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    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy...

    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Jeu 6 Déc 2012 - 20:39

    C'est sur les terres rougeoyantes et craquelées des États-Unis, sous un soleil de plomb, bien au-delà des montagnes rocheuses que prend place notre contexte. Nous sommes en pleine époque des conquêtes de l'Ouest, là où les guerres et batailles font rage sur le sol brûlant... Là où la vie autrefois paisible de ceux qui vivaient en paix avec la nature, se retrouve brisée. Les anglais étendent toujours un peu plus leur influence, les États-Unis prennent un tout autre visage. Les amérindiens tentent de vivre, ou plutôt, de survivre... Ils se cachent, repensent à tous ceux qu'ils ont perdus... mais luttent pour ce qu'ils pensent juste. Certains y parviennent, d'autres se font tuer... d'autres encore se retrouvent parqués dans ce que les "hommes pâles" appellent des réserves. La seule loi qui semble régir ces terres est celle du plus fort...
    A des kilomètres de ces luttes, en existe encore de nombreuses. Une ville, parmi tant d'autres, est agitée. Les habitants ne s'y sentent pas en sécurité... mais continuent malgré tout de vivre, le plus normalement du monde. Près d'un saloon, une musique entraînante vous invite à pousser ses battants de bois pour y entrer... Des rires de jeunes femmes se font entendre et des paris se lancent, à l'abri des regards indiscrets. Un homme, non loin de là, en défie un autre en duel, pour un litige connu seulement d'eux. Les boutiques ouvertes ici et là semblent pouvoir vous vendre à peu près tout et n'importe quoi, du simple remontant au tabac à chiquer, de la selle pour votre cheval aux herbes pas toujours médicinales...

    La vie ici semble paisible et presque normale lorsqu'on connait la teneur du chaos régnant dans le monde et le cœur des amérindiens. Mais il n'en est rien. Les habitants de cette ville craignent tous les jours la venue de CES hommes, ces Cow-boys sans pitié, qui viennent et tuent de sang froid... C'est leur amusement, leur passe-temps... leur manière également d'imposer un certain respect, une crainte. Mais surtout un moyen pour eux de s'accaparer cette ville merveilleusement bien située et, semble-t-il, préservée de beaucoup de peines au vu de sa position idéale. Il est vrai qu'elle ne manque de rien... Les provisions paraissent ne jamais tomber en rade, l'eau provenant du puits est fraiche malgré le soleil brûlant... Tout semble parfait et c'est pour cela que cette ville est enviée et désirée par beaucoup... et rarement par des personnes bien intentionnées.

    Dans un Far-West où la lutte pour survivre est le quotidien de beaucoup, quelle sera votre place ? Serez-vous un Cow-boy sans pitié, un pistolero ne vivant que pour ses idéaux ? Serez-vous un marchand de cette ville tourmentée ou encore une fille de joie qui ne rêve que de liberté ? Serez-vous au contraire un amérindien brisé, privé d'une liberté qu'il avait autrefois... ? Ou un anglais foulant ces terres et pour qui son seul but est d'étendre toujours un peu plus son pouvoir ?

    Vous pensez peut-être pouvoir contrôler votre vie et vos choix... Mais dans ce monde empreint de vices, de batailles sanglantes et d'injustices, est-ce vraiment si simple ?


    Dans un contexte comme celui-ci, quel personnage feriez-vous ? Le principe est le même que pour le précédent Being Frankenstein, vous aurez à décrire votre personnage, sous la forme d'une présentation, comme vous le feriez pour n'importe quel forum RPG. Son physique mais aussi son caractère, ses envies, ses craintes, son passé... et encore tant d'autres choses ! Vous serez jugé sur l'intérêt du personnage mais aussi sur sa correspondance avec l'univers donné.
    Postez votre présentation à la suite, en utilisant le code ci-dessous.
    Vous avez jusqu'au 20 décembre.
    Type d'avatar : réel.

    Code:
    <div style="width: 95%; margin: auto; background-color: #5d0f0f; border-top: 8px solid #6f5757; border-bottom: 8px solid #6f5757;">
    <span style="display: block; width: 100%; height: 250px; margin-top: -18px; background: url(http://www.genderandeducation.com/wp-content/uploads/2010/06/feminist-life-writing.jpg) center center; border-bottom: 5px solid #6f5757;"></span>
    <span style="display: block; text-align: center; font-size: 42px; font-family: lucida calligraphy; letter-spacing: 2px; font-style: italic; margin-top: -35px; color: #ffffff; text-shadow: 0px 0px 5px #000000;">Nom, Prénom</span>

    <table style="margin-left: auto; margin-right: auto; margin-top: -100px;"><tr>
    <td><span style="display: block; width: 100px; height: 100px; margin: 10px; background: url(http://anglais-fac.com/forum/images/avatars/gallery/Divers/journal_writing.jpg) center; ceter; border: 3px solid #6f5757;"></span></td>
    <td><span style="text-align: justify; font-size: 11px; font-family: georgia; font-variant: small-caps; font-weight: bold; color: #c0b8b8;">▬ Age
    ▬ Situation
    ▬ Poste, Métier
    ▬ Origines
    ▬ Passion(s)
    ▬ Objectif(s)</span></td>
    <td><span style="display: block; width: 100px; height: 100px; margin: 10px; background: url(http://i184.photobucket.com/albums/x69/Sunryze02/ththWriting.jpg) center; ceter; border: 3px solid #6f5757;"></span></td>
    <td><span style="text-align: justify; font-size: 11px; font-family: georgia; font-variant: small-caps; font-weight: bold; color: #c0b8b8;">▬ Adjectif
    ▬ Adjectif
    ▬ Adjectif
    ▬ Adjectif
    ▬ Adjectif
    ▬ Adjectif</span></td>
    </tr></table>

    <span style="display: block; text-align: center; font-size: 32px; font-family: lucida calligraphy; letter-spacing: 2px; font-style: italic; color: #ffffff; text-shadow: 0px 0px 5px #000000;">Mon passé</span>
    <div style="width: 90%; margin-left: auto; margin-right: auto; margin-top: -25px; border-top: 5px solid #6f5757; background-color: #ac9c9c; font-family: georgia; letter-spacing: 1px; font-size: 11px; color: #340a0a; text-align: justify; padding: 10px;">
    histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire - histoire -
    </div>

    <span style="display: block; text-align: center; font-size: 32px; font-family: lucida calligraphy; letter-spacing: 2px; font-style: italic; color: #ffffff; text-shadow: 0px 0px 5px #000000;">Mon caractère</span>
    <div style="width: 90%; margin-left: auto; margin-right: auto; margin-top: -25px; border-top: 5px solid #6f5757; background-color: #ac9c9c; font-family: georgia; letter-spacing: 1px; font-size: 11px; color: #340a0a; text-align: justify; padding: 10px;">
    caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère - caractère -
    </div>

    <a style="display: block; text-align: center; color: #926c6c; font-size: 10px; font-family: arial narrow; letter-spacing: 2px;" href="http://www.never-utopia.com">© Never-Utopia</a>
    </div>


    Dernière édition par Jadelina le Ven 21 Déc 2012 - 16:27, édité 1 fois



    Sparrow-style
    Sparrow-style
    FémininAge : 39Messages : 32055

    Jeu 6 Déc 2012 - 21:11

    Hiiiiaaaaaaaaaaaaaa !
    RDR-like, I love that ! Very Happy (et un de ces jours faudra vraiment que j'ouvre ce foutu forum Razz).

