ma grande taille.
Un autre léger soupir passa sur mes lèvres tandis que Ginny décida de changer et de m'appeler Gigantor. Je souriais de plus bel avant de sentir la boule de poil sur mon épaule bougeait la queue, elle semblait battre la mesure, et je me pris alors à la caresser avant de me coucher sur le sol. Il était déjà tard, et nous avions décidé de ne pas dormir, mais pourtant l'étreinte de la douce Morphée se faisait sentir et nos membres nous abandonnaient un à un. Ainsi chacun changea de position pour se coucher la tête tourner vers le ciel. Nous nous promîmes alors de rejoindre nos chambres à six heures.
Un compte à rebours débuta, tandis que nous luttions tous pour ne pas nous endormir ainsi installé. La fatigue rendait le béton aussi doux qu'un matelas à plume et il n'était pas vraiment rare de voir l'un d'entre nous s'assoupir, lutter était chose difficile, mais heureusement l'heure de notre couché approchait. Je souriais d'ailleurs en sentant mon chat se loger sur mon torse, tandis que nous continuâmes à rire ensemble. Jusqu'à ce que le jour se lève enfin. Il ne restait plus qu'une poignée de minute avant l'heure tant attendu. Nous commencions alors à compter, baser sur la seule montre de Dakota.
Et lorsqu'enfin, les six coups résonnèrent dans nos têtes, nous nous promîmes de ne pas recommencer avant un long moment. Ainsi, chacun se leva et partit rejoindre sa chambre avec des souvenirs pleins la tête. Mes pas étaient lents et je montais doucement les escaliers menant à ma chambre. À peine avais-je ouvert la porte de celle-ci que mon corps s'écrasa sur le lit tandis que je m'endormais doucement content d'avoir passé une superbe soirée.
Le lendemain, comme à son habitude le réveil sonna, mais mes billes restèrent clos, me laissant tout le loisir de dormir de longues heures. Ce fut dans l'après-midi que je revis la lumière, il n'était pas loin quinze heures cinquante lorsque je partis prendre ma douche, avec l'envie de passer une autre super journée. Une fois prêt, je me dirigeais vers les salles de classe, ma main se posa sur la porte et j'entrais, découvrant des têtes que je n'avais pas encore vu, un sourire illuminait mon visage, mais mes yeux ne pensaient qu'à une chose dormir. C'est ainsi que je pris place en saluant tout le monde, avant de soupirer et tenter de rester éveillé.