    Je pense que je ferais un perso' si j'ai le temps x)



    sign
    SpiritGun10
    SpiritGun10
    MasculinAge : 34Messages : 193

    Ven 7 Déc 2012 - 14:48

    Argh dommage, le thème ne me plait vraiment pas du tout, ça sera sans moi donc. Mais j'ai hâte de voir les personnages qui seront proposés !!!



    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... 1291542430signspiritgun

    |||Thanks Jiyuu|♥||
    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Lun 10 Déc 2012 - 10:20

    Je propose donc un personnage, que voici :




    ELLSWORTH, Olivia






    ▬ 21 ans
    ▬ Recherchée, traquée
    ▬ Prostituée
    ▬ Anglaise
    ▬ Passionnée par des activités jugées masculines
    ▬ Veut venger sa famille
    ▬ Brusque
    ▬ Impulsive
    ▬ Très franche
    ▬ Excentrique
    ▬ Obstinée
    ▬ Courageuse, à la limite de l'inconscience

    Mon passé

    "Je n'aurais jamais pu croire que ma vie serait si compliquée. Petite, je n'aspirais qu'à une existence paisible, quelque chose de simple... et d'accessible. Il est des choses qu'on ne contrôle pas, qu'on ne décide pas. A présent et avec le recul, je suis persuadée que c'est très souvent le cas. Et pour beaucoup de personnes. Seulement, peu s'en aperçoivent. Peu de monde se rendent compte qu'on ne peut rien y faire... Bien sûr, on peut choisir notre vie, nos choix nous appartiennent, dès lors qu'on en fait. Mais on ne peut que rarement influer sur les évènements... Généralement, ce sont eux qui vous tombent dessus, vous rendent heureux... ou vous anéantissent."

    Le cours du destin est quelque chose d'étrange. De fascinant parfois... mais aussi de très effrayant. Il est difficile de se sentir important dans un monde tel que celui-ci. Il est difficile de se sentir aimé... Pourtant, tous autant que nous sommes, nous continuons de respirer, de vivre et de nous battre. Dans quel but, me direz-vous ? Je vais vous le dire. Nous luttons tous pour une cause quelle qu'elle soit, quelque chose qui nous tient à cœur et pour qui nous donnerions sans peur notre vie. Un espoir d'un meilleur, là, quelque part. Un espoir d'autre chose... Je suis sûre que vous savez de quoi je parle. Cette flamme, à la fois si chaude et si brutale, qui brûle au fond du cœur... Vous la ressentez vous aussi n'est-ce pas ? Écoutez cette chaleur, sentez-là... Si vous savez de quoi je parle, nul doute que vous la ressentirez. Elle se cache peut-être, à l'abri des douleurs qu'elle a déjà subies. Mais si vous écoutez votre cœur... cette flamme reviendra. Si dans les moments de désespoir vous ne savez plus quoi faire, écoutez et ressentez cette aura. Parce que cette flamme... c'est l'espoir, le courage... la vie dans sa forme la plus pure. Sachez que l'espoir ne disparait jamais... il ne disparait que si vous décidez de l'abandonner.

    ~ ~ ~

    11 ANS PLUS TÔT

    Un coup de feu retentit. Puis un autre. La détonation résonna dans l'air, le troubla un instant. Un corbeau s'envola en silence, et seules ses ailes bruissant entre elles se firent entendre, dans ce désormais calme pesant. Une plume noire de l'oiseau se détacha de son duvet tandis qu'il disparaissait dans le ciel rougeoyant... Cette même plume voleta un instant, paresseusement, presque ralentie elle aussi par cette insupportable tranquillité. Puis elle se posa. Simplement.
    Le temps s'était effectivement arrêté. Dans mon esprit en tout cas il l'était.

    - NOOON... ! hurlais-je... rompant alors brutalement ce silence, cette absence de bruit qui m'étais désormais insoutenable.

    - FERME-LA ! m'ordonna le type qui venait de tirer... sur mes parents.

    Mes yeux vairons se posèrent sur leurs deux corps gisants sur le sol poussiéreux. Leurs visages, figés dans une expression d'effroi, le sang qui s'écoulait autour d'eux... Pleine de désespoir et de rage, je serrais mes mains en deux poings. Mon regard, embué par les larmes, se détourna des corps de mes parents assassinés. Cet homme... il n'était qu'un monstre ! Un monstre que j'allais moi-même achever, de la plus douloureuse des façons. Il allait payer, il allait souffrir, tout comme moi je souffrais à cet instant. Pour m'avoir arraché mes parents, il supplierait pour que j'abrège ses souffrances.
    Serrant la mâchoire, je me saisis du couteau que j'avais dans ma robe. Serrant son manche dans ma main, jusqu'à en avoir mal, je calmais ma respiration qui s'accélérait un peu plus. L'homme était tout près de moi... si près que je n'eus aucun besoin de bouger, pour lui planter violemment le couteau dans son épaule. Maintenant ma prise, je savourais avec un plaisir malsain son cri de douleur... qui s'évanouit dans un rire, et fit disparaitre ma joie.

    - Tu n'es qu'une petite garce, tu le sais ça... siffla-t-il entre ses dents, avant de me saisir à la gorge.

    J'étais stupide, je le savais... Mon chagrin m'avait rendu aveugle l'espace d'un court instant. Moi qui n'étais qu'une gamine... que pensais-je donc ? Je ne pouvais clairement pas affronter un homme tel que lui. Je ne pouvais pas...
    Suffoquant sous ses doigts qui pressaient toujours un peu plus ma gorge, j'émis un bref gémissement de douleur... Il me souleva de terre sans peine, et mes mains vinrent rejoindre la sienne. Une tentative vaine pour le faire lâcher prise... Au fond de moi, je brûlais d'envie de le voir mort. Je n'abandonnais pas cette idée, malgré la posture délicate dans laquelle j'étais. Je n'avais pas peur de la mort après tout... mais je ne pouvais me permettre de mourir maintenant, pas tant que lui respirerait.
    Il me lâcha alors, et je retombais lourdement, face contre terre. Mes mains et mes genoux écorchés par les pierres au sol, je peinais à me redresser... Me servant de mes avants-bras, je me soulevais quelque peu, plantant mon regard pourtant brouillé dans celui de mon ennemi.

    - Non... il rit, et je grimaçais en l'entendant à nouveau. Je ne te donnerais pas une mort facile, pas comme ces deux-là. Une putain telle que toi ne peut que mériter... mieux. N'est-ce pas mes amis ! !

    Ses hommes ricanèrent en cœur. Ma fierté blessée profondément, je ravalais néanmoins mes insultes... même si je mourrais d'envie de leur cracher à la figure, au sens propre comme au figuré. Puis, il leva la main, et tous se turent. Par cette réaction, je pressentis que quelque chose de mauvais n'allait pas tarder à arriver.
    Alors même que ma crainte grandissait, il avança vers moi le visage plein d'une expression proche de la folie. C'est ainsi que je l'interprétais. En deux pas, il fut sur moi et me plaqua dos au sol. Me maintenant les poignets, il en relâcha un... puis sa main lourde et noircie par la saleté environnante emprisonna l'une de mes cuisses. Il me la serra jusqu'à la douleur et je dû faire un effort pour retenir toute plainte. Je me débattais, mais je ne crierais pas et ne pleurerais pas. Je ne lui donnerais pas cette satisfaction... car je savais ce qu'il voulait faire. J'avais beau être jeune, j'étais loin d'être naïve.
    Il souleva brusquement un pan de ma robe et ma respiration se coupa un instant. Je tentais de le repousser, mais il me plaqua à nouveau les poignets de chaque côté de mon visage. Me maintenant à la taille à l'aide de ses genoux, il retira sa ceinture, défit son pantalon... Je fermais les yeux, pleurais intérieurement... Je détestais cet homme, du plus profond de mon être. Je le haïssais, d'une telle rage qu'elle semblait incontrôlable. Je la sentais dans mon cœur, noire et puissante. Elle souhaitait se libérer...
    Rouvrant mes yeux vairons, l'une de mes mains se libéra avec force et empoigna une grande portion de terre, que je projetais droit dans le visage de mon ennemi. Déstabilisé, il porta un instant une main à ses yeux... J'en profitais pour me débattre encore plus vivement, et réussit finalement à m'éloigner un peu de lui en rampant sur le sol. Je le sentis à nouveau sur moi et je crus que ce serait la fin... Mais une détonation résonna bruyamment. L'homme se retira vivement et poussa un hurlement de colère et de douleur.
    Je ne compris pas bien ce qui se passa alors. Mais, poussée par ce vif espoir, je courus aussi vite que possible, mes jambes de jeune fille presque trop fragiles pour me porter après la violence de ces évènements... Mais je courus, à en perdre haleine. Martelant le sol poussiéreux de mes pieds, je ne sus pas si j'étais chanceuse ou tout bonnement inconsciente... Je courais... m'enfuyais le plus vite et le plus loin possible, je profitais de cette chance qui m'étais donnée... Mais j'eus un dernier regard derrière moi. Le temps s'arrêta de nouveau, je ralentis quelque peu la cadence... et bien que je fus loin, je vis très distinctement les habitants de mon village lutter contre les assaillants. Ils m'avaient aidée... m'avaient sauvée.

    Mon ennemi ne me vit pas, bien trop occupé dans ces luttes pour s'occuper d'une fillette telle que moi. J'allais partir, protégée par mon village... Sans perdre un instant, je me détournais de cette scène et courus, les larmes débordantes cette fois. J'abandonnais à leur sort des personnes qui étaient comme ma famille... J'abandonnais ma petite sœur, qui avait besoin de moi. Je les abandonnais... pour ça, je ne cessais de pleurer tandis que je continuais de courir. Pour ça, mais aussi pour la reconnaissance qui m'envahissais alors... Je fuyais, et ne pourrais certainement jamais revenir dans mon village natal. Cette prise de conscience était douloureuse, mais bien réelle.
    Ma chevelure rougeoyante ondoyant au vent, j'ignorais la brûlure qui prenait place dans mes poumons, j'ignorais la fatigue qui pesait dans mes jambes... Si je pouvais encore tenir debout, alors je continuerais de courir. Qu'importe la fatigue, la douleur... qu'importe tout cela. J'étais saine et sauve. Et un jour... je tuerais cet homme, de mes propres mains.

    ~ ~ ~

    Des journées s'écoulèrent... Je perdais peu à peu la notion du temps, mais mes sens eux, ne faiblissaient pas. J'avais réussi à dénicher une dague, et m'en servais pour tuer de petits animaux... J'en avais besoin, il fallait que je me nourrisse. Dans ces vastes plaines des États-Unis, la nature était parfois dangereuse... mais si vous saviez l'apprivoiser, elle pouvait vous sauver la vie.
    J'avais déchiré une partie de ma robe en voulant me faufiler entre deux rochers escarpés. Ça ne m'importait peu. Mais il est vrai qu'avec les nuits froides, je regrettais maintenant ce tissu perdu. Mais je survivrais. Il le fallait... Non pas parce que je le voulais... si je m'étais écoutée, je me serais certainement laissée aller à une mort certaine. Mais je ne pouvais pas. Je devais vivre, me battre, en mémoire de mes parents que j'avais perdu... en mémoire de mon village que j'avais abandonné... en mémoire de ma sœur, livrée à elle-même. Je devais vivre, pour venger une bonne fois pour toutes ces vies brisées. Je le devais.
    Les nuits passaient, les unes après les autres... et avec elles, mon chagrin renaissait. Cette obscurité pesante me faisait alors ressentir la dureté de ma solitude. Elle paraissait capable de me mettre face à cette peine incommensurable... Mon esprit, esseulé et meurtri, repassait en boucle des souvenirs. Je pouvais encore entendre le rire de ma mère... j'étais encore capable de sentir son parfum et l'odeur chaude et craquante du pain qu'elle nous préparait. Je me souvenais des histoires de mon père... et des pleurs de ma petite sœur, tard dans la nuit, lorsqu'elle venait dans mon lit à cause de ses cauchemars. J'y repensais, et chaque fois, je m'endormais sur l'herbe sèche en pleurant. Je m'endormais, tourmentée... et assaillie de remords.

    ~ ~ ~

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... 966929tumblrlx77ueYn6P1qjc4h2o2500

    - Combien tu paies pour mon silence ? murmurais-je, menaçante, mon revolver posé dangereusement contre la tempe de ma "victime". L'amenant plus près de moi, mon autre main cramponnée à sa chemise sale, je reprenais. Parle !
    - Me... me t-tue pas, fit-il, la voix tremblante. T'es qu'une j-jeune fille... S-sois p-pas méchante, t'veux ?
    - Répète encore ça et je t'exploses ce qui te sers de cervelle, fulminais-je.
    - Ok ok ! t-tiens... il fouilla dans l'une de ses poches. Prend ça. Prend ça... il me tendit une petite bourse, que je saisis vivement, avant de m'éloigner de lui. J'avançais de quelques pas, eut un regard vers le ciel maintenant bien sombre... Puis je me retournais à nouveau vers l'homme que je venais de traumatiser, et rajustais mon chapeau avec un rire.

    - Tu devrais voir à changer ton pantalon, p'tit père.

    Mon sourire resta un instant visible sur mes lèvres, et je vis la gêne du type se faire de plus en plus présente. Puis il courut, dans la direction opposée, sans un mot. Me détournant, j'eus un soupir. Ma vie, en ces quelques années, avait bien évolué. La petite fille que j'étais, certes débrouillarde, mais perdue, n'était plus. Avançant de quelques pas pour rejoindre ma monture, je jouais un instant avec la bourse, la fit sautiller dans ma paume... puis la rangeais dans un repli de ma veste. Si j'avais eu une vie simple, j'aurais grandi, mûri, et serais devenue une vraie jeune femme, prête à marier peut-être. J'esquissais une moue étrange à cette pensée. Je n'étais pas devenue ce genre de personne. La bande que je fréquentais était exclusivement constituée d'hommes. Et j'étais comme eux. Plus vraiment une femme, presque un homme... mais pas tout à fait. Devenue méfiante et rusée, je n'avais pas les manières qu'une femme devrait avoir. Je me faisais l'égale des hommes, dans un monde où les femmes étaient constamment soumises. J'étais comme eux, je partageais des goûts communs, et ça me convenait.
    Prenant place sur mon cheval, je le fis avancer au trot, toujours prise par mes pensées. Je songeais à la difficulté que j'avais eu à me faire accepter. Les hommes de ma bande s'étaient moqués de moi, la première fois qu'ils m'avaient vue...

    ~ ~ ~

    Adossée à un arbre, je mâchouillais un brin d'herbe, mon chapeau recouvrant presque totalement mon visage. De là où j'étais, je pouvais voir l'intérieur d'un saloon. Comme toujours, ce genre de lieu était incroyablement animé, de la musique aux filles de joie, il n'y avait pas de quoi s'ennuyer. Pourtant, mon attention ne s'était pas perdue, et mes yeux vairons étaient rivés sur un groupe d'hommes, des malfrats sans aucun doute, et qui m'intéressaient. Jugeant que j'avais suffisamment attendu, je me décidais à entrer, poussant avec fermeté les battants de bois du saloon. M'approchant du comptoir, je frappais une fois de la main dessus, et un homme s'approcha.

    - Whisky s'il vous plait.

    Au son de ma voix, si féminine, je vis très distinctement le barman ouvrir des yeux ronds. Mais sans un mot, malgré son étonnement, il se dirigea vers les boissons, puis me tendit mon verre. Je déposais l'argent en silence, puis m'approchais de la table des malfrats, en m'exclamant sans aucune gêne.

    - On croirait dur comme fer que vous préparez un mauvais coup !

    Satisfaite de ma réplique, j'esquissais un grand sourire, à la fois amusé et provocateur.

    - Qu'est-ce qu'une fillette comme toi traine dans un saloon ? répondit l'un d'entre eux. Le chef certainement, du moins c'est ainsi que je le voyais.
    - Ben je fais comme toi je suppose. Je levais mon verre, comme pour appuyer mes dires. Me saouler, m'amuser aussi peut-être. Pourquoi ?

    Les rires fusèrent, sans grande surprise. L'homme placé à ma gauche porta une main à mes fesses, sans aucune gêne. Ni une ni deux, je sortis mon fidèle couteau, et avançais la pointe de la lame tout contre sa gorge.

    - Jte conseille pas... soufflais-je.
    - Tu te fiches de moi ! il ricana, d'une façon moins assurée toutefois. Allez, retire donc ce déguisement, fais ta femme et on en parle plus.

    J'appuyais encore un peu plus ma lame contre sa peau et une goutte de sang perla. Mon visage n'exprimait pas grand-chose, mais mes yeux si particuliers ne lâchaient pas le regard de cet homme. C'est lorsque je sentis sa main, si mal placée, s'éloigner de mon postérieur, que je sus qu'il avait comprit. Fière de moi, je relâchais mon emprise.

    - J'ai besoin de vous, qui que vous soyez, fis-je alors, m'adressant cette fois à toute la table.

    ~ ~ ~

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... 835128tumblrljsqb2ngdG1qf1dx3

    J'avais eu besoin d'eux, en effet. J'avais eu besoin d'intégrer un mauvais groupe comme eux, pour pouvoir atteindre celui que je désirais tuer. Mon envie de vengeance ne s'était pas tarie... bien au contraire. J'étais, au fil des mois et des années, devenue l'une des leurs. Certains s'aventuraient encore parfois à vouloir me traiter comme une simple femme, mais je leur coupais rapidement l'envie de le faire. Habile au couteau, comme au pistolet, j'avais des talents indéniables. Pour ça, j'avais fini par gagner leur respect.

    - Olivia est de retour les mecs, fit le plus jeune d'entre eux, lorsqu'il m'aperçut. Je descendis de cheval, et lui lança la bourse tout juste acquise.
    - La prochaine fois, je préférerais aller intimider un véritable homme, au lieu d'une femmelette. Ça m'arrangerais, je réajustais à nouveau mon chapeau, puis m'éloignais afin de trouver le chef. Notre quartier général était bien placé, suffisamment reculé des villes pour qu'on ne se fasse pas prendre. Trent était dans l'une des tentes et examinait des cartes, tellement concentré qu'il ne remarqua même pas ma présence. Sans aucune délicatesse, comme à l'accoutumée, je jetais mon chapeau sur la table, afin de lui faire relever les yeux.

    - Je vois que c'est une réussite, encore une fois, fit-il en éloignant mon chapeau pour se replonger dans ses cartes. Sa distance me fit l'effet d'une douche glacée.
    - Euh... hé ho ? fis-je alors, en m'approchant. Tu fais quoi là ? Juste ça ? Jte signale que c'est toi qui m'a envoyée là-bas, c'est quoi cet air blasé ?

    Il soupira. Étrangement, et je ne sus pourquoi, mais ça ne me sembla pas être bon signe du tout.

    - Viens par là, me fit-il alors, d'une voix douce. Il me montra du doigt quelques points sur la carte, que je connaissais, bien évidemment, puisqu'ils étaient les différents repères de mon ennemi juré. Il glissa une autre carte par dessus celle-ci, parsemée d'un nombre encore plus important de points.
    - Quoi... ? fis-je alors quand je compris. Non, attends... C'est pas possible qu'il ait pu rapatrier autant d'hommes, mon regard se riva dans celui de Trent, je cherchais à comprendre.
    - C'est pas le pire. On a les Shérifs sur le dos, ils nous cherchent. C'est pas bon pour nous. Il faut qu'on partent d'ici, qu'on aillent au Mexique... qu'importe.
    - Non, moi je reste là, répondis-je sèchement.

    Trent eut un regard effaré. Il fronça un instant les sourcils, sembla presque en colère finalement. Mais je ne me démontais pas.

    - Je peux pas rester sans rien faire Trent ! m'exclamais-je. Il a abattu mes parents, dieu seul sait si ma sœur est encore en vie ! Je peux pas partir au Mexique, fuir avec toi et tous les autres, c'est pas ce que je veux, tu le sais ! je serrais mes mains en deux poings, contenant ma colère. Tu m'avais pas promis ça, soufflais-je alors.

    A ces mots, il me prit contre lui avec tendresse, calmant pour un temps mon humeur. L'entourant de mes bras à mon tour, je restais ainsi quelques secondes... puis m'éloignais.

    - Pars, Trent. Sauve-toi. Je saurais me débrouiller, lui assurais-je.
    Je compris à son regard qu'il allait me répondre par un non, alors je sortis de la tente et montais à cheval. Sans un regard pour les autres membres du groupe, je partis au galop... et tentais d'ignorer la tristesse qui envahissait mon cœur. Trent pourrait gérer la situation. Il avait toujours su le faire.
    Quant à moi, j'allais rester ici. Mon ennemi ne le saurait jamais, mais je serais toujours proche de lui.

    Je compris bien vite qu'il me faudrait changer de vie. Les Shérifs me cherchait, sans savoir que j'étais une femme... car toutes les plaintes et descriptions mentionnaient "une bande d'hommes, des bruns et surtout un rouquin". Allez savoir pourquoi ils parlaient de ma couleur de cheveux et non pas de mon sexe, mais passons. Les avis de recherches placardés un peu partout n'étaient pas précis par ailleurs. Mais je ne pouvais courir le risque de me balader ainsi vêtue, et armée comme je l'étais. A contrecoeur, je parvins à me séparer de mes revolvers, mais conservais néanmoins ma dague. Une idée était née dans mon esprit... Si je ne pouvais atteindre mon ennemi en étant moi-même un malfrat, alors j'userais d'une manière bien plus subtile. Je me faufilerais dans des endroits qu'il ne pourrait soupçonner. Et alors, je le tiendrais.

    Je ne sus pas pourquoi, mais quelques jours de réflexion plus tard, je me rendis au saloon le plus proche, et c'est là que je sus quoi faire. Demandant au barman où se trouvait la gérante de la maison close, il m'indiqua le chemin mais m'avertit tout de même de son mauvais caractère. Bah. De toute façon, ce n'était pas une simple maquerelle qui me ferait peur.
    Je dois vous avouer que l'accueil n'a pas été celui que j'espérais. A peine arrivée, la gérante me jaugea de la tête aux pieds, puis fronça du nez d'un air dédaigneux. Ce n'était pas gagné... mais tant pis.

    - Je cherche une place parmi vous, c'est possible ? j'y allais de but en blanc. C'était mon caractère, je ne pouvais pas vraiment le changer. Et d'ailleurs, je n'avais aucune envie de le faire.
    - Non, fit-elle catégoriquement. Quel homme voudrait d'une femme comme toi, je me le demande. elle s'éloigna, puis me jaugea à nouveau, de son regard de vieille chouette. Tu es sale, mal habillée, et pas du tout féminine. Sors donc d'ici, tout cela est ridicule.

    Je croisais les bras, agacée par ce refus. Ah ouais, pas féminine ? C'était ce qu'elle me reprochait ? Avec un regard pour ses "filles", je décidais d'y aller au culot.

    - Combien de clients a-t-elle eu ce mois-ci ? demandais-je en indiquant du doigt une jeune blonde non loin de là.
    La vieille chouette parut surprise. Mais elle me répondit, tandis qu'elle prenait place derrière un petit comptoir.
    - Trois.
    - Je ferais le double. En deux semaines, affirmais-je avec aplomb.

    La gérante éclata de rire, semblant trouver toute cette situation bien distrayante.

    - Tu es bien prétentieuse. Qu'est-ce qui te fais croire que les hommes te demanderont plus que toutes celles-ci ? elle les désigna d'un revers de main.

    Toutes ces femmes étaient effectivement magnifiques. Quelque peu vulgaires pour certaines. Mais la plupart étaient très belles.

    - Vous comprendrez bien assez vite, fis-je en souriant. Sur ces mots, je défis quelques boutons de ma chemise, laissant apparent mon décolleté. Puis je défis mes cheveux, que je laissais retomber sur mes épaules, et avec une démarche bien plus féminine que je me forçais à avoir, je m'approchais du comptoir. J'ai une facilité d'adaptation... qui pourrait bien vous servir, soufflais-je.

    ~ ~ ~

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... 765253tumblrlx77ueYn6P1qjc4h2o7500

    - Ohohoho ! T'es bien mignonne toi... !
    Je roulais des yeux, les mains posées sur ma taille. Tandis que mon client se débattait avec son pantalon, qu'il tentait de retirer, j'eus un regard en direction du miroir à pied placé contre le mur opposé. Je ressemblais à un bonbon, vêtue ainsi. Un nœud rose foncé dans ma chevelure rousse, une robe de la même couleur et pleine de dentelles... J'eus un sourire moqueur, me rendant alors compte à quel point cette situation était étrange. Mes yeux vairons glissèrent vers mon décolleté - outrageusement plongeant - puis je décidais d'aider un peu le bougre, qui était trop saoul à présent pour faire quoique ce soit de logique.
    - Allongez-vous..., lui murmurais-je.

    Sans hésiter, je me plaçais au-dessus de lui. La suite des évènements... je les passerais sous silence. Le secret professionnel, que voulez-vous.

    Les années ont passé, et mon parcours est loin d'être terminé. Je travaille actuellement dans cette maison close, et propose mes services au plus offrant. Mon pari a été tenu. Les hommes sont raides dingues de moi. La raison ? Et bien, je crois qu'un peu de domination féminine ne leur fait pas de mal... Disons que toutes les prostituées d'ici fonctionnent selon des règles bien établies, elles se livrent, se laissent faire... Je tire mon épingle du jeu justement parce que je ne suis pas comme elles. Dans ces pièces, dans ces chambres, c'est généralement moi qui mène à la baguette. Pour le moment, ça plait bien... Et la gérante en est ravie, même si elle est très surprise par mon "talent". Elle ne me pose toutefois aucune question sur mes techniques, tant que l'argent rentre correctement, ça lui convient. Mon caractère de feu attire, sans doute... Sans oublier ma fidèle dague, que je sors dans certaines occasions, lorsque ces hommes vont trop loin. Je suis certes à présent une fille de joie... mais aucun d'entre eux ne me possédera jamais. Certains le pensent, parce que la nuit leur a été très plaisante, mais ils se trompent. Mon couteau est là pour le leur rappeler.
    J'attends, jour après jour, de pouvoir attirer mon ennemi dans mes filets. L'attente est pesante... angoissante. Mais je fais tout pour que personne ne sache qui je suis réellement. Mon secret est gardé et il le restera... tant que mon ennemi vivra, en tout cas.



    Mon caractère

    "Une chevelure semblable au rouge des flammes, un œil marron et l'autre bleu, voici ce qu'on remarque en premier chez Olivia. Son apparence elle-même est particulière... Il ne faut donc pas s'attendre à une personnalité simple. Masculine parfois dans ses façons d'être, elle a néanmoins une douceur toute singulière et une tendresse que seule une femme peut avoir. Elle veut se classer parmi les hommes... mais j'ai toujours vu en elle cette jeune fille encore fragile, même si elle le cache avec une habileté hors du commun. Elle est forte, intelligente, téméraire et, je dois avouer, très séduisante. Elle ne semble avoir peur de rien. Mais je crois pouvoir affirmer sans crainte qu'elle a peur d'une chose... d'elle-même. Je pense qu'elle craint de ne pouvoir accomplir ce qu'elle appelle sa "tâche". Elle a peur de mourir, sans avoir pu achever l'homme qui lui a tout pris. Et je la comprends... car j'ai moi-même, pendant un temps, vécu dans un unique but de vengeance. Mais ce n'est pas une vie. Être constamment en colère, ne vouloir que la mort et rien d'autre... cela ne mène à rien. Au contraire, cette rage vous consume, petit à petit, pour ne laisser que des souvenirs amers, des regrets et des espoirs inaccessibles. Je crains pour Olivia... je crains qu'elle ne devienne plus que l'ombre d'elle-même, à force de vivre ainsi.
    Parfois, tandis que je m'endors au clair de lune, sous la chaleur du Mexique où je me suis enfui, j'imagine un instant ce que serait sa vie le jour où elle tuera son ennemi. De quoi seront constituées ses journées ? Sans plus aucun but, que fera-t-elle ? Je n'ai pas la réponse à cette question, je ne peux que l'imaginer... Tuer cet homme la soulagera peut-être, et lui permettra de mener une vie en paix. Mais ça ne lui ramènera pas les êtres qu'elle a aimé. Je pense qu'elle le sait... mais le réalise-t-elle, seulement ?"
    Trent.


    © Never-Utopia



    titan1
    titan1
    MasculinAge : 30Messages : 220

    Lun 10 Déc 2012 - 20:41

    Moi j'essairai avec le prochain sujet, mais je voulais savoir si pour mettre les textes en gras, italic etc, on le faisait avec notre éditeur de texte? Ou avec des balises? Ou qu'on on poste le message sur le forum?



    Seule la mort met fin au devoir
    Anonymous
    Invité

    Dim 16 Déc 2012 - 11:55

      Hello,

      C'est pas top moumoute mais comme Jade n'a pas de concurrent je m'y colle. J'ai pas écris depuis longtemps, soyez gentils, et j'étais pas très inspirée non plus u.u



      Williams, Stephen






      ▬ 24 ans
      ▬ Issue d'un milieu plus qu'aisé
      ▬ Homme d'affaire, actionnaire
      ▬ Anglais de souche
      ▬ Les jeux d'argent et de stratégies, les sensations fortes
      ▬ Rendre honneur à sa famille et devenir un pilier de ce nouveau monde
      ▬ Curieux
      ▬ Malin
      ▬ Vif
      ▬ Avare
      ▬ Ne fait confiance qu'à lui-même
      ▬ Têtu

      Mon passé

      Stephen est né dans les quartiers aisés de Londres, au cœur de l’aristocratie. De ce fait, le nouveau né fut élevé et entretenu dans les mondanités dues à son rang, et son visage s’illuminait naturellement devant les bonnes chargées de s’occuper de lui lorsque ses parents ne souhaitaient pas l’afficher, c’est-à-dire de manière très courante. Néanmoins, il ne manqua pas d’affection de ceux qui l’avaient engendré, non, un nouveau-né n’est tout bonnement pas intéressant.

      Ainsi, Stephen, fils unique (insistons sur le « fils »), prit plus d’importance lorsqu’il commença à galoper dans leur maison de campagne, et à geindre quelques mots maladroits. On commença à lui présenter de nouvelles personnes chargées de l’aider à s’introduire dans ce monde et surtout à se distinguer, car même à 4 ans la concurrence est rude. Apprends à parler plus rapidement que les autres enfants. Sois incorrigibles sur les lectures que te font les domestiques, elles sont de ton âge et montrent ton ouverture d’esprit. Ne néglige surtout pas les bonnes manières, tiens-toi bien, et même mieux. Utilise chaque silence pour exposer ta perfection, avec tes petites boucles d’or et tes yeux plus bleus que l’océan. Séduit. Séduit tous ceux qui t’entourent, que l’on ne remarque que toi. C’est ainsi que grandit l’héritier des Williams, sans pour autant en être malheureux. Évidemment, il n’alla pas école, pour ne pas être mélangé avec les mal appris, pour que son éducation soit centrée sur les domaines en expansions et que les leçons lui soient prodiguées par les plus grands intellects de ce monde. A côté de cela, traité comme un prince, notre petit homme commença à sombrer dans les défauts du monde aristocrate : le jeu. Tout d’abord, il s’amusa à tracasser les domestiques, leur réclamant des choses toutes plus incommodantes les unes que les autres, puis en se cachant à l’arrivée de ses parents, faisant passer les nourrices pour des malpropres incapables de s’occuper du rejeton, … puis il grandit, et le jeu évolua. Son père lui apprit à jouer aux échecs, et au poker, jeux classiques à cette époque pour montrer la puissance mentale et l’intelligence. De là, il décida de s’entraîner avec les domestiques, qui n’avaient pas intérêts à le laisser perdre, quitte à tricher.

      Mais tout a une fin, et celle-ci s’installa lorsque Stephen atteint les 12 ans. Finit les professeurs qui se déplacent et s’adaptent à votre niveau, taisent leur colère lorsque vous accomplissez mille et une bêtise pour ne pas échapper à leur salaire, finit le bon temps. Désormais, suffisamment instruit en ce qui concerne les bases de notre monde, notre jeune garçon doit se mettre à ce qui explique son existence : reprendre les affaires de papa. Et pour cela, il faut d’abord se perfectionner toujours plus dans certaines matières comme les maths, la physique, les langues étrangères également, l’expression de soi, et ensuite l’économie, la psychologie des gens, le système des marchés, les grandes tendances … Ainsi le petit garçon pourrit gâté du se rendre à l’évidence, les joies de l’enfance lui avaient fermés leur porte définitivement. Il ne rentrerait plus que lors des vacances annuelles, n’aurait qu’un contact par semaine avec ses parents, par écrit, il se couperait des joies de la vie extérieures, et ne vivrait que pour se perfectionner dans l’apprentissage des affaires, telles étaient les règles de la prestigieuse école où il fut envoyé. Les années passèrent et le confortèrent dans ce choix de carrière que ses parents lui avaient inculqué à la naissance. Les amis, les amours de jeunesse, les bêtises sans conséquences … Stephen découvrait la vie, enfermé entre quatre murs. Puis vint le jour des remises de diplômes, attestant des capacités de chacun. Notre jeune homme, désormais âgé de 17 ans, décrocha la troisième place de sa promotion, ce qui était loin d’être mauvais, mais loin d’être suffisant pour les Williams. Dés le lendemain l’héritier accompagna papa lors de ses divers rendez-vous, des soirées de découvertes consacrées aux actionnaires … et un beau jour, il prit son envol. Au revoir la maison familiale, au revoir les ordres de papa maman. Bonjour les distractions, car on ne lâche pas un enfant (oui, Stephen n’est pas mature) seul dans la nature, avec tous les vices de notre monde. Bonjour donc les tables de poker, les hippodromes, les combats de boxe illégaux, l’alcool, … et les femmes. C’est d’ailleurs de cette manière que le fils commença à renflouer ses comptes : le mensonge et l’escroquerie, n’est-ce pas la devise d’un homme d’affaire digne de ce nom ? Alors oui, il était devenu un chercheur de pigeon, un rapace.

      Malheureusement, tout ceci tourna court. La chance tourne, ça se sait. Il misa tout ses biens actuels à la roulette, dans une des succursales mêlant trafique d’opium et jeux clandestins … et il perdit. L’asiatique en face de lui s’en réjouit, et quitta la table les poches remplies des trésors et du dur labeur (aheum) de ce gosse de riche. Tout se sait à Londres, surtout les malheurs des têtes influentes du pays. Lorsque le vieux Williams découvrit dans quelles activités plongeait son fils, inutile de dire que l’apocalypse venait de s’abattre sur ses épaules. Les domestiques racontent que le fils fut convoqué à la maison familiale, et qu’il se fit tellement réprimander que les paysans des fiefs voisins avaient tous retenus les paroles prononcées par le vieil homme. Pour racheter ses fautes, et laver l’honneur de la famille, la sanction tomba : il serait envoyé en Amérique, ce nouveau continent découvert récemment, pour tenter d’y étendre l’influence des Williams et faire si possible de riches découvertes. Inutile de tenir tête à l’ancêtre, Stephen le sait bien. Il prit donc le premier bateau en direction de ces terres nouvelles avec pour objectif d’escroquer toujours plus, de plumer le peuple déjà présent jusqu’au moindre cent, non pas pour « l’honneur de la famille », mais pour le plaisir, et surtout, pour que le vieux lui lâche la grappe. Stephen, réussiras-tu à dire non aux appels multiples des jeux, de l’alcool et des femmes ?



      Mon caractère

      Difficile de décrire le caractère de quelqu’un qui adapte le sien selon les personnes et les intérêts qu’il peut en dégager. A la fois vicieux et sadique, rusé et tordu … il ment comme un arracheur de dent. Un beau sourire fait tout passer, non ? Et puis, les jeunes femmes n’ayant pas encore l’expérience de la vie se persuadent qu’il ne peut se cacher que du bon derrière ces boucles dorées et ce regard qui semble si pur. Des amis ? Oui, peut-être. Des jouet plutôt, présents pour lui donner de bons tuyaux, ou pour jouer aux cartes, mais ça s’arrête là même s’il adapte son comportement pour vous faire penser le contraire. Sauver quelqu’un ? Oui, si ça ne lui coûte rien. Dépanner un ami qui a des dettes ? A condition qu’il soit dans ces beaux jours et qu’il trouve quelque chose d’horrible à demander en retour. Sinon, inutile de compter sur lui. D’ailleurs, sa famille non plus ne peut pas lui faire confiance, le père le sait mais il ne peut renier son unique héritier, et de son côté ce dernier a besoin de cette carte en cas de soucis. Beaucoup de défauts donc, peu de qualités. Après tout, nous vivons dans un monde difficile, et le far west a déjà eu l’occasion de lui prouver qu’ici tout s’achète, et qu’issue de la classe noble ou non, on vous passe au goudron et au plume si vous ne savez pas vous défendre. Peut-être est-ce cela qui l’a rendu si animal ? Quoi qu’il en soit, l’unique crainte de Stephen actuellement, c’est de mourir sans avoir dépensé tout le fric dont il est sensé hériter. Non plus sérieusement, ne lui pointez pas un révolver sur la poitrine, la mort c’est une chose, mais une blessure douloureuse … pour ce gosse né dans une maison aseptisée, ce serait pire que tout.


      © Never-Utopia
    Sparrow-style
    Sparrow-style
    FémininAge : 39Messages : 32055

    Ven 21 Déc 2012 - 12:43

    J'édite pour poster mon perso puisque les votes sont pas ouverts, pas eu le temps de m'y mettre avant :/



    O'Stendy, Drake






    ▬ 32 ans
    ▬ Situation désespérée
    ▬ Cowboy endetté
    ▬ Irlandais
    ▬ Dépendant de l'alcool et du jeu
    ▬ Aucun objectif
    ▬ Simple
    ▬ Bon
    ▬ Faible
    ▬ Dépendant
    ▬ Joueur
    ▬ Sans volonté

    Mon passé

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... Tumblr_mbwugmJ2vU1rtzlzf
    L'air est lourd, à peine respirable. Une goutte de sueur coule le long de ma tempe et je réprime facilement le frisson qu'elle déclenche. Je ne peux l'enlever, et je plisse un peu plus les yeux, déjà à demi fermés par le soleil, pour qu'elle n'y entre pas. Elle glisse le long de ma joue, puis tombe sur le col de ma chemise. Je ne pouvais rien faire pour l'en empêcher. Ma bouche est sèche, mes poignets brûlent, et je n'ose pas respirer trop fort de peur qu'un mouvement plus marqué que les autres n'engage l'homme qui se tient debout à côté de moi à serrer sa main. Si elle venait à s serrer, elle presserait alors la détente du colt dont le canon est actuellement posé à l'arrière de ma tête, libérant la bille de plomb qu'il contient, et c'en serait fini pour moi. Ce n'est donc ni la chaleur, ni la corde liée autour de mes poignets, ni la soif qui occupe la totalité de mon esprit, mais bien la présence de cette arme. Le pire dans tout cela, c'est que je l'ai bien cherché et que je n'ai aucun moyen de me sortir de ce mauvais pas. Un léger coup de vent fait frémir les herbes séchées par le soleil et s'élever un nuage de poussière sur cette terre aride et isolée.
    Personne ne me trouvera ici.

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... Tumblr_mbwuohmZhA1rtzlzf
    Je n'ai jamais été destiné à devenir un grand homme. Fils de fermier, mon chemin était tout tracé et je n'avais qu'une seule chose à faire : reprendre le ranch qui avait bien prospéré puis mettre tout mon coeur à maintenir l'ordre et la réputation que mon père lui avait brillamment donnés avant moi. Ca paraissait facile, mais je suis un idiot, alors cela ne le fut pas. J'avais tout, des bases solides, quelques bribes d'éducation, suffisamment pour savoir lire, comprendre et signer un contact, et j'avais une femme, une femme magnifique aux longs cheveux bruns dont le sourire avait cet incroyable pouvoir de me faire oublier toute la rudesse de ma journée une fois le soir venu. Malheureusement, j'avais aussi autre chose, un vice, une passion dévorante : le poker. Initié aux tables par mon père lui-même qui ignorait à ce moment là qu'il ouvrait la porte de l'enfer, libérant ce qui allait faire courir à sa perte notre famille et notre nom d'Irlandais respectables, j'avais pris l'habitude d'aller jouer une fois par semaine. N'étant pas un inconscient fini, je m'étais imposé quelques règles : un verre de whisky et 10 dollars étaient mes mots d'ordre. Jamais plus. Pourtant, lors d'une période difficile pour le ranch, je fut tenté de boire plus qu'un verre. Un besoin déguisé qui me fit également parier plus. La règle évolua, le nombre de verre prit de l'ampleur, et avec lui la limite de mes paris. Pensant chaque fois pouvoir rattraper mes dettes, je finis par jouer avec inconscience, sans même m'en rendre compte. Lorsque je réalisais que la situation avait basculé dans le non-retour, il était déjà trop tard. Je reçu des propositions d'achat malhonnête sur mon ranch que je refusais toujours de vendre, par respect pour mon père, mort quelques années en amont. Après le rachat, ce fut la saisie pure et simple qui menaçait ma propriété. Je devais de l'argent, et je refusais de céder mon bien.
    Les deux alternatives qui s'offraient à moi n'étaient guère réjouissantes : soit je finissais par céder mon ranch aux autorités contre une bouchée de pain (à proprement parlé), soit ceux à qui je devais de l'argent me trouvaient en premier et ils obtiendrais tout de même mon ranch car il est difficile pour un mort de prétendre posséder quelque chose.
    Si je suis en ce moment même à genoux sur une terre craquelée par la sècheresse, au beau milieu de nulle part, les poignets liés et un canon pointé sur ma tête, c'est que les hommes à qui je devais de l'argent ont été les plus rapides. Inutile de dire que je m'étais enfuis, abandonnant ma femme pour éviter qu'elle ne soit impliquée, mais que je ne m'étais pas assez bien caché. Encerclé par plusieurs cavaliers, la corde d'un lasso m'enserra brutalement le coup et je fus trainé durant de longues minutes dans la poussière, agrippant la corde pour éviter qu'elle ne m'étrangle.
    Et me voilà, pauvre imbécile qui avait une vie propre et honnête, présent dos au mur sans moyen de négocier. Les hommes qui m'entourent et à qui je dois de l'argent sont des hors-la-loi et ne sont pas intéressés par ma propriété, ils veulent seulement que je leur rende ce que je leur dois, et que bien évidemment je n'ai pas. Les autorités, quant à elles, ne souhaitent que mon ranch pour étendre la ville de Blackwater déjà modernisée. Peu leur importent ma vie et mes dettes.

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... Tumblr_mbwu9tVJjU1rtzlzf
    Un clic manqua de me faire sursauter. L'homme qui me tenait en joue venait d'abaisser le chien de son arme, engageant alors la balle dans le canon, prêt à tirer. J'allais mourir, et pourtant ma dernière volonté aurait été d'avoir une pleine bouteille de whisky, grand profiteur de mes faiblesses, grand acteur de ma déchéance.


    Mon caractère

    Being F. #2 ▬ I'm a lonesome Cow-boy... Tumblr_mbwu9yQEYT1rtzlzf
    Je me nomme Drake, et derrière ce nom à la sonorité plutôt dure ne se cache ni une brute ni un justicier, mais un simple homme de ferme, un cowboy dans son sens le plus strict : gardien de troupeau, cavalier moyen, et très mauvais comptable. Peu doué avec l'argent et les contrats, je décèle à peine les arnaque, ce qui désespèrerait mon père s'il était encore en vie. Je parle peu, je suis d'ailleurs un mauvais négociant. J'ai trouvé une femme merveilleuse et c'est probablement elle ma meilleure qualité, bien que j'ignore encore pourquoi elle m'a choisi. Je ne suis pas le féroce guerrier de l'ouest mentionné dans les légendes par les riches habitants de l'est, ces aventuriers chercheurs d'or et tueur d'indiens. Je n'ai jamais tué personne, menacé personne, ni même tenu une arme autre qu'un lasso, et ce seulement pour rattraper une vache (au bout de la 4ième tentative). Je n'ai pas grand chose, finalement, mais je suis quelqu'un de bon, attentionné et tendre avec mes proches. On pourrait dire que je suis faible, et... c'est probablement le cas. Ma faiblesse m'a valu de tout perdre : ma femme, ma situation, mon argent et ma liberté. Malgré moi, mes seuls désirs dans la vie ne sont plus que l'alcool et les jeux. Si ce n'est pas pathétique... L'estime déjà basse que j'avais de moi-même s'est alors effondrée. Ma volonté qui n'était guère plus haute a fait de même. J'ai abandonné, simplement.
    J'espère que tout ces gens prêchant d'étranges croyances de vie après la mort ont tort sur ce point, car si je rejoins mon père je ne sais où une fois que cette balle aura traversé mon crâne, je vais sacrément me faire botter les fesses, et ce pour l'éternité.


    © Never-Utopia



    sign
    Jadelina
    Jadelina
    FémininAge : 32Messages : 7899

    Ven 21 Déc 2012 - 16:26

    Ah super ! J'attendais de voir justement si tu comptais toujours participer, parfait donc ^^ Je ferme les participations, les votes arrivent.



